Indépendance du Québec

Le devoir d’histoire : pourquoi pas ?

Chronique de Bruno Deshaies

«L’addition des devoirs de mémoire ne conduit pas à l’histoire, elle la désagrège.» (Antoine Prost, 2014)

Notre passé nationaliste est orné d’une pléthore d’évocations de l’histoire pour meubler la mémoire historique collective. Dans notre situation de mineur nous nous sommes repliés vers la défense de nos intérêts provinciaux dans le régime politique canadien sans parvenir jusqu’à ce jour à créer le mouvement assez fort afin de faire agir collectivement une majorité substantielle qui acquerrait un sentiment national suffisamment vivant pour vouloir devenir une nation indépendante. Désormais, la démarche doit viser à stimuler l’atteinte d’une fin précise. Dans ce cas, «ayons le courage de désirer, de vouloir, de rechercher, d’affirmer, de défendre notre capacité de penser et d’agir par nous-mêmes, sans aucun tuteur interposé» comme il est dit dans la chronique précédente (cf., note 2).


Le DEVOIR d’HISTOIRE s’impose.

La suite ici

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Bruno Deshaies209 articles

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BRUNO DESHAIES est né à Montréal. Il est marié et père de trois enfants. Il a demeuré à Québec de nombreuses années, puis il est revenu à Montréal en 2002. Il continue à publier sa chronique sur le site Internet Vigile.net. Il est un spécialiste de la pensée de Maurice Séguin. Vous trouverez son cours sur Les Normes (1961-1962) à l’adresse Internet qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 (N. B. Exceptionnellement, la numéro 5 est à l’adresse suivante : http://www.vigile.net/Les-Normes-en-histoire, la16 à l’adresse qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-15-20,18580 ) et les quatre chroniques supplémentaires : 21 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique 22 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19364 23 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19509 24 et fin http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19636 ainsi que son Histoire des deux Canadas (1961-62) : Le PREMIER CANADA http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-1-5 et le DEUXIÈME CANADA : http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-1-29 et un supplément http://www.vigile.net/Le-Canada-actuel-30

REM. : Pour toutes les chroniques numérotées mentionnées supra ainsi : 1-20, 1-5 et 1-29, il suffit de modifier le chiffre 1 par un autre chiffre, par ex. 2, 3, 4, pour qu’elles deviennent 2-20 ou 3-5 ou 4-29, etc. selon le nombre de chroniques jusqu’à la limite de chaque série. Il est obligatoire d’effectuer le changement directement sur l’adresse qui se trouve dans la fenêtre où l’hyperlien apparaît dans l’Internet. Par exemple : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 Vous devez vous rendre d’abord à la première adresse dans l’Internet (1-20). Ensuite, dans la fenêtre d’adresse Internet, vous modifier directement le chiffre pour accéder à une autre chronique, ainsi http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-10-29 La chronique devient (10-29).

Vous pouvez aussi consulter une série de chroniques consacrée à l’enseignement de l’histoire au Québec. Il suffit de se rendre à l’INDEX 1999 à 2004 : http://www.archives.vigile.net/ds-deshaies/index2.html Voir dans liste les chroniques numérotées 90, 128, 130, 155, 158, 160, 176 à 188, 191, 192 et « Le passé devient notre présent » sur la page d’appel de l’INDEX des chroniques de Bruno Deshaies (col. de gauche).

Finalement, il y a une série intitulée « POSITION ». Voir les chroniques numérotées 101, 104, 108 À 111, 119, 132 à 135, 152, 154, 159, 161, 163, 166 et 167.





