Le mauvais génie

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17. Actualité archives 2007



L'Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec (APIGQ) a demandé la semaine dernière la récusation de deux des trois membres de la commission d'enquête sur la tragédie du viaduc de la Concorde. Ce faisant, l'Association poursuit l'oeuvre de sape qu'elle a entrepris contre la commission dès sa mise sur pied.
Qu'est-ce donc qui motive le syndicat regroupant, notamment, les 500 ingénieurs du ministère des Transports? Veut-il ennuyer le gouvernement qui a imposé à ses membres leurs conditions de travail par la loi 142? Veut-il détourner l'attention du public de la responsabilité que pourraient avoir des ingénieurs du MTQ dans l'effondrement? Ce n'est pas clair.
Ce qui est clair, c'est que l'APIGQ fait tout pour miner la crédibilité de cette enquête. Quand le gouvernement Charest a annoncé la création de la commission présidée par Pierre Marc Johnson, le président de l'Association, Michel Gagnon a critiqué son mandat, jugé trop restrictif. Un mois plus tard, quand des médias ont révélé que l'accident semblait avoir été causé par une erreur commise lors de la construction, le syndicat a estimé que l'enquête devenait inutile.
Il y a deux semaines, l'APIGQ s'est présentée devant les commissaires pour réclamer le statut de «participant», ce qui aurait donné à son avocat le droit de contre-interroger les témoins. La commission a préféré lui accorder un statut moindre d'«intervenant», comme l'Ordre des ingénieurs du Québec. Furieux, M. Gagnon a qualifié la commission de «fantoche».
Voici que l'APIGQ demande que M. Johnson et l'ingénieur Armand Couture se retirent du dossier. Les motifs invoqués ne tiennent pas. Selon le syndicat, les citoyens pourraient avoir des doutes sur l'impartialité de M. Johnson parce que celui-ci a émis un communiqué, le soir du débat des chefs, pour corriger une affirmation fausse faite au sujet de la commission par Mario Dumont. «Un citoyen raisonnablement informé comprend que M. Johnson a voulu aider M. Charest», a dit le procureur de l'association. Or, comme tout indique que l'effondrement trouve ses origines dans la construction même de l'ouvrage, contre quoi Pierre Marc Johnson voudrait-il protéger M. Charest, qui avait 12 ans en 1970? En outre, si le gouvernement d'aujourd'hui portait une responsabilité, ce serait celle d'avoir suivi les recommandations des ingénieurs qui avaient inspecté le viaduc et n'avaient pas jugé qu'une intervention immédiate s'imposait. Des ingénieurs membres de l'APIGQ.
Le syndicat a plaidé que pour sa part, M. Couture pourrait se trouver en situation de conflit d'intérêts parce que son fils est un des 2600 employés de l'entreprise de génie Dessau-Soprin, dont l'ancêtre, Desjardins Sauriol, a conçu le viaduc: «Que va penser le citoyen que vous entendiez une cause où est impliqué en première ligne l'employeur de votre fils?»
Or, ce n'est pas la Dessau de 2007 qui est impliquée «en première ligne», mais les ingénieurs de son ancêtre, qui sont aujourd'hui à la retraite. Dessau craint si peu d'être éclaboussée par les conclusions de l'enquête qu'elle n'a même pas jugé bon d'y envoyer ses avocats.
Les audiences de la commission Johnson doivent commencer la semaine prochaine. Si l'APIGQ a l'intérêt public à coeur autant qu'elle le dit, elle va laisser ces travaux se dérouler rondement et sereinement.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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