Le projet de loi 62: un nouveau départ pour le niqab et tous les excités de la Loi de Dieu

Philippe Couillard souffle sur les braises du fanatisme

Au lieu de favoriser la laïcité, ce projet accélérera l’implantation de la sharia dans les institutions et organismes financés par l’État

Chronique de Me Christian Néron

Personne n’est jamais surpris d’entendre Philippe Couillard dire des sottises ; c’est le domaine où la puissance de son génie se révèle à son meilleur. Par exemple, concernant l’avenir de l’islam idéologique au Québec, il s’est surpassé. Son idée de génie – répétée à maintes occasions depuis près de trois ans – a été de dire que le meilleur moyen de se prémunir contre les « choix personnels » des intégristes et des extrémistes consistait à leur prescrire plus de droits et libertés.
En février 2014, il nous disait déjà : « La meilleure arme contre les intégristes est la liberté ! » Comment la liberté peut-elle ramener à la raison des esprits surexcités convaincus d’avoir reçu la mission d’imposer, par la force et la violence, la Justice de Dieu aux quatre coins de la planète ?
Au lendemain des attentats de Nice, le 14 juillet dernier, il est revenu à son idée d’accueil, d’ouverture, de générosité et de liberté à l’endroit des extrémistes. À l’entendre, on aurait pu croire que le meurtrier était la victime, et que les victimes avaient perdu la vie, de leur propre faute, pour avoir manqué à leur obligation « de célébrer avec lui une citoyenneté partagée ». C’est troublant ! C’est la première chose qui lui est venue à l’esprit tout juste après le carnage. Son réflexe a été de faire la leçon au lieu de simplement compatir devant l’horreur et la souffrance. Bien entendu, Philippe Couillard n’a apparemment rien d’un fou, mais il multiplie tellement les bizarreries qu’il laisse l’impression d’être quelque part fêlé du chaudron ; fêlé veut dire fendu légèrement sans que les parties ne soient séparées.
Au mois de décembre 2013, il avait promis de prendre des moyens efficaces pour contrer l’extrémisme ; le 10 juin 2015, il honorait enfin sa promesse. Ce jour-là, la ministre de la justice, Stéphanie Vallée, déposait les projets de loi 59 et 62. C’est de ce dernier que nous allons ici traiter.
La neutralité religieuse de l’État

Dans son titre, le projet de loi 62 annonce une politique visant « à favoriser le respect de la neutralité religieuse de l’État par l’encadrement des demandes d’accomodements religieux ». Toutefois, bien avant d’avoir terminé la lecture du projet, on constate que la promesse de neutralité n’est rien d’autre qu’un attrape-nigauds. Loin de favoriser la neutralité dans l’État, les articles du projet concourent à octroyer un statut légal à de nombreux actes de nature religieuse jouissant déjà d’une qualification juridique précise sous un code de lois connu sous le nom de sharia, code qui refuse d’ailleurs toute distinction entre le religieux et le politique. À terme, les litiges qui naîtront de son application vont se multiplier et exigeront l’intervention de tribunaux islamiques. Voyons de près ces principaux articles.
L’article 9