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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    11 décembre 2014

    Monsieur Deshaies
    Dans votre dernier commentaire, votre dernière phrase résume tout: "Il faut penser l'indépendance, la vivre en soi et la communiquer. Chacun doit s'y préparer mentalement, surtout les politiques et leurs conseillers qui se disent indépendantistes."
    J'ajouterais qu'il faut se projeter constamment en dehors du Canada et vivre intérieurement notre vraie identité nationale qui est QUÉBÉCOISE. C'est ce que je fais depuis l'époque de Pierre Bourgault et je me sens vraiment LIBRE. VIVE LE QUÉBEC LIBRE!
    André Gignac 11/12/14

  • Bruno Deshaies Répondre

    10 décembre 2014

    @ J.P. dixit : «Trop de mémoire, trop d’histoire, trop de déboires pas assez d’action.»
    Je suis d'accord avec vous sur le concept d'action. Mais l'action se situe entre le Passé et le Futur. Les indépendantistes ne pourront jamais se passer de l'histoire, de la connaissance de la réalité qui conditionne notre action dans le Temps. Sur ce plan, aucun parti politique, en tant que tel, ne pourra faire l'économie de cette révolution politique du changement de régime du statut d'une nation annexée à une nation indépendante sans cette prise de conscience de l'état de sa position actuelle tributaire de son passé historique.
    L'action réelle se passe dans le présent, or les forces actuelles convergent contre cette ambition collective. Toutefois, je crois sincèrement qu'un mouvement indépendantiste capable d'articuler les bons concepts fondamentaux d'indépendance et d'interdépendance d'une collectivité consciente de ses forces collectives est capable de provoquer le désir et la volonté d'agir d'après elle-même et d'opter pour l'option d'un État souverain qui assumera le bien commun de la société québécoise selon ses propres volontés sans l'intervention d'un tiers qui nous superpose et qui occupe le «terrain» à notre place. La subordination sur place nous afflige et nous désagrège. Tel a été l'objectif absolu de P. E. Trudeau que de consolider cette position politique dans la conscience des Québécois en vue de la défense du « One Canada ».
    Nous devons mettre en œuvre autre chose qu'un discours pompeux de réminiscence pour s'orienter vers un discours positif sur les bienfaits de l'indépendance, c'est-à-dire de l'indépendance comme un bien-en-soi pour une collectivité nationale qui se croit réellement distincte dans le monde et qui souhaite être présente par elle-même au monde.
    Les Québécois ont besoin de se doter de l'outil essentiel de l'indépendance nationale, soit un État souverain en tant qu'unité politique reconnue internationalement par les autres États souverains.
    Il faut penser l'indépendance, la vivre en soi et la communiquer. Chacun doit s'y préparer mentalement, surtout les politiques et leurs conseillers qui se disent indépendantistes.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 décembre 2014

    Trop de mémoire, trop d'histoire, trop de déboires pas assez d'action

  • Archives de Vigile Répondre

    8 décembre 2014

    Monsieur Deshaies
    Lebel, c'est le plus bel exemple de l'homme de service québécois, la pute politique au service de notre colonisateur "canadian" en échange d'une petite notoriété dans les médias fédéralistes tels que Radio-Canada (Radio Pravda) et les journaux de Gesca. J'ai de la misère à croire qu'au Saguenay Lac St-Jean qui est un bastion nationaliste, qu'on élise pareil politicien pour les représenter. De toute façon, il y a belle lurette que je ne vote plus au fédéral; j'ai cessé de légitimer le système fédéraliste qui est oppresseur et aliénant pour le Québec. VIVE LE QUÉBEC LIBRE!
    André Gignac 8/12/14

