Confédération de 1867

La vanité entraîne George-Étienne Cartier dans le piège de George Brown

« Is it not wonderful, french canadianism entirely extinguished ! »

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Notre Judas national !

Avez-vous dit… traître ?

George-Étienne Cartier au banc des accusés

George-Étienne Cartier se croyait prédestiné pour les plus grands honneurs et la gloire. Pourtant, il est passé à l’histoire pour avoir été traître à la nation. Depuis près de cent cinquante ans, cette terrible étiquette colle à sa mémoire. Loin d’être le héros honoré et célébré dont il avait tant rêvé, l’histoire a gardé de lui l’image du Judas du Canada français. A-t-il été sali, injustement traîné dans la boue ? Ou a-t-il posé les gestes de rupture qui lui ont mérité cette réputation ? C’est ce que nous allons tenter de comprendre.

Il n’est pas facile de s’arrêter à une définition de ce genre de crimes, mais il ressort toutefois que l’essence de la trahison consiste en un acte de perfidie qui rompt un lien de confiance. Sur le plan politique, la trahison peut consister en un acte de perfidie contre l’État, la constitution, ou la nation. Compte tenu de ces précisions, quels sont les actes politiques reprochés à George-Étienne Cartier qui peuvent constituer une rupture du lien de confiance dans le rôle qu’il a joué dans l’adoption de la Confédération ? S’agit-il d’actes perfides et coupables, ou de simples erreurs de jugement dans l’exercice du pouvoir ?

Pour comprendre ce qui a pu se passer à l’époque, il faut tout d’abord aborder la question du mandat. Cartier avait-il obtenu de la population le mandat de procéder à des changements majeurs à la forme de l’État ? La réponse est simple : ni lui ni personne n’avait été autorisé à changer la Constitution de 1840. Lors de la dernière campagne électorale, tenue en juin 1863, ni lui ni aucun candidat n’avait soulevé la question d’apporter des modifications à l’Acte d’Union. Il n’y a rien de plus important, dans un État libre et démocratique, que la légitimité des lois les plus importantes par lesquelles on est gouverné. Ces lois se doivent de refléter fidèlement la volonté de la population. Les changer est un processus long et complexe. Il exige une réflexion qui doit se faire dans un débat public et prolongé où toutes les idées sont soumises à la critique.

Or, comme on l’a dit plus haut, aucune question n’avait été soulevée à ce sujet lors de la dernière campagne électorale. Ni Cartier ni aucun des quarante-huit députés canadiens-français élus le 1er juillet 1863 n’avait donc reçu le début de l’ombre d’un mandat pour changer quoi que ce soit à l’Acte d’Union. Bien entendu, la population savait que les gouvernements étaient instables, qu’il était difficile de constituer des majorités parlementaires, mais le bon gouvernement du pays n’en souffrait pas encore. Malgré tous les projets d’infrastructures en cours, l’année fiscale 1864 avait même connu un surplus. Si problème il y avait, il n’était pas d’une gravité qui pouvait en faire un sujet de débats au cours d’une campagne électorale. En tous cas, personne n’avait jugé bon d’en parler. En conséquence, disons le clairement, Cartier n’avait reçu aucun mandat de la population pour régler une crise constitutionnelle qui n’existait que dans l’esprit de ceux qui se battaient pour le pouvoir.

Or voilà que, le mardi 14 juin 1864, le gouvernement Taché-McDonald tombe sous l’effet d’une motion de censure. Que va-t-il arriver ? Les élections ont eu lieu il y a moins d’un an. Faudra-t-il négocier une nouvelle alliance ? Retourner en élections générales ? Tout le monde s’interroge. Pour sa part, le gouverneur général a vite fait savoir qu’il n’était pas d’avis de précipiter la tenue d’élections. Selon lui, les parties devaient assouplir leurs positions, chercher de nouveaux partenaires, former une nouvelle alliance. D’ailleurs, il n’y avait pas de positions idéologiques tranchées et irréconciliables entre les députés des deux côtés de la chambre. Il fallait donc reprendre les discussions, faire des compromis, se concentrer sur l’intérêt général avant celui des partis.

Mais l’échec de son gouvernement contrarie beaucoup Cartier ; il aime le pouvoir et tient à le conserver. Que faire ? Eh bien ! une proposition inattendue issue des rangs de l’opposition va brusquement changer la donne. Voici.

