Quand la vérité se déchaîne (3)

Elle est déchaînée

Telle est cette Vérité qu’on veut nous masquer

PLQ de JJC - Confiscation de l'État


La pétition de Steve Brosseau et associés est exemplaire. Elle fait suite à l’affaire Bellemare ([Quand la Vérité se déchaîne 1->30291]) et à l’indignation de madame Me Lu Chan Khuong ([Quand la Vérité se déchaîne 2->31087]). Petit à petit nous passons de la langue de bois, des secrets de cour, de la parole sophistiquée des notables * au langage plus libéré du peuple vivant, de Monsieurtoutlemonde, qui aime, déteste, se bat, s’indigne, se révolte.
Steve Brosseau nous dit s’être indigné contre le budget Bachand et il eut l’idée brillante de faire parrainer sa pétition nationale d’un député de ladite assemblée Nationale. Et puis, et puis…. le battement de l’aile du petit monarque envolé au Mexique est en train de se transformer en un typhon, une vague de fond, un tsunami en arrivant sur les rives des plaines d’Abraham. Comment cela se peut-il ?
La vérité mon ami, je dirais même plus, mon tsunami ! 236 349 à ce moment 7h37 vendredi matin, le 26/10/2010
Rappelez vous, Alphonse Pilate , « qu’est-ce que la vérité ?» et …hop au lavabo ! D’un côté, côté cour, je m’en lave les mains et de l’autre, côté jardin, le 12 février 2011, on nettoie les écuries d’Augias. J’y crois pour ma part à ce cheminement de la vérité déchaînée.
Avec un lapsus en prime de notre « prime » : Industrie de la «corruption ». Ça c’est mon domaine, le lapsus linguae, aussi appelé lapsus freudien car la vérité refoulée s’y glisse toujours, rebelle à la contrainte du politically correct. Évidemment c’est moins comique que les fl-fl de Rachida Dati. Notre Prime a moins de chien aussi ! Mais bref, on a ce qu’on mérite.
Donc la vérité….
De la nomination des juges, aux mensonges, parjures, refus d’enquêtes, pots de vin, à la construction de la corruption, en un mot tous ces « raisonnements accommodables » (en logique on dit : sophismes), la liste s’allonge et ce n’est pas fini. Des voix s’élèvent même dans le camp pourri contre le financement occulte et les enveloppes qui enveloppent et les liasses qui lient. Des gens honnêtes et malhonnêtes il y en aura toujours de quelque côté qu’on soit ! Au passage vous voyez bien que chez eux également, malgré la langue de bois et les mots d’ordre et l’omerta, la vérité se fraie son chemin également.
Pourquoi ? Mais parce qu’ils sont québécois évidemment. Non pas que le québécois soit moins menteur que le crétois du syllogisme de nos bancs scolaires, non, non, non, tout simplement parce que nous sommes un PEUPLE, un seul par définition, libéral et péquiste, adéquiste et solidaire et conservateur et même rhino !
Telle est cette Vérité qu’on veut nous masquer.
Et qu’un peuple par définition est souverain.
Article 25. La souveraineté réside dans le peuple; elle est une et indivisible, imprescriptible et inaliénable. (constitution jacobine).

Or cette souveraineté ne nous est pas encore acquise. Pas plus la faute des libéraux que des péquistes ! La faute à la vérité elle-même qui prend son temps HISTORIQUE pour se frayer son chemin. Certains veulent l’accélérer et d’autres en ralentir le cheminement inéluctable. Les uns comme les autres contribuent à leur manière à la reconnaissance de notre vérité populaire (de peuple libre). Or la vérité déchaînée est libre, par définition elle aussi. La contraindre serait nous tirer dans le pied. Suivons là dans sa liberté qui, dit-on, guide le peuple (cf. Delacroix) Et ça c’est tout autre chose que Rachida n’est-ce pas ?
C’est donc à la suivre que je peux dire, en limier professionnel que je suis (que voulez-vous, les psychanalystes ont forcément de grandes oreilles aussi), que les temps sont proches où cette vérité éclatera et que les temps viennent de sa déclaration solennelle.
Pourquoi ? Parce que les conditions sociales, historiques, culturelles, linguistiques, religieuses, économiques et politiques…. se précisent.
Manque donc le dernier coup de rein. C’est celui que les linguistes qualifient d’énonciation ou de performatif . (John Langshaw Austin).
Le performatif s’oppose au constatif comme la souveraineté offensive s’oppose à la souveraineté défensive (cf. [Devaux JL->23568] , in théorie et pratique de la souveraineté du peuple québécois . Vigile.net et G-P-Q.org)
Ceci concerne les situations de discours dans lesquelles « dire » fait acte. Tel un engagement marital ou un contrat commercial ou… une Déclaration Unilatérale d’Indépendance (DUI).
Tenez-vous prêts.
Jean-Paul Gilson
( *voir Jean-Denis Gendron, [D’où vient l’accent des Québécois et des parisiens->12939] PUL 2008)


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    6 décembre 2010

    Elle se déchaîne, elle se déchaîne...
    L'habileté d'un politicien peut nous convaincre... temporairement, mais le lapsus, fidèle témoin de l'inconscient, vient nous rappeler que la vérité s'y cache et s'y montre. C'est ce qui est arrivé à notre Premier Ministre, hier, lorsqu'au lieu de dire « l'industrie de la construction », il a fait un lapsus et dit
    « l'industrie de la corruption ».
    Tout était dit! Au plus profond de lui-même M. Jean Charest sait très bien qu'il y a corruption. Recevrait-il par hasard des menaces pour ne pas créer une Commission d'enquête publique? On peut légitimement se poser la question.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 novembre 2010

    D'autant plus aisée sera cette Déclaration lorsque le frayage aura mené cette Vérité jusqu'à son point de Révélation, point de non retour illuminant et venant guider le dire et l'acte dans une cohérence interne
    A ce point de non retour, la Vérité apparue ne nécessite plus tant de lampadaires, portant d'elle-même sa lumière
    L'on connaît l'Étoile de David dans le judaïsme.. mais chez les chrétiens jusqu'au septième siècle, cette étoile à six branches fût un symbole de Réconciliation
    Lorsque la Vérité se pointe ainsi, l'occasion vient également d'une réconciliation possible d'un être ou d'un peuple avec son histoire, s'assurant dans son existence et ne se laissant plus diviser. Devant lui, l'horizon vers lequel il peut marcher d'un pas assuré, soutenu dans sa parole par l'effet même de cette Vérité.
    _________________
    Après un temps de réflexion, voici donné mon appui à cette Dui.. ce oui qu'un peuple se donne à lui-même dans son droit d'existence
    Merci Jean-Paul Gilson pour vos trois textes.. une Trinité sur la Vérité, cette dernière à soutenir car devenant soutenante par elle-même et cela, je le sais
    Suzanne Caron