Le PDG par intérim congédié: grand ménage à la Société des traversiers du Québec

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Il faut nettoyer l'État québécois de la vermine libérale qui s'y accroche depuis 15 ans


Devant la saga sans fin causée par l’absence prolongée du NM F.-A. Gauthier, le gouvernement Legault a finalement congédié le PDG de la Société des traversiers du Québec, François Bertrand, qui assurait l’intérim depuis deux ans.






M. Bertrand a été informé de la fin de son mandat jeudi après-midi, a annoncé le ministre François Bonnardel, lors d’un point de presse.


« La confiance [...] n’était tout simplement plus là », a expliqué le ministre des Transports.


D’abord embauché à titre de vice-président à l’exploitation, en 2009, M. Bertrand avait succédé en 2017 à Jocelyn Fortier, après que ce dernier eut quitté dans des circonstances nébuleuses.


L’intérim a été confié à Stéphane Lafaut. L’ex-brigadier général des Forces armées devenu sous-ministre associé aux Transports, il y a trois ans, aura notamment le mandat d’effectuer un « diagnostic organisationnel » à la STQ.


Le ministre Bonnardel n’avait pas de très bonnes nouvelles pour les usagers du service de traversier entre Matane, Baie-Comeau et Godbout.


Le NM Apollo, un traversier âgé de 50 ans qui devait prendre la relève du CTMA Vacancier le 1er février, ne sera finalement pas fonctionnel avant le 13 février.


Une vérification de sécurité sur le vieux navire payé 2,1 M$, sans inspection préalable, a révélé la nécessité d’effectuer des travaux.


La STQ s’est donc tournée vers le CTMA Voyageur, un plus petit navire pouvant accueillir une trentaine de semi-remorques et seulement... 12 passagers. Dans l’attente, un service aérien sera offert à partir de Mont-Joli.


En août, au mieux


Quant au NM F.-A. Gauthier, un traversier italien de 175 M$ mis en service il y a moins de quatre ans, il devra rester au chantier Davie jusqu’en août prochain, faute de pièces disponibles pour remplacer les propulseurs tribord et bâbord.


Même si la garantie avec Fincantieri est échue depuis 2016, les juristes du gouvernement vont « évaluer tous les recours possibles », a assuré M. Bonnardel.


« Les contribuables québécois ont déjà investi assez d’argent dans ce bateau », regrette le ministre.


À cause des libéraux


Il n’a pas voulu confirmer si la STQ ira bel et bien de l’avant avec l’acquisition du NM Saaremaa, un traversier norvégien datant de 2010 que lorgne la société d’État depuis deux ans.


M. Bonnardel reproche d’ailleurs au gouvernement précédent d’avoir refusé d’acheter un navire de relève pour le NM F.-A. Gauthier. Il s’agit d’une décision « irresponsable » qui démontre un « manque de planification grave », selon M. Bonnardel.


Le Parti québécois réclame pour sa part la tenue d’une enquête de la vérificatrice générale.


NM F.-A. Gauthier


NM Apollo



  • Construction : 1970

  • Achat : 2,1 M$ mi-janvier 2019

  • Mise en service : 13 février

  • Capacité : 240 passagers, 80 véhicules


CTMA Voyageur



  • Emprunté à la CTMA

  • Capacité : 12 passagers, 32 semi-remorques

  • Trajet : un aller-retour par jour entre Matane (8 h) et Godbout (17 h)


Service aérien



  • Deux allers-retours quotidiens offerts par la STQ en attendant le NM Apollo

  • Mont-Joli – Sept-Îles : départ 9 h

  • Sept-Îles – Mont-Joli : départ 11 h

  • Mont-Joli – Baie-Comeau : départ 15 h

  • Baie-Comeau – Mont-Joli : départ 16 h 30







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