George Brown, propriétaire et directeur du Globe de Toronto, est le chef des réformistes du Haut-Canada. Depuis près d’une quinzaine d’années, il se plaignait des injustices que sa province subissait aux mains des Canadiens français qui, d’après son expression, leur enfonçaient du plomb fondu dans la gorge. Selon lui, le Bas-Canada avait trop de députés à l’Assemblée législative et dépensait de l’argent qui revenait de droit au Haut-Canada. Ce discours revendicateur a suscité un certain intérêt dans la population, mais sans plus, Brown s’était fait la réputation de pouvoir mordre aussi bien ses amis que ses ennemis ; une bonne partie de l’électorat le tenait pour dangereux ; il ne faisait qu’envenimer les rapports entre « les descendants des conquis et les descendants des conquérants », selon sa propre expression.

L’idée de changer l’Acte d’Union a fait néanmoins du progrès dans les idées au Haut-Canada ; les « descendants des conquérants » s’accommodaient de plus en plus mal du « french canadianism ». Toutefois, avec la défaite du gouvernement, le 14 juin, une nouvelle fenêtre s’ouvrait opportunément pour Brown et ses réformistes ; ils avaient assez de députés pour sauver Cartier et son gouvernement ; c’était peut-être le bon moment de faire valoir leur vision du Canada.

Il faut surtout retenir que Brown n’est pas de la trempe des fanatiques qui se contentent de crier et d’intimider ; il est aussi un homme intelligent, astucieux et volontaire. Depuis qu’il a commencé à croiser le fer avec Cartier, il a eu amplement le temps de l’observer. S’il connaît maintenant ses forces, il connaît encore mieux ses travers ; il est capable de voir là où l’instinct politique de son adversaire risque le plus de lui faire défaut. Or, il s’avère que Cartier est orgueilleux, ambitieux, vaniteux, prétentieux et, bien entendu, assoiffé de pouvoir. D’ailleurs, il s’en cache fort mal ; il a même reconnu en chambre qu’il ne consultait jamais personne lorsqu’il avait une détermination à prendre et, mieux encore, « qu’il s’était rarement trompé ». Bref, Cartier est une sorte d’Achille aux talons saillants comme des cibles.

Bien au fait des points névralgiques de son adversaire, Brown conçoit, à la faveur des évènements du 14 juin, une idée audacieuse, presque machiavélique. Ainsi, en consentant à l’impensable, il comprend qu’il pourrait se rendre maître du jeu, obtenir de son ennemi exactement ce qu’il désirait depuis tant d’années, soit faire du Canada un nouvel empire aux mains de ses compatriotes. Le Canada deviendrait ainsi la plus grande œuvre jamais réalisée par des Écossais en dehors de l’Écosse.

En fait, son idée est toute simple : s’il consentait à mettre le vote de ses réformistes au service de Cartier, le gouverneur Monck se trouverait dans l’impossibilité de dissoudre la chambre et, en ce cas, les élections générales ne pourraient avoir lieu avant le 1er juillet… 1867. Il bénéficiait ainsi d’un délai de trois ans, soit amplement le temps pour favoriser un changement majeur dans la forme de l’État, pour forcer l’adoption d’une fédération au sein de laquelle le Haut-Canada pourrait s’agrandir jusqu’au milieu des Rocheuses à l’ouest et jusqu’au pôle au nord. Au lieu d’être une simple date d’élections, le 1er juillet 1867 pourrait devenir un jour de célébration à la gloire des maîtres de ce nouveau Canada. Par le fait même, ce serait le glas du « french canadianism » , une autre expression de son cru.

Pour y parvenir, il s’agit de miser sur Cartier, sur sa vanité, lui donner de l’espoir, lui troubler l’esprit avec des promesses de pouvoir, l’attirer dans la cage et puis vlan ! tirer la trappe. Ceux qui, comme Cartier, entretiennent de trop grandes illusions sur leur excellence risquent fatalement de culbuter dans le filet de leurs ennemis.