Cet article est censé établir le principe des « services à visage découvert », mais il s’agit d’une tromperie. Il saute aux yeux que son objet premier est de reconnaître – par ellipse calculée et raisonnement a contrario – le droit de tout membre d’un organisme public de porter à son choix tout vêtement religieux ou signe ostentatoire. Il n’est nullement question d’accomodements, mais de droits stricts, donc protégés par les tribunaux. Il y aura alors tant de droits et de libertés en faveur de la sharia que les extravagants ne sauront plus où donner de la tête.
Bien entendu, le premier alinéa de l’article prescrit le principe de services à visage découvert – mais pour la forme et non pour le fond ! – puisque l’idée est de favoriser l’implantation de la sharia… tout en évitant de le dire expressément. Ainsi, au troisième alinéa, toute personne qui allèguera une conviction sincère pourra contourner le principe le plus simplement du monde en obtenant l’autorisation de se couvrir le visage ; le procédé sera d’autant efface que tout refus risquera de se voir dénoncé comme un acte d’intolérance ou de mépris de la diversité.
Au deuxième alinéa de l’article 10, la loi établit qu’un accomodement est raisonnable du moment qu’il n’impose « aucune contrainte excessive à la santé ou à la sécurité d’autrui ». Pour dire les choses bien franchement, le projet de loi est à ce point libéral qu’il va jusqu’à permettre à tout demandeur d’un « accomodement religieux » de porter préjudice à la santé et à la sécurité d’autrui, à condition que ce soit sans excès, c. à d. sans dépasser la mesure. Comment les prosélytes et les fanatiques de l’islam idéologique – qui seront les premiers à exploiter tous les liens possibles entre cette loi et la sharia – vont-ils comprendre la limite établie par l’expression « aucune contrainte excessive » ? Ne vivent-ils pas déjà avec la conviction qu’ils forment une élite destinée à faire régner la Justice de Dieu sur la terre ? Ils sont nombreux à se revendiquer comme des ennemis acharnés de la laïcité, cette façon de concilier les différences qu’ils n’hésitent pourtant pas à qualifier d’athée et de blasphématoire. Certains vont jusqu’à prétendre que Dieu leur aurait donné un droit de vie et de mort sur tous ceux qui se risqueraient à leur imposer un tel outrage. Alors pourquoi se soucieraient-ils de la santé et de la sécurité de quelques misérables dont le sang est déjà pour eux licite… c’est-à-dire halal ?
Les articles 11 et 12

Ces deux articles portent sur les demandes d’horaires spéciaux pour des actes d’adoration et de soumission. L’article 11 s’applique aux membres du personnel, et l’article 12 aux élèves des commissions scolaires. Sans qu’il le soit dit expressément, il est évident qu’il s’agit là d’horaires pour les cinq prières quotidiennes, la prière collective du vendredi, et certains aménagements pour des fêtes et le mois du ramadan. Mais voilà, tous ces actes d’adoration et de soumission sont déjà codifiés par la sharia. Là encore les prosélytes et les fanatiques vont battre la mesure pour imposer un système sharaïque… que les mous et les dociles devront ensuite suivre. L’horaire des serviteurs de Dieu risque d’avoir priorité sur l’horaire de travail et d’étude de tous les autres, qui ne pourront protester qu’à leurs risques et périls. Les rares qui oseront se plaindre savent déjà qu’ils s’exposeront à des injures pour attentat à la diversité. Malgré l’évidence d’une reconnaissance de nombreux actes codifiés par la sharia, il s’agirait toujours « de neutralité religieuse de l’État ». L’imposture est grotesque. Mais selon la théorie de Philippe Couillard, toutes ces belles « célébrations d’une citoyenneté partagée » devraient enfin mettre la population à l’abri de la rage et de la violence des prosélytes et fanatiques de l’islam idéologique.
Pourtant, quand les fanatiques de l’Allemagne nazie se sont emparés de l’Europe et ont mis la main sur les juifs, il ne se sont nullement calmés pour autant. Tout au contraire, ils ont bien compris que les pleutres les laisseraient faire n’importe quoi. Tous les extrémistes et fanatiques du monde, peu importe l’idéologie qui les anime, ne se sentent jamais intimidés par les traditions, les lois, la raison et l’autorité légitime. Emportés par une sorte d’exaltation, souvent même par une ivresse de la mort, ils n’ont jamais d’autre but que de pousser leurs idées jusqu’aux pires extrémités.
Philippe Couillard, lui, nous dit qu’il va faire mieux, qu’il va les amadouer, les ramener à la raison en leur octroyant plus de droits et de libertés ; il veut nous faire croire qu’il va réussir là où tous les autres ont échoué. Bref, il dérape souverainement et voudrait qu’on lui dise bravo ! En tout cas, il nous prouve mieux que personne que son « mysticisme des droits et libertés », en poursuivant des utopies aux mépris de la raison, cherche à substituer des libertés fondées sur des extravagances à une simple justice fondée sur la loi. Malheureusement, il n’y a que la justice – et la justice seule ! – qui soit capable de maintenir la paix entre les hommes. L’histoire l’a si souvent prouvé : les utopies ne conduisent qu’à des échecs, souvent même à d’indicibles malheurs.
La paix sociale est notre bien collectif le plus précieux ; alors prenons garde aux tentatives de séduction de notre belle cigale des droits et libertés. Quand on perd la paix et que le chaos s’installe, les droits et libertés ne valent plus grand’chose. Les civilisations prennent des siècles et des siècles à se construire, mais elles s’effondrent parfois si rapidement que tous les efforts de redressement restent le plus souvent sans effets.
L’article 16 sur les services de garde à l’enfance

