Ça faire rire les Libéraux, ça fait chanter Jean Charest…
Pendant que tout le Québec est distrait par une possible commission
d’enquête publique sur la construction, le premier ministre s’amuse…
Lorsque nous élisons un gouvernement ou un conseil municipal, nous lui
donnons le mandat de légiférer, de décider et de poser des actions
politiques. À la ville de Québec, on reproche parfois au maire Labeaume de
trop en faire, à Montréal, au maire Tremblay, de ne rien faire et au
premier ministre, Jean Charest, de laisser faire… Laisser faire quoi ?
L’homme que je qualifierais de renard politique use de malice pour déjouer
ses adversaires. Il a l’air d’être ni à gauche ni à droite, d’attendre,
d’hésiter, avec son air nonchalant et sa voix mielleuse, il fait l’approche
de celui qui ne sait pas trop, et pourtant !
Sa meilleure performance fut celle de la semaine dernière alors qu’il
déclarait qu’il n’avait pas lu le rapport Jacques Duchesneau en entier,
qu’il l’avait tout simplement feuilleté et que… et que… Tous les médias
attendaient avec frénésie la suite des explications, alors après et que,
ce fut tout. Il n’en dira pas plus. La bombe qui devait faire éclater au
grand jour la corruption dans la construction au Québec fait l’effet de
rien, patate.
Le premier ministre a même réussi à faire mobiliser tous les acteurs
politiques qui clament haut et fort et à qui veut l’entendre qu’une
commission d’enquête publique sauvera le Québec ! Même le rapport de
l’Office québécois de la langue française ne fait pas démordre tout ce beau
monde qui fait la chasse aux sorcières. Comparativement à la corruption, le
sort des Québécois de langue française n’est pas important. L’identité de
notre Nation n’est rien. Les immigrants peuvent rentrer à pleine porte,
même si nous n’avons plus les moyens de les accueillir convenablement. Pour
le moment, ce qui importe c’est de dénoncer la corruption dans le domaine
de la construction. Pour le reste, qu’on prenne un numéro.
Et pendant ce temps, Jean Charest multiplie les rencontres internationales,
présente son Plan du Grand Nord et tisse sa toile bien habillement loin de
tous ses adversaires politiques qui sont trop occupés à s’entredéchirer,
faire signer des pétitions et donner des entrevues. Comme c’est intelligent
et habile ! Le Plan du Grand Nord, c’est la grosse affaire du siècle, le
deal de tous les parfaits hommes d’affaires : un sous-sol rempli de
trésors, la caverne d’Ali Baba. Et sous quelles conditions, le gouvernement
libéral négocie-t-il nos richesses naturelles ? Personne ne s’en
préoccupe, on veut une commission d’enquête publique sur la construction.
Croyez-vous que l’histoire se répétera alors que Maurice Duplessis a vendu
une cent la tonne le minerai de fer ? Mais non, voyons… Jamais…
Parlez-en aux personnes de la région de Lac Mégantic-Compton où les mines
de granit sont exploitées par les Chinois. Demandez-leur combien ils
embauchent de Québécois ?
Le rêve de Jean Charest deviendra peut-être notre pire cauchemar, mais ce
n’est pas grave, là il faut une commission d’enquête sur la corruption dans
la construction, le reste comme l’identité nationale et nos richesses
naturelles, ça peut attendre…
Et ça fait danser Jean Charest !
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
10 octobre 2011Heureux que l'on se rende compte que le problème de la corruption, même s'il est vrai, n'est qu'un instrument pour nous faire oublier ce qui se trame de plus important. Le Plan Nord et le goût de réintégrer le Québec dans la Constitution canadienne.Il y a les redevances, mais aussi encore plus important pour l'avenir :exiger que nos richesses naturelles soient transformées au Québec. Le plan Nord permettra au privé d'échapper à un droit de regard sur le développement du Québec. On donne notre pays aux riches des autres pays. Même Transdev fait la pluie et le beau temps en fermant son terminus à Magog, sans que le conseil municipal et le ministère des Transports ne puissent dire un mot. Imaginez le reste quand de plus gros joueurs mettront le grappin sur le Québec.
Isabelle Poulin Répondre
7 octobre 2011Plan nard plus accord canada-euro égale tyranie car entre autre rien ne garanti que ce ne sont pas les chinoix qui auront les jobs....Quand il est normal que les étrangers aient le contrôle des droits et que les autochtones prenne ce qui reste, on ne s'appartient plus. Ca se fait tranquilement et dans le secret...
Archives de Vigile Répondre
6 octobre 2011M.L'inconnu ne vous en faites pas on il y en a qui veille au grain. Je reconais que le confort et l'indiférence règne mais le défaitisme ne mène nul part. Pour vous inspirer voyez ceci: http://www.youtube.com/watch?v=kIyWzoaEpdo