Brown attend d’ailleurs cette heure de gloire depuis longtemps. Dans sa correspondance avec des amis, il a utilisé une image colorée et des plus édifiantes pour exprimer le fond de sa pensée : « L’Acte d’Union de 1840 ne nous a pas permis d’assimiler les Canadiens français, mais il nous reste encore la possibilité de leur couper les griffes et de leur arracher les dents. » Voilà qui ne laisse aucune ambiguïté sur la nature du projet qu’il mijote depuis des années. Mais pourquoi tient-il tant à mutiler ces petites bêtes ? Ne sait-il pas que depuis sa faillite de 1840, le Haut-Canada tient sa prospérité d’une générosité forcée du Bas-Canada ? Ne sait-il pas que le Bas-Canada a été obligé de sacrifier la construction d’écoles pour ses enfants pour sortir le Haut-Canada de sa faillite ? Mais la reconnaissance n’est pas le plus beau côté de sa grandeur d’âme. Réaliste et ambitieux, Brown cherche résolument à exclure les Canadiens français de la direction politique du Canada.

Tel que nous l’avons souligné plus haut, Brown comprend donc, dès la chute du gouvernement, qu’il est maintenant temps de passer à l’action. Habilement, il fait courir le bruit qu’il a une idée susceptible de sauver le gouvernement ; il s’ensuit une telle fébrilité dans la chambre d’assemblée que Cartier en est tout de suite informé. Des jeunes députés s’entremettent pour jouer les médiateurs entre les deux adversaires. Brown dévoile les grandes lignes de sa proposition ; Cartier y voit l’espoir de se maintenir au pouvoir pendant des années. Le jeudi 16 juin, les députés ont même la surprise de voir Brown échanger quelques mots avec John A. McDonald, lui aussi au nombre de ses ennemis ; la machine à rumeurs s’enflamme de plus belle. Puis le lendemain, juste avant l’ajournement de la chambre, les députés sont informés qu’une alliance est sur le point de se former ; il est question de changer la forme de l’État ; il s’agirait d’une fédération du Haut et du Bas-Canada. Cette annonce fait grimper le niveau d’excitation ; les médiateurs font diligence ; mais les deux ennemis ne se sont pas encore adressé la parole. Ça ne devrait pas tarder. Quand vont-ils le faire ? Il semble que le lendemain, le samedi 18 juin 1864, pourrait être le grand jour où serait scellée l’alliance si peu naturelle entre George Brown et George-Étienne Cartier.

Les évènements ne cessent donc de se précipiter et de s’enchaîner. Cartier, selon son habitude, et toujours confiant dans l’excellence de son jugement, ne voit aucune utilité à prendre des avis ou de se donner un temps de réflexion. En conséquence, sans mandat, sans l’avis de personne, sans connaissances éclairées sur le fédéralisme, dans l’improvisation et la précipitation, il fait savoir qu’il a pris une « détermination » ! Dès le lendemain, il s’en va à la rencontre de son nouvel ami, George Brown, celui dont l’intention – secrètement avouée – était de couper les griffes et d’arracher les dents des Canadiens français.

En début d’après-midi, le 18 juin, Cartier se rend seul au lieu de rencontre convenu ; il s’agit d’un salon dans l’édifice du Conseil législatif. À son arrivée, Brown est déjà là, debout au milieu du hall d’entrée. Quand deux ennemis – orgueilleux de surcroît –, qui ne ne sont pas adressé la parole depuis des années, décident de casser la glace, l’atmosphère ne peut qu’être tendue. Brown reste impassible et laisse l’autre prendre les devants. Cartier est visiblement nerveux ; il n’est pas tout à fait rassuré. Pourrait-il s’agir d’un coup monté avec les libéraux du Bas-Canada pour le ridiculiser devant l’opinion publique advenant le déclenchement d’élections générales ?

Inquiet, il continue à pas feutrés, jetant furtivement des coups d’œil à gauche et à droite ; il regarde même par en arrière. Il est maintenant tout près, mais qui va tendre la main le premier, lui ou Brown ? L’un et l’autre semblent hésiter. Et puis surprise ! Cartier tend les deux bras, étreint Brown brusquement, et lui donne le baiser. Ce dernier reste de glace, il en retient son souffle. Il a peine à le croire ! Dans les circonstances, une simple poignée de mains eut été suffisante. Dans son énervement, son ennemi vient de poser un geste symbolique qui trahit son état d’esprit. Brown comprend qu’il vient de gagner son pari ; la petite bête qu’il espérait tant édenter et dégriffer vient de se précipiter tête première dans la cage. Ce nouveau Canada dont il a tant rêvé va enfin pouvoir se réaliser. Il ne faut toutefois pas trop dramatiser le sort qu’il entend réserver aux Canadiens français. Égriffés et édentés, ils conserveront une place de choix dans ce nouveau Canada. Comme la chose avait été si bien dite dans la Bible hébraïque, et telle qu’elle sera fièrement répétée en plein Parlement fédéral quelques années plus tard, ils deviendront des « Gabaonites au milieu d’Israël ». Bref, ils se rendront utiles en « se faisant porteurs d’eau et scieurs de bois ».

