Le libre-échange expliqué

Le mensonge du Libre-échange

Tribune libre

Quand Brian Mulroney a soumis l'idée du Libre-échange à Ronald Reagan, celui-ci ne voulait rien savoir au début. Comment a-t-il réussi à le convaincre? En lui faisant miroiter les gains possibles. Pour nous, les gains étaient des parts de marchés.
C'était la raison avancée. Pour les gouvernements, le but était tout autre, le but était de se débarrasser des syndicats. Dans le processus à l'époque, il n'était pas question de la Chine, le traité était entre le Canada et les États-Unis.
Mais les deux étant croches, ils se sont dit: on va abaisser nos coûts en faisant tout fabriquer en Chine puis on va revendre ça de l'autre côté de la frontière. Ainsi on se débarrasse des syndicats et tout le monde va en profiter.
En somme on vend la matière première à des compagnies en Chine en leur demandant de faire un produit fini, puis on rachète le produit fini. La Chine ne peut pas perdre dans la production, la vente du produit est assurée. Le produit revient au pays pour être revendu en éliminant une partie de la main d'oeuvre. Et pour augmenter le profit, on prend des parts dans la compagnie chinoise. Sauf qu'avec le temps, il n'y a plus personne qui travaille. Les coûts du chômage ne sont pas compensés par les gains des compagnies non taxées. Le chômeur achète moins et les taxes ne rentrent pas dans les coffres de l'État.
On ne peut pas s'en sortir sans dire la vérité, sans avouer qu'on a fait une gaffe monumentale. Puis comment exporter si on augmente nos coûts? Donc on est pris dans un piège.
Les renards ayant pour chef Pierre Marc Johnson proposent une solution : offrir nos services. Comme c'est intelligent! Il fallait y penser! Bin oui, bravo!
Sauf que personne ne va les acheter, ce sont les autres qui vont nous vendre LEURS services. On nous propose une autre sorte de Libre-échange qui n'a jamais été un échange.
Il n'y a pas d'autre solution que d'arrêter l'hémorragie, de reconstruire patiemment. Mais ça ne se fera pas et tout le système va s'écrouler comme je l'ai prévu, prédit, et même comme je le souhaite. Quand tout s'écroule, nécessité fait loi.Ça va repartir tout croche et tout va se redresser sous la pression des peuples.


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2 commentaires

  • Jean Lespérance Répondre

    21 février 2012

    Le problème ne concerne pas seulement le Québec, il concerne tout le Canada, sinon par le biais de la péréquation, on pourrait s'en tirer. Quand presque toutes les petites entreprises disparaissent, ça fait beaucoup de chômeurs et peu de taxes et d'impôts à récolter. Alors le gouvernement est obligé d'emprunter ou de mettre des obligations sur le marché, mais on ne peut pas faire ça indéfiniment.
    Mais ce qui est plus grave, c'est que le problème est encore pire aux États-Unis. Les filiales américaines ne peuvent plus s'implanter ici comme elles le faisaient dans le domaine du textile, elles préfèrent aller en Chine ou rester chez elles si elles obtiennent des exemptions extraordinaires de taxes.(Électrolux)
    Même si on survit, en appliquant la loi du plus fort, le plus fort, c'est la Chine, donc la Chine avale les États-Unis. La Chine produisant plus et ayant le plus d'argent,
    c'est fini. Le libre-échange qui n'est pas un échange mais un libre-marché est devenu comme un trou noir,( voir: astronomie,)qui absorbe tout.La victoire est la victoire de l'économie sur le capital, du travail sur l'argent ou la finance. Même Goldman Sachs, ce drapeau du capitalisme, ne sauvera pas les États-Unis, car la Chine peut s'en passer.
    C'est la fin du capitalisme américain.
    Le faux libre-échange qui est un libre-marché sonne le glas du capitalisme. Comment ça va finir? J'aime mieux: comment ça va recommencer? Je souris...

  • Archives de Vigile Répondre

    21 février 2012


    On doit avoir une économie diversifiée. On ne peut pas seulement être producteur de sirop d,érable. De plus, on ne peut pas être tous des génies de l'informatique ou de l'aéronautique. Il y a des gens qui aimaient faire des meubles ou confectionner des vêtements. Ce que l'on constate c'est que lorsqu'il y a un succès québécois, on peut s'attendre qu'il soit acheter par un américain.
    LES GROS POISSSONS MANGENT LES PETITS. Loi de la nature. Actuellement on redevient une économie de locataire et non de propriétaire. Lelibre échange ne peut être à l,avantage du petit.