Enfin, le projet de loi modifie la Loi sur les services de garde éducatifs à l’enfance. Là encore, l’idée de Philippe Couillard de prescrire des droits et libertés est poussée à l’extrême. Sous prétexte de favoriser l’intégration et la cohésion sociale, la loi en profite pour octroyer des droits religieux, reconnaître des activités culturelles, des traditions, des coutumes associées à la religion.
Plus précisément, les modifications à la loi permettront aux gardiennes et éducatrices de se livrer à des « activités ou pratiques répétées » destinées à l’apprentissage d’une croyance ou d’un dogme dans les circonstances énumérées à la loi, soit : a) organiser des manifestations culturelles liées à une fête religieuse ou à une tradition, b) offrir un régime alimentaire fondé sur des préceptes religieux ou une tradition, c) établir des programmes d’activités visant à refléter des réalités culturelles et religieuses et d) animer des activités fondées sur des thèmes inspirés de coutumes. Bref, elles pourront faire à peu près n’importe quoi, sauf enseigner le catéchisme ou faire réciter des prières. Plus encore, le projet n’hésite pas à revendiquer le principe de « neutralité ouverte » de l’État, et ce, non pas pour répondre à des besoins réels des enfants, mais pour assouvir une soif du divin chez certains groupes de parents. Bref, le projet de loi livrera les enfants à la démesure d’une bande d’excités que personne ne pourra contrôler.
Bien entendu, le projet ne vise nommément aucune religion, mais comment le ministre pourra-t-il réglementer tant d’actes d’adoration et de soumission sans d’abord acquérir une certaine connaissance de la sharia. Sans cette démarche de sa part, il risquera tout bêtement de se faire manipuler par les plus rusés qui, d’ailleurs, n’hésiteront pas à téléphoner au bureau du premier ministre où ils jouissent déjà d’une écoute sympathique. Par exemple, que fera-t-il pour donner suite à l’épineuse question des rites de pureté alimentaire destinés à de très jeunes enfants ? Les exaltés, prosélytes et fanatiques – qui dénoncent déjà la mixité comme une forme de « bestialité » où la femme ne manque jamais de voler la vedette – insisteront pour appliquer leur logique des extrêmes, soit séparer d’abord les filles des garçons, et ensuite les purs des impurs. La loi leur octroyant des droits importants, il faut s’attendre à ce qu’ils se battent becs et ongles pour faire régner la Justice de Dieu par des actes codifiés par la sharia. Quant aux parents des petits mécréants, faudra-t-il s’attendre à ce qu’ils abandonnent leurs enfants dans ce cirque des droits et libertés sans protester ni rien faire ? Bien des étincelles sont à prévoir.
Les gardiennes et éducatrices devront donc s’engager dans une « neutralité ouverte » qui risque d’être compliquée. C’est elles qui devront appliquer les règles de pureté alimentaire, expliquer aux enfants le pourquoi de leur séparation entre filles et garçons, et entre purs et impurs. À Québec, d’ailleurs, elles n’ont même pas attendu l’adoption du projet de loi pour prendre des initiatives heureuses ; elles sont déjà nombreuses à faire régner la neutralité religieuse de l’État en portant des vêtements religieux et en se voilant le visage.
Militantes ou pas de la Justice de Dieu sur la terre, elles ne pourront éviter les avalanches de questions qui ne manqueront pas de venir des enfants. Elles pourront dire bien des choses, mais pas n’importe quoi !
Il ne sera pas facile de contrarier ou de dire non à des parents déterminés à tous les excès. Par exemple, il y a déjà des cas avérés où des parents se sont emportés à la seule idée que leur enfant soit souillé au contact d’aliments contenant du vinaigre. L’enjeu est de taille ! Il est évident que Dieu, outragé par tant d’actes d’insubordination, n’hésitera pas à sévir contre tous les enfants qui auront méprisé son infinie bonté en se bourrant la face avec du ketchup ou de la moutarde. Alors jusqu’où iront les défenseurs de la sharia quand cette loi leur aura donné le signal d’un nouveau départ pour l’expansion d’un islam idéologique sans frontière. En toute logique, ils iront le plus loin possible pour faire prévaloir tous les actes d’adoration et de soumission codifiés par la sharia qui, répétons-le, refuse de faire toute distinction entre le politique et le religieux.
Philippe Couillard, qui avait promis, en avril 2014, de légiférer sur « tous les éléments qui font consensus », s’apprête à duper tout le monde ; son but est de plaire à une minorité d’exaltés et d’intolérants pour qui les droits et libertés – des autres bien entendu – ne veulent rien dire. Habité par une sorte de mystique des droits et libertés, engagé dans une révolte toute personnelle contre la tradition, la loi, la raison, et même l’État – liberticide et trop puissant à son goût –, le chef libéral semble résolu à aller jusqu’au bout pour faire triompher sa vision extrême de la liberté, au prix même de l’éclatement d’une société éminemment paisible, livrée bêtement, sans justification, à la prédation d’une poignée d’exaltés, de prosélytes et de fanatiques de la Justice de Dieu. En fait, tous les extrémistes, y compris Philippe Couillard, sont dangereux parce qu’ils sont quelque part fêlés du chaudron.
Une révolution permanente et sans frontières