Brown va connaître d’autres beaux moments de jouissance aux frais de Cartier et du Canada français ; le plus sublime surviendra le 27 octobre 1864. Ainsi, du 10 au 27 octobre, les Pères de la Confédération, délibérant à huis clos dans une salle du Conseil législatif, avaient adopté les résolutions du projet de constitution. Les représentants de toutes les provinces, incluant les chefs de l’opposition, y participaient ; il n’y manquait que les libéraux du Bas-Canada que Cartier ne voulait pas voir là. Sur les trente-trois membres de cette assemblée constituante, le Bas-Canada n’en aura que quatre, soit Cartier, Hector Langevin, Pascal-Étienne Taché et Jean-Charles Chapais, tous du parti conservateur. Taché, le plus âgé de l’assemblée, sera nommé président, ce qui l’empêchera de participer activement aux discussions ; Chapais, dont le niveau d’anglais paraissait assez faible, ne prononcera pas un seul mot ; quant à Langevin, il participera à quelques discussions ; pour ce qui est de Cartier, sa conduite sera à vrai dire inqualifiable. Voyez ce qui suit.

Selon les différents procès-verbaux de l’assemblée, Cartier – notre chef sans mandat qui avait décidé de sa seule autorité d’engager l’avenir de la nation – il ne fera, en tout et pour tout, qu’un seul et unique commentaire de 14 mots en 71 caractères. Et ce, pour une remarque des plus insignifiantes d’ailleurs. Ainsi, pendant ces deux semaines de délibérations, toutes les conversations n’auront donc lieu qu’entre Britanniques et à huis clos, George Brown y jouant le rôle d’hôte et de gardien des lieux ; c’est même lui qui prendra l’initiative de verrouiller les portes et de garder les clefs. Dans une lettre à son épouse, il confiera que toutes ses propositions, à l’exception de quelques détails, avaient été adoptées à sa plus grande satisfaction. Au moment de la dissolution de l’assemblée, dans l’après-midi du 27 octobre 1864, il exultait ; n’ayant aucun ami à qui exprimer le fin fond de sa pensée, il n’a pu s’empêcher de prendre la plume une fois encore pour exprimer à sa femme l’exubérance que lui procurait la tournure des évènements : « Is it not wonderful, french canadianism entirely extinguished ! » Il avait vraiment raison d’être fier ; il était le héros de ce Canada nouveau où les Canadiens français ne seront que des écorchés condamnés à l’impuissance. Les Anglo-écossais, qui n’avaient connu que la servitude dans leur pays d’origine, devenaient rois et maîtres dans leur pays d’accueil.

Brown avait mille fois raison de jubiler. L’esprit brouillé par la soif du pouvoir, Cartier avait joué et perdu une fortune qui ne lui appartenait pas, l’héritage et l’avenir de la nation.

Pour ce qui est de la question de l’éthique démocratique, il y a plus encore. Durant les Débats parlementaires sur la Confédération, en février et mars 1864, trois motions seront présentées à trois reprises par trois députés différents pour demander qu’aucune décision irréversible ne soit prise avant « que le peuple n’ait l’avantage de pouvoir se prononcer d’une manière constitutionnelle ». Eh bien ! chaque motion sera combattue par Brown, Cartier et autres adeptes de la relativité démocratique. Et pourquoi s’opposer à cette mesure démocratique ? Tout simplement parce que les Canadiens français « se seraient levés comme un seul homme », ont-ils répondu. En conséquence, chacune sera rejetée au vote d’une majorité qui, d’ailleurs, n’avait obtenu aucun mandat pour changer la constitution. Manifestement, l’avenir de ce nouveau Canada était trop important pour laisser aux Canadiens français la possibilité de s’y opposer. Ils devaient donc se résigner à la dépossession de leur pays ; toute résistance légale et démocratique leur était refusée. Il y a 2500 ans, les Athéniens disaient déjà que tout ce qui est imposé est du domaine de la violence.

