Le mur des molassons

nous offrons par notre inaction la place à tous ces quolibets

Projet d'Indépendance - un état des lieux automne 2011


À Gerry et Ginette sur l’air de «Pour une dernière fois» : le mur des lamentations


Elle a raison Caroline de Moreno "des pleureuses" et le révérend padrino Sichilli d'en remettre une couche: geignards.
Qu'attendons-nous pour entendre ce qu'ils nous disent : « nous sommes des lâches »?
Moreno nous morigène, Persichilli nous persiffle. Ce qu'il veut : rien moins que le retour de la baffe sur le museau, sur la yeule, si vous préférez. Comme les enfants infernaux qui attendent l'arrêt d'agir : il faut médiquer ce ritalien. Rendez-vous compte, même notre bon Jacques de sénateur y a été de son slapshot.
Pas sûr que Frappier le bien nommé me publiera ce texte car il m'en a déjà censuré plus d'un!
Ben j'essaie néanmoins. Je vous avais parlé voici quelques mois des déchaînements de la vérité. Cela se poursuit, Marois y goûte et comme une vague de fond, un tsunami politique, elle atteint maintenant notre peuple. Mollasson. Peuple impie écrivais-je après la défaite du Bloc. Censuré! Merci BF
Mais au moins nous sortons du bois, je veux dire de la langue qui s’y pratique.
Devoir de résistance, écrit Larocque.
Devoir de déclarer, ajouterai-je, de déclarer unilatéralement notre indépendance, quelles qu'en soient les conséquences car si vous n'êtes pas prêts à ce risque, arrêtez de geindre, de pleurer, de regretter et donc de procrastiner.
Au-delà de cette frontière, je risque à nouveau la censure car entre résister et déclarer notre Dui, (l'appliquer et diriger notre État nouveau), il y a toute la différence. De même qu’entre une gouvernance de plus en plus collaboratrice et une vocation étatique de rupture.
Résister comporte toujours sa face de passivité, faire le gros dos, serrer les poings… dans ses poches. Mais il paraît que cela, c’est admissible.
Par contre, avoir vocation étatique semble mériter l’éteignoir, sous le boisseau !
Angelo Persalfifi est né en 1947 en Italie. Il se permet de faire aujourd’hui du Québec -et du french- bashing. Je suis né à la même époque en Belgique, je n’insulte ni les anglais ni le Canada. J’ai pris parti pour le peuple québécois, parce que c’est un GRAND peuple, transhistorique. J’aspire à son indépendance parce que je me sens adopté par cette communauté dont le destin évident est de jouer un rôle éminent dans le concert des nations par ses plus hauts standards de civilisation. J’imagine que si son père avait émigré en Campine dans les charbonnages de Genk, Parsifilis hurlerait aujourd’hui dans la langue de Vondel : « qu’il n’y a que deux langues nationales, le flamand et l’italien ». Salut fasciste en prime à la tour de l’Yser et relent mussolinien à la piazza del popolo avec Bart van de Wever.
Trêve d’ironie, nous offrons par notre inaction la place à tous ces quolibets. Et selon la maxime classique de la psychanalyse, ce sont nos désirs avortés, refoulés, réprimés et mêmes forclos pourtant les plus vrais, les plus enracinés, que nous retournons contre nous-mêmes, par culpabilité, parfois accusatrice, dans nos divisions internes et notre attentisme bien trop pacifique. Alors entartage ? Non je propose des commandos d’ « enfientage » pour préparer notre proclamation solennelle, car en attendant et cela ne va plus tarder, qu’ils mangent donc de la m…
Jean-Paul Gilson


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    8 octobre 2011

    En matière de vérité, j'ai bien aimé ce qu'a dit Stéphane Venne de passage à Francs Tireurs : « la devise des Québécois, disait-il, ce n'est pas "je me souviens", mais "pas de chicane dans ma cabane" ». C'est très juste, me semble-t-il, et voilà pourquoi nous sommes des molassons, peut-être même des « mélassons », englués que nous sommes dans notre mélasse.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 septembre 2011

    "D'avoir le privilège pour le Canada, a dit le Premier ministre Chrétien, d'avoir 17 de ses parlementaires nés en Italie, c'est un grand acquis pour le Canada. C'est très impressionnant que 14 d'entre eux, dont deux ministres (Gagliano et Marchi), soient ici." (La Presse, 20 mai 1998)

  • Pierre Schneider Répondre

    14 septembre 2011

    Une charge virulente et non censurée contre l'apathie de ceux qui croient encore qu'il faille porter plainte contre le royalisme et l'intransigeance du gouvernement Harper. A ceux-là je dis: le concept de pays bilingue c'est de la foutaise complètement dépassée. Nous n'avons qu'un seul pays et c'est le Québec. À nous de le proclamer haut et fort !