  • Bruno Deshaies Répondre

    29 novembre 2014

    Quand le devoir de mémoire voulait se faire histoire.
    Nous avons ici un bel exemple de récupération des significations historiques. La démagogie a le bras long.
    La libre (!) opinion du Ministre fédéral Denis Lebel peut se passer d'un commentaire. Néanmoins, il faut lire ses explications au texte et décoder les codes fédéralistes qui animent l'idéologie pancanadienne, elle-même sous la dépendance de l'optique impérialiste.
    D'abord Monsieur Lebel s'indigne. Il s'empresse de nous faire part de sa souffrance. Puis, il en profite pour nous faire la morale fédéraliste. En gros, il nous dit qu'on est pas fin. Il ne comprend pas que les Québécois ne soient pas d'accord avec lui. Après tout, c'est lui le ministre !
    Cet événement est un bel exemple de l'oppression accidentelle exercée par le gouvernement fédéral canadien.
    Lire le texte.
    Ce sera Champlain
    Denis Lebel
    Ministre de l'Infrastructure, des Collectivités et des Affaires intergouvernementales
    Au début du mois, un débat émanant d'une source journalistique autre que le gouvernement du Canada a alimenté une opposition déplorable entre deux géants de notre histoire autour du nom du nouveau pont à Montréal. Ni Maurice Richard ni Samuel de Champlain ne méritaient cela.
    Le 5 octobre 2011, j'ai annoncé que nous allions construire un nouveau pont pour le Saint-Laurent. Il n'arrive que très rarement qu'un gouvernement soit appelé à statuer sur le nom d'une infrastructure d'une telle ampleur. C'est un processus qui doit être pris au sérieux.
    Depuis octobre 2011, plusieurs personnes continuent de me donner leurs idées pour le nom du futur pont, que ce soit dans des événements publics, à l'aéroport, à l'épicerie ou ailleurs. Il y a même plusieurs journalistes qui m'ont donné leur point de vue.
    On m'a parlé de Champlain, de Maisonneuve, de Jeanne Mance, de Maurice Richard et bien d'autres. Mais les deux noms qui revenaient le plus souvent étaient ceux de Maurice Richard et de Samuel de Champlain.¸
    ***
    Un pont réunit deux rives, surmonte un obstacle et rassemble les gens au quotidien. C'est exactement ce qu'a fait Maurice Richard avec les Québécois. Peu de Québécois dans notre histoire ont autant rassemblé la population que lui. Il a été, à son époque, le plus grand joueur pratiquant notre sport national. Il est né à Montréal et il est décédé à Montréal. Il a été le premier joueur de la LNH à marquer 50 buts en 50 matchs.
    Mais il a été bien plus qu'un extraordinaire joueur de hockey. Il a été l'idole d'un peuple. Il a porté les Québécois sur ses épaules. Les Québécois de toutes les origines et de toutes les classes sociales respectent profondément Maurice Richard.
    Il est l'une des personnalités les plus populaires du Québec moderne. Sa fougue, sa passion, son désir de vaincre et son élégance ont aidé à rendre les Québécois fiers d'eux-mêmes et à leur faire prendre conscience qu'ils pouvaient eux aussi faire de grandes choses. Il y a même eu une émeute pour le défendre!
    Il aurait mérité un tel honneur et jamais je ne regretterai d'avoir sérieusement considéré honorer Maurice Richard à la hauteur de ce qu'il représente pour les Québécois. Cela dit, il est également important de rectifier des faits. La décision finale quant au nom du nouveau pont n'était pas prise avant la publication de cette lettre ouverte aujourd'hui.
    ***
    Considérant l'énorme reconnaissance que nous avons pour l'héritage de Champlain, si le fruit de notre réflexion nous avait amenés à nommer le nouveau pont en l'honneur de quelqu'un d'autre que lui, nous aurions continué à l'honorer de façon grandiose. Nous aurions évalué d'autres options. Je n'embarquerai pas dans ces options, car elles sont caduques.
    Jamais nous n'aurions considéré manquer d'égard à Samuel de Champlain, le père de la Nouvelle-France. Nous sommes le gouvernement qui a ajouté Champlain au passeport canadien et qui a célébré en grand le 400e de la Ville de Québec.
    Le premier ministre Harper débute tous ses discours en français, peu importe où il se trouve dans le monde. Il dit régulièrement que le Canada est né en français. Cela fait partie de l'héritage de Champlain et de Cartier.
    Ainsi, je vous annonce que nous serons fiers de continuer à honorer Champlain en lui donnant le nom du nouveau pont lorsqu'il sera ouvert à la circulation en 2018.
    Source : La Presse, «Opinion». Publié le 29 novembre 2014 à 05h00 | Mis à jour à 05h00
    http://www.lapresse.ca/debats/votre-opinion/201411/28/01-4823494-ce-sera-champlain.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4823573_article_POS1