Le métissage garant de notre avenir

Accommodements - Commission Bouchard-Taylor

Nous accueillons de plus en plus d'immigrants, nous faisons moins d'enfants et nous vieillissons vite. Nous savons tous les avantages qu'apportent ces gens venus d'ailleurs à leur nouvelle communauté d'appartenance, en tant que travailleurs, consommateurs, investisseurs, entrepreneurs, et surtout comme porteurs d'une culture riche et variée.

Ces avantages ne sont pas toujours estimés à leur juste valeur par tous les «Québécois de souche». Les immigrés sont trop souvent considérés comme une menace à l'emploi, à la sécurité et au mode de vie des populations d'accueil.
Le métissage des différences -- qu'elles soient d'opinion, de culture, de croyance ou de mode de vie -- a toujours été le moteur de l'avancement des civilisations. Ce sont toutes ces rencontres du passé qui nous ont fait devenir nous-mêmes. Le progrès humain naît de la diversité culturelle et de l'affirmation des identités. Québécois, nous sommes l'intersection de combien d'appartenances?
Le problème de l'intolérance ne vient pas de la Torah, ni du Coran ni de la Bible, mais de la façon dont les humains se comportent les uns envers les autres. Nous devons mettre en avant les valeurs de bases communes à toutes les religions et à toutes les Chartes des droits et libertés: le respect de la personne, la compassion et la solidarité.
L'ignorance et les émotions nourrissent l'intolérance, l'extrémisme et la violence. Elles sont ennemies de la résolution des problèmes. Il faut donc s'efforcer d'améliorer la compréhension sociale et culturelle afin de calmer le climat de crainte et de suspicion. Abandonner l'intolérance est en partie une question de protection juridique et de code de conduite.
Voilà pourquoi il faut être d'accord avec [la création d'une commission d'enquête sur «les accommodements raisonnables» proposée par Louis Bernard->4232], afin de choisir ensemble, autour d'une même table, les principes directeurs et les modalités de nos accommodements, sinon avec le ciel, du moins avec les autres, au quotidien.
Gilles Châtillon, Montréal, 8 février 2007


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