Tous les observateurs et spécialistes de la scène politique qui, depuis au moins cinquante ans, ont prédit l’apaisement des agitations et la fin des éruptions révolutionnaires nées de l’islam idéologique, se sont trompés. Au lieu de s’estomper, ces bouillonnements et éclatements révolutionnaires n’ont fait que se redéfinir pour mieux poursuivre des luttes toujours plus intenses, avec l’idée d’imposer, par la destruction et la mort, la Justice de Dieu dans le monde entier. Philippe Couillard s’est mis dans l’idée d’inverser le cours de cette folie en prescrivant des droits et libertés aux plus audacieux. La seule chose qu’il va réussir, c’est de souffler sur des braises qui risquent de s’enflammer.
Depuis la Révolution iranienne de 1979, les esprits se sont embrasés et ont emprunté tous les chemins de l’immigration. Malheureusement, il s’agit là d’une guerre de conquête qui s’en prend tout autant à la démocratie qu’à la laïcité dans le dessein bien arrêté d’imposer une vision extrémiste et totalitaire du monde. Si Philippe Couillard dérape à sa façon, rien ne nous oblige à l’applaudir. Bien des événements de sa vie privée nous ont démontré que son jugement pouvait être douteux, et sa conduite équivoque. S’il est prêt à sacrifier la paix et la sécurité du Québec tout entier, c’est à nous de lui dire non.
Il ne faut pas se faire d’illusions : rien ne peut nous permettre d’espérer que l’islam intolérant et violent que l’on connaît aujourd’hui va s’essoufler, s’estomper, ou s’effondrer sur lui-même. L’idée de le combattre en lui octroyant des droits et libertés est une absurdité. Plus encore, ceux qui s’imaginent que dans quelques siècles toute cette violence sera enfin terminée sont à classer parmi les rêveurs. L’islam est né dans le sang et la violence il y a 1400 ans, et rien n’a changé depuis. Comme le rappelait justement le calife Abou Bakr al-Baghdadi en juin 2015 : « L’islam n’a jamais été la religion de la paix. L’islam est et a toujours été la religion de la guerre ! » Ce calife en sait probablement plus long que vous et moi à ce sujet ; on le dit docteur en études coraniques.
Bref, le projet de loi 62 est dangereux pour notre bien collectif le plus précieux : la paix sociale. Il laisse l’impression de vouloir livrer la société tout entière à des exaltés, des prosélytes et des fanatiques, alors que toute loi n’est censée que donner une forme nouvelle à des valeurs… communes.
La raison d’État est le devoir que nous avons tous de laisser aux générations futures un pays où il fait bon vivre. Que Philippe Couillard nous fournisse un seul exemple d’un pays musulman où la population vit paisiblement dans la liberté, la prospérité, et le respect de la différence.
Christian Néron
Membre du Barreau du Québec,
Constitutionnaliste,
Histoirien du droit et des institutions


