Le déni de Kathleen Weil

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L'échec de l'immigration





L’immigration, selon la ministre de l’Immigration, n’est jamais (x3) un échec. 


 


Mon collègue Joseph Facal en parlait d’ailleurs avec éloquence ce matin. 


 


C’est fou à quel point les ministres nous démontrent souvent à quel point ils ne connaissent pas leur terrain, à des mille de leur tour d’ivoire ministérielle, qu’ils soient à l’immigration à l’éducation (Allô, Yves Bolduc !) ou à bon nombre d’autres fonctions. 


 


Kathleen Weil nous a souvent démontré qu’elle ne connaissait rien aux réalités de l’immigration, elle a réitéré cette semaine. Si elle connaissait les réalités de certains de nos nouveaux arrivants, elle ne dirait jamais de telles sornettes. 


 


En réalité, l'immigration, c'est souvent un échec. Je lui ai écrit une liste d’une vingtaine de situations, qui sont loin d’être des cas isolés, pour lui démontrer que ce n’est pas toujours rose, la vie des nouveaux arrivants. 


 


Des gens qui quittent biens, familles et carrières à l’étranger et qui réalisent que la vie de rêve québécois qu’on leur vend n’est que du vent, c’est un échec. 


 


Des gens issus de l’immigration économique qui font la file aux banques d’aide alimentaire, c’est un échec. 


 


Des médecins, des dentistes et autres spécialistes qui apprennent que leurs diplômes ne sont pas reconnus, c'est un échec.


 


Des professionnels sélectionnés pour leurs diplômes qui doivent reprendre la totalité de leurs études, c'est un échec.


 


Des femmes qui ne veulent rien savoir du marché du travail, c'est un échec.


 


Des gens scolarisés au chômage durant plusieurs mois, voire plusieurs années, c'est un échec.


 


Un taux de chômage de plus de 20 % chez les Maghrébins francophones à Montréal, c’est un échec. 


 


Un marché du travail fermé aux nouveaux arrivants, c'est un échec.


 


Des quartiers de Montréal qui se transforment lentement mais surement en ghettos, c’est un échec. 


 


Du corporatisme à outrance dans plusieurs ordres professionnels, c’est un échec. 


 


Les entreprises qui ne demandent que de la sacro-sainte expérience québécoise aux gens qui ont dix ans d’expérience ailleurs, c’est un échec. 


 


Des gens qui perdent leur statut social en arrivant ici, c'est un échec.


 


Les gens qui refusent de suivre des cours de francisation, c'est un échec. 


 


Le gouvernement qui n’offre même pas 5 $ de l’heure comme subvention de francisation, c’est un échec. 


 


Le gouvernement qui n’offre pas d’aide financière aux gens qui désirent se franciser à temps plein plus longtemps, surtout aux professionnels qui veulent apprendre à écrire davantage, c’est un échec. 


 


Le service en français inexistant dans plusieurs restaurants ethniques, c’est un échec. 


 


Des comptables étrangers qui travaillent à découper des poulets dans une usine, c’est un échec. 


 


Un fort pourcentage de jeunes immigrants qui terminent leur secondaire en anglais, c'est un échec.


 


Les gens qui transitent par le Québec pour aller en Ontario ou en Colombie-Britannique, c'est un échec.


 


Les gens qui retournent dans leur pays parce qu’on leur a dit n’importe quoi pour combler nos seuils migratoires, c’est un échec. 


 


Des immigrants qui votent en bloc pour le parti libéral, c’est un échec. 




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