En désespoir de cause, le député de St-Jean, François Bourassa, va proposer un amendement afin que la minorité catholique du Haut-Canada soit traitée sur le même pied que la minorité protestante du Bas-Canada en matière d’enseignement. Brown va toutefois s’y opposer ; Cartier va continuer à se taire. Mis aux voix, l’amendement sera rejeté à 85 contre 20. Ainsi, avant même que le projet de confédération ne soit voté par le Parlement britannique, en février 1867, la moindre tolérance en faveur des minorités canadiennes-françaises était déjà irrecevable.

Christian Néron
Membre du Barreau du Québec,
Constitutionnaliste,
Historien du droit et des institutions.


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12 commentaires

  • Lise Séguin Répondre

    8 janvier 2017

    Cet épisode doit être raconté dans le cadre de "L'autre 150 ième" Raconté et répété jusqu'à ce que chaque Québécois et chaque Canadien connaisse le vrai père de la confédération et ses complices et la vraie nature du pacte original. « Is it not wonderful, french canadianism entirely extinguished ! » George Brown.
    Pacte que Pierre Elliott-Trudeau a reconduit dans l'illégalité la plus totale (voir Frédéric Bastien: La bataille de Londres) et encore une fois sans consulter le peuple.
    "Il y a 2500 ans, les Athéniens disaient déjà que tout ce qui est imposé est du domaine de la violence"

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    31 décembre 2016


    Le train des pères de la Confédération
    (...)
    Des télégrammes dénichés par des journalistes prouvent que Macdonald et Cartier ont bel et bien touché des pots-de-vin. Le premier ministre canadien se voit contraint de remettre sa démission le 5 novembre 1873. Mais le chef conservateur revient au pouvoir quatre ans plus tard, défaisant les libéraux d'Alexander Mackenzie. Son programme reprend l'idée de la construction du chemin de fer transcontinental.
    Un Georges-Étienne Cartier malade quitte pour sa part le Canada en septembre 1872 afin de se faire soigner en Grande-Bretagne. Il meurt de la maladie de Bright le 20 mai 1873.
    http://archives.radio-canada.ca/politique/partis_chefs_politiques/clips/11638/

  • Yves Corbeil Répondre

    27 décembre 2016

    Et je vais allé plus loin dans mon analyse, si on avait laissé Harper au pouvoir pour un autre dix ans, on l'aurait eu notre séparation. Elle serait venu de l'Ouest qui eux en ont plein le casque des Ontariens d'Ottawa, ils comprennent probablement plus que les incrédules qui habitent icitte ce qui se passe dans cette confédération canadienne merdique.
    Vous ne réalisez donc pas que votre dernier vote pour le peewee a sauvez le cul de ces trous du cul qui veulent vous faire disparaître. Les gens dans l'Ouest y s'en sacrent des Québécois, y veulent juste avoir leur indépendance pis garder leur part du gâteau qui s'en va à Ottawa, comme nous autres. Pis y veulent plus être aux ''sert vices'' des tyrans Ontariens avec la complicité des vendus de souche francophone. Ça prends pas un cours universitaire pour comprendre ça ciboire.
    Ya-tu un anthropologue historien pour expliqué comment ça marche dans confédération Trudeau des dernières décennies.
    Vous êtes pas tanné de ramper face à eux pour ravoir ce que vous envoyez l'autre bord des ponts de la rivière des Outaouais.
    Ça vous tente pas de décider pour vous même au lieu que ce soit un ramassis de n'importe quoi, importer dans cette confédération imposer qui décide à votre place.
    Les Premières Nations n'avaient pas l'instruction nécessaire et ils les ont assimilé par contre ils ont gardé leur dignité. Nous autres, est-ce qu'il nous en reste un peu de dignité pour arrêter de ramper et se servir de notre instruction récente pour se sortir de notre soumission au Haut Canada d'Ottawa.

  • Yves Corbeil Répondre

    27 décembre 2016

    Ceci résume très bien ce qui s'est passé à l'époque pour tenter de faire disparaître les Canadiens Français. Ce qu'il ne pouvait prévoir par contre c'est que les Québécois qu'on ne nommaient pas comme tel à l'époque étaient des catholiques et que le clergé avait une très grande influence sur ce peuple. Donc y faisaient des enfants beaucoup d'enfants qui continuaient à parler français.
    Pendant 100 ans de 1867 à 1868 seulement deux canadiens français ont été premier ministre, Laurier 1896 à 1911 15 ans et St-Laurent 1948 à 1957 9 ans.
    Puis arriva la période qui a le plus menacé l'union de ce pays, 1967 le 100e anniversaire et le début du règne du plus grand traître, le pet Trudeau, le père du junior qui suit la même track.
    De 1968 à 2016 seulement 10 années de règne anglophone, le reste des 48 autres années fut le règne de traites québécois qui ont tout fait pour étouffer la révolte qui émergea suite au règne Duplessis.
    On arrive en 2017, on connait la recette des dernières années. On fait plus d'enfants, nos tyrans lâche pas de peupler avec n'importe quoi sans même prendre la peine de les sensibilisés au fait français c'est pas le but de l'exercice quand tu veux noyé une des solitudes. On dors-tu ou quoi sacrament.
    Donc si il n'y a pas un parti avec des dirigeants qui veulent vraiment sauver les derniers valeureux colons qui se tiennent encore debout face à ceux qui veulent les fondre dans ce ramassis de n'importe quoi qu'est devenu ce beau pays qu'ON A FONDÉ.
    Bien si ce parti qui n'existe pas encore avec ces dirigeants qui demeure éparpiller au lieu de se rassembler, bien si ce parti n'arrive pas bientôt...on va disparaître dans pas long, noyer dans le multiculturel névrosé de ces tarlas qui réalisent pas qu'ils sont entrain de faire exploser le pays de l'intérieur avec leurs politiques sans vision, juste pour nous faire disparaître.
    Exactement comme les Français qui ont fait imploser le leur pour sauvegarder leur démographie économique de cette chaîne à la ponzi qu'est devenu le système capitaliste partout sur la planète, seul les émergents populeux peuvent espérer faire encore un boutte sur la lancé désespérer, les autres y déplacent les pions en espérant sauver leurs vieux meubles.
    Nous autres au Québec, on décides-tu de faire autrement bientôt ou on crèvent avec eux autres. On a encore le choix mais il n'y a plus grand choix.
    Ça c'est ma vision de l'histoire récente, ne trouvez-vous pas que ça a changé bien trop vite en 50 ans. On est passé de l'emprise du clergé et c'est valeur aussi quand même à l'emprise du capitaliste sauvage de nos politiciens fantoches aux services du 1% de l'ombre qui engrangent la recette des colons qui se battent pour les miettes qui tombent de table.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 juillet 2016

    Voici d'ailleurs ce que Justin Trudeau avait à dire pour célébrer le 149e anniversaire du Canada. Du vrai révisionnisme tel que les brochures de Citoyenneté et Immigration Canada, destinées aux étrangers devant se préparer à leur examen de connaissances pour être acceptés comme citoyens canadiens, dépeignent du "plusse meilleur pays du monde". Comme si, le 1er juillet 1867, tout le contentieux sur la mise en minorité des Canadiens français avait été réglé d'un coup de baguette magique et que Canadiens anglais et Canadiens français, dorénavant, reconnaissaient partager, dans la joie, le même pays: [https://www.facebook.com/MartineOuelletPQ/posts/1127036120679312->https://www.facebook.com/MartineOuelletPQ/posts/1127036120679312].
    Même pour la Constitution de 1982, pour lui, toute la question nationale du Québec a été réglée avec l'assentiment des Québécois(e)s sur la base des 74 député(e)s libéraux sur les 75 sièges du Québec à la Chambre des communes lors de l'élection fédérale de février 1980. Alors que ces député(e)s n'ont reçu leur mandat de représenter la volonté des Québécois(e)s de changement du fédéralisme que dans les DERNIERS JOURS de la campagne référendaire de 1980, alors qu'ils venaient déjà d'être élu(e)s. Vive la confiance aveugle!
    Et c'est ce même gouvernement libéral fédéral qui prétend être le seul habilité à juger de la clarté de la question et de la marge de victoire du OUI dans tout futur référendum sur l'indépendance du Québec! Alors qu'il n'a même pas daigné ni consulter la population pour sa constitution de 1982 et sa charte des droits et libertés individuelles ni les soumettre à l'acceptation du peuple, que ce soit par référendum ou même par élection.
    La justice de deux poids deux mesures de la démocratie canadienne. Les indépendantistes doivent être irréprochables et, même encore, ils n'ont même pas de garantie de négociation de bonne foi de la part d'Ottawa alors que, pour les fédéralistes, tous les coups sont permis.
    Le "plusse meilleur pays du monde", dites-vous? Mais pour qui?

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juillet 2016

    D’un pont à l’autre
    Après le pont Victoria, on a eu droit au pont Macdonald/Cartier ou Cartier/Macdonald selon que l’on se trouve en Outaouais comme porteurs d’eau ou à Ottawa comme propriétaires des sceaux.
    Il y en aurait encore long à dire au sujet du tandem Macdonald /Cartier; il suffit de penser au scandale du Canadien Pacific, mais tout ça c’est de l’histoire ancienne qui n’intéresse plus personne.

    Aujourd’hui nous avons les Trudeau, Dion et compagnie pour nous chanter les louanges de ce si grand plusse beau pays. Que demander de plus?
    Les jeunes Québécois se réveilleront peut-être un jour lorsqu’ils auront la patience de lire plus de 140 caractères à la fois.
    Pour le reste, c’est: « Business as usual »

  • Archives de Vigile Répondre

    3 juillet 2016

    Va pour les cours d'histoire nationale dans la semaine des trois jeudis mais en attendant, il faudrait forcer la porte du Devoir pour que cet article y soit publié.
    JB

  • Archives de Vigile Répondre

    3 juillet 2016

    Chronique très éclairante, merci!
    Voilà une lecture qui devrait être obligatoire dans les cours d'histoire de niveau secondaire IV.
    Mais je rêve éveillé, car pour les dysfonctionnaires du ministère de l'éducation, au Canada, "tous les ti-n’amis sont gentils dans la joie et l'allégresse perpétuelle de vivre dans le plusse meilleur pays du monde".
    Si nos french-canadians de service que sont les Pratte, Dubuc, Gagnon, Samson, Aubin et Ravary, le chantent tous en coeur, ça doit être vrai.
    Après tout, "Y connaissent ça eux autres les vraies affaires"!

  • Claude Richard Répondre

    3 juillet 2016

    Texte qui serait à mettre au programme de tous les cours d'histoire nationale. Mais il trancherait trop avec le récit édulcoré qu'on sert à notre jeunesse innocente. On peut toujours rêver mais avec Sébastien Proulx, le valet du Quebec Community Groups Network, à la barre de l'éducation au Québec, cela n'a aucune chance de se produire. Sans le savoir (un ministre de l'Éducation ne peut pas tout savoir), Proulx est un émule de George-Étienne Cartier. Il trahirait sa mère pour un peu de gloriole.

  • Gilbert Paquette Répondre

    3 juillet 2016

    J'ai lu votre exposé avec le plus grand plaisir parce qu'il est magnifiquement raconté et avec la plus grande tristesse lorsque je songe aux conséquences, à l'oppression tranquille et pas toujours pacifique qui s'en est suivie.
    Voilà aussi pourquoi en 2017, après 150 ans de domination du Canada sur le Québec, nous n'avons bien sûr rien à fêter mais tout à dénoncer en vue de notre émancipation totale.

  • Mario Pelletier Répondre

    1 juillet 2016

    Superbe démonstration d'une trahison fondamentale qui n'a jamais été assez rélevée... Il faut dire, hélas, que la traîtrise de Sir George-Etienne a fait école chez-nous depuis un siècle et demi.
    Merci, M. Néron de tout ce que vous mettez en lumière !

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    1 juillet 2016

    Bonjour Me Néron,
    Vous féliciter pour votre éclairante chronique destinée à démasquer les traîtres de la NATION CANADIENNE FRANÇAISE, est la moindre des choses. Malheureusement aujourd'hui ladite nation continue à être piégée dans la Constitution colonialiste de 1867 par d’autres traîtres infiltrés dans les partis politiques actuels.
    Cordialement,
    Jean-Louis Pérez-Martel