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6 commentaires

  • Me Christian Néron Répondre

    16 novembre 2016

    Le Journal de Québec d'aujourd'hui nous dit que Couillard «« contredit »»
    ses ministres.
    En fait, contrairement à ce qu'assure la ministre Vallée, l'article 9 permettra
    de se couvrir le visage. Elle a mal lu et mal compris le projet de loi qu'elle
    défend.
    Couillard a raison : l'article 9 permettra aux croyantes de se couvrir le
    visage et de se couvrir de tous les signes ostentatoires qu'elles voudront.
    Le plus beau, c'est qu'il semble que le PQ va voter pour ça.

  • Pierre-Yves Dubreuil Répondre

    2 novembre 2016

    @Jean-claude
    tentative d'anticipation des réponses:
    1- ''...des liens d'intérêts avec les saoudiens??? Mais quelle question ridicule! ne sommes-nous sommes tous pas un peu saoudiens au fond de nous-mêmes?''
    2- ''Vous êtes complètement en dehors de la ''track''. Il s'agit plutôt d'une barbe de naufragé!''

  • Archives de Vigile Répondre

    1 novembre 2016

    Il faut comprendre que les libéraux, Philippe Couillard en tête, sont là, ont été mandatés pour détruire le Québec. C'est maintenant très clair. Nommez-moi une seule bonne chose que Couillard a fait pour la population qu'il prétend diriger? ...une seule! La grande question étant: comment peut-on assainir ce nid de prédateurs infects, grouillants, cachés, derrière les magouilles les plus invraisemblables? Quelquefois on se dit que ces pauvres américains sont pris avec leur Clinton et leur Trump mais, chez-nous, ce n'est guère mieux. Ti-PET à Ottawa ne paye pas de mine non plus!...mais dans quel siècle vivons-nous?
    En fait, je crois que Philippe Couillard est tellement imbu de l'Arabie Saoudite qu'il tente d'appliquer ici cette politique. Dites-moi pourquoi il n'est pas resté là-bas, dans ce pays où les femmes n'existent que pour le plaisir de l'homme, sans aucunes libertés personnelles? Et c'est ça que Philippe Couillard préconise?
    Et dire que s'il y avait des élections demain, il se trouverait des personnes pour voter pour lui. Incroyable!

  • Archives de Vigile Répondre

    25 octobre 2016

    Cette nouvelle tentative de légiférer en matière de laïcité, après l'échec de la première version, ne serait-elle pas, au fond, qu'une manœuvre politique destinée à camoufler l'ineptie et le manque de courage de ce gouvernement pour tout ce qui concerne les accommodements religieux?
    Ce projet de loi mal foutu et outrancier — le projet précédent a été retiré pour moins que ça — n'est-il pas destiné plutôt à provoquer l'opposition de manière à permettre au PLQ de se présenter à son électorat comme le parti de la vertu et de la tolérance tout en jetant l'opprobre sur des adversaires qu'on présente déjà comme intolérants et xénophobes?
    N'oublions pas que la prochaine campagne électorale n'est pas si loin et que tout ce qui peut nuire à l'opposition est du pain béni pour Philippe Couillard. La campagne de 2014 nous a montré que cultiver la peur et le discrédit de l'autre est une des armes préférées du PLQ.
    Ce projet de loi ne serait-il pas plutôt une manœuvre électorale insidieuse camouflée derrière un écran de fumée?

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    22 octobre 2016

    La France, Le Québec comme presque tous les pays occidentaux sont gouvernés par des imposteurs, traîtres et mercenaires de la politique au service de l'expansionnisme de l'Islam. Un exemple de ces carriéristes destructeurs de leur nation est dévoilé dans le livre intitulé Nos très chers émirs écrit par Christian Chesnot et Georges Malbrunot.
    Voici un résumen de ledit livre:
    Alors que le débat est lancé sur nos alliances avec ces monarchies, ce livre-enquête s'attache à répondre aux questions que se posent les Français.
    • Ces pays financent-ils le terrorisme ? Le Qatar et le Koweït laissent encore des ONG ou des individus financer des groupes djihadistes comme Daech et le Front al-Nosra. Le Qatar abrite encore chez lui une demi-douzaine de ces financiers, réclamés par les États-Unis. Les auteurs en ont rencontré quelques-uns... L'Arabie officielle a considérablement renforcé sa surveillance sur ces financiers, mais il en reste, ainsi que des ONG qui utilisent notamment les pèlerinages à La Mecque pour faire passer des valises pleines d'argent aux djihadistes. Ce livre donne des exemples...

    • Quels sont leurs liens avec l'islam de France ? Le Qatar est une fois de plus montré du doigt, ayant voulu prendre le contrôle de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), proche des Frères musulmans. L'Arabie laisse encore des imams venir en France distribuer de l'argent aux mosquées salafistes. Des exemples là aussi. L'affaire de la mosquée de Nice est révélatrice.

    • Que penser des dirigeants français qui " se couchent " devant les responsables de ces monarchies pour obtenir des contrats ? Cette enquête révèle par exemple comment la France, sous la pression d'un de ces pays, a changé sa politique vis-à-vis de l'Égypte à l'été 2013. Elle montre également comment ces monarchies influent sur notre position en Syrie et au Yémen notamment, quitte à nous faire apparaître comme " alliés " de pays qui soutiennent des islamistes. Exemples concrets. Révélations aussi sur les relations du FN avec ces pays du Golfe.
    Le livre commence par une description de la vie à la cour des princes, l'argent qui coule à flots, les jeunes princesses qui vont faire leurs courses à Beverly Hills. Le témoignage de la nounou d'une de ces princesses de 14 ans est édifiant ! Mais les auteurs montrent également comment ces monarchies fonctionnent. Ils mettent l'accent en particulier sur le problème numéro un en Arabie, où jusqu'à la terminale on enseigne le wahhabisme, c'est-à-dire la version la plus rigoriste de l'islam, celle qui autorise les décapitations, les destructions de musées, etc. La France a d'ailleurs proposé sa coopération pour réformer le contenu des livres scolaires. Il faut savoir aussi que des centaines de jeunes Français sont égarés en Arabie dans les universités islamiques, au point que les autorités françaises envisagent d'ouvrir une école à La Mecque !
    ***
    JLPM

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    21 octobre 2016


    Deux questions à Couillard :
    Vous êtes devenu multimillionnaire en Arabie Saoudite.
    Un : avez vous gardez des liens d'intérêt avec les saoudiens ?
    Deux : votre barbe, un phénomène de mode ou un précepte religieux ?
    Peut importe les réponse à ces deux questions qu'aucun journaliste n'ose poser. Pour le salut du Québec il est urgent de sortir ce personnage du pouvoir.
    JCPomerleau