Le débat sur la question me questionne.

Voyons cela autrement

Tribune libre

Ce qu’il y a de formidable dans la grande famille des souverainistes et/ ou indépendantistes, c’est les déchirements qu’on se fait entre nous sur le libellé de la question à poser à un quelconque référendum. J’en perd mon latin.
Des déchirements, non seulement entre nous mais avec le reste de la population à convaincre car nos opposants ne tarderont pas à manipuler le libellé de la question pour semer suffisamment de doute à plusieurs personnes pas trop politisées. Rappelons-nous les manipulations linguistiques de 1980 et 1995. Pour éviter ce piège que peut-on faire?
En 2010 j’écrivais sur ce site : « Dans le débat référendaire, nous avons souvent entendu le discours fédéraliste concernant l’irrecevabilité d’un résultat en faveur de la « séparation » de l’état québécois par le gouvernement canadien. Tout semble avoir été dit et écrit sur ce sujet jusqu’à cet avis de la Cour Internationale de Justice concernant la déclaration unilatérale de l’indépendance du Kosovo. Dans un édito fort bien écrit par madame Josée Boileau et paru dans Le Devoir, elle écrit : L’avis émet un commentaire qui va sûrement faire saliver les indépendantistes québécois. L’avis du CIJ mentionne : « il ressort clairement de la pratique étatique que le droit international n’interdisait nullement les déclarations d’indépendance ». D’accord ou pas, des pays nouveaux se sont créés.
Donc si on se fie à cet avis, le Québec pourrait déclarer unilatéralement son indépendance sans avoir à se soumettre à un résultat référendaire. Il est intéressant de poser une question aux fédéralistes ou aux journalistes qui se plaisent à dénoncer les tenues de référendum et laissant sous-entendre que la population n’en veut pas. Je leur poserais la question suivante : Suite à l’avis en droit internationale sur le Kosovo, préférez-vous un référendum ou une déclaration unilatérale d’indépendance du Québec ?
L’exemple du Kosovo ouvre la voie à ce que les états en cause (Québec-Canada) se doivent de négocier de bonne foi sinon le Québec pourrait unilatéralement déclarer son indépendance et être reconnu par l’échiquier mondial. Une bonne entente vaut toujours mieux pour le pays qui perd un de ses états.
Et vous que préférez-vous : un référendum ou une déclaration unilatérale ? »
Pour l’élection de 2018 Aujourd’hui je suis d’avis que le Parti Québécois devrait à la prochaine élection et ce dans le but de rallier tous les souverainistes et indépendantistes proposer que si la population du Québec lui exprime sa confiance et que le pourcentage du vote dépasse les 50%, que le nouveau gouvernement déclarera unilatéralement son indépendance et s’engagera à négocier avec le Canada une entente gagnante-gagnante.

Si le pourcentage est inférieur à 50% et qu’il est quand même élu à former le prochain gouvernement, il agira en bon gouvernement et mettra en place les structures nécessaires pour informer adéquatement le reste de la population des bienfaits de devenir autonomes et indépendants et qu’elle sera consultée si la tenue d’une consultation populaire devient nécessaire.
Nous éviterons ainsi à encore déchirer nos chemises sur la place publique.

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Roger Kemp110 articles

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Pamphlétaire actif à Trois-Rivières Membre actif à la SSJB de la Mauