(Photo La Presse)
Lia Lévesque - La chef du Parti québécois, Pauline Marois, veut aller plus loin, tant dans le message adressé aux immigrants que dans l'affirmation de l'identité québécoise.
Témoignant vendredi lors de la dernière journée des audiences nationales de la Commission Bouchard-Taylor, à Montréal, Mme Marois a indiqué que la clause qu'elle aimerait voir ajoutée à la Charte québécoise des droits et libertés de la personne irait plus loin que ce qu'a proposé la ministre responsable de la Condition féminine, Christine St-Pierre, dans son projet de loi sur l'égalité des sexes.
Le Parti québécois propose une clause interprétative à insérer dans la charte québécoise, dès maintenant, dans le but d'affirmer le patrimoine historique et les valeurs fondamentales de la nation québécoise, plus précisément: la prédominance de la langue française, la protection et la promotion de la culture québécoise, l'égalité entre les sexes et la laïcité des institutions publiques.
Cette clause permettrait d'établir des «balises claires fondées sur notre identité», a-t-elle expliqué à la commission sur les accommodements raisonnables.
«Ca va être exigeant à définir. C'est très audacieux, mais ce n'est pas parce que c'est audacieux que ce n'est pas nécessaire et souhaitable. Si nous convenons ensemble que notre patrimoine culturel fait partie de nos valeurs, notre langue qui s'inscrit dans la foulée de cette réalité culturelle, il me semble qu'il faut être capable aussi de le définir, de l'enchâsser et c'est ce que nous faisons dans la charte des droits et libertés», a expliqué la chef du PQ, interrogée après sa présentation devant la commission.
Mme Marois veut aussi aller plus loin en matière de francisation, plus particulièrement de la francisation des milieux de travail.
Elle veut également amender la Charte des droits et libertés pour ajouter un droit, celui à l'apprentissage de la langue française.
Chaque année, 5000 immigrants qui arrivent au Québec ne parlent pas français.
Mme Marois a aussi redit sa volonté de soumettre les entreprises de 25 à 50 employés aux obligations de la Loi 101, c'est-à-dire d'obtenir un certificat de francisation. Elle a rappelé que même les entreprises de 100 employés et plus n'ont pas toutes obtenu un tel certificat de francisation, 30 ans après l'adoption de la Charte de la langue française.
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