Le «grave problème avec la vérité» de Thierry Lindor

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Antoine Robitaille réplique au petit bandit


Dans un long message vidéo sur les réseaux sociaux, M. Thierry Lindor a répondu à un de nos reportages.





M. Lindor est cet entrepreneur web qui collaborait avec Dominique Anglade jusqu'à la semaine dernière. Il a été éjecté de la campagne à la direction de la députée libérale lorsque notre Bureau d'enquête a informé l'organisation Anglade que M. Lindor avait été reconnu «coupable par le Comité de discipline» de l'Organisme d'autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ) de plusieurs infractions (les liens sont plus bas). M. Lindor a vu son permis être suspendu. 




 



Dans sa réplique vidéo, M. Lindor traite Le Journal de «journal-poubelle». C'est son droit. 


Rien ne l'autorise cependant à mentir sur le travail effectué par notre Bureau d'enquête dans son dossier. En effet, vers la fin de son adresse Facebook, (à -1:44 exactement), il affirme: «Le journaliste qui m'appelle... "Ah, vous êtes de quelle nationalité?" Moi? je suis Montréalais, d'origine haïtienne, afro-descendant" [...] Et quand moi je te demande : "T'es qui?", tu réponds que tu es Québécois.» 


Cet échange n'a jamais eu lieu. Nous avons les enregistrements des entrevues faites par le journaliste Alexandre Robillard avec M. Lindor et nulle part il n'est question de «nationalité». Ce sujet n'a au demeurant aucune espèce de rapport avec le dossier en question. 


La fausseté que M. Lindor profère à l'égard du travail du journaliste tend à confirmer une affirmation de l'OACIQ dans un des deux jugements sur son cas : «L’intimé a un grave problème avec la vérité». On peut la lire en entier ici


L'autre décision dans le cas Lindor est disponible ici


Les avis de suspension se trouvent aussi en ligne: ici et ici


Fait à noter, M. Lindor a porté sa cause en appel devant la cour du Québec. 


Cette dernière, le 20 décembre 2018, a totalement rejeté l'appel et a donc entièrement confirmé les décisions de l'OACIQ en ajoutant ceci: «Il en ressort que le comportement de l’appelant, à titre de courtier immobilier est profondément inquiétant. Il semble depuis la première infraction jusqu’à la dernière, y compris par ses actions décrites à la décision qui le concerne rendue en 2018 – et qu’il a produite – reproduire des comportements démontrant peu d’intégrité, d’honnêteté ou de respect pour les règles légales en général, et ses obligations déontologiques en particulier.» 


Lisez la décision entière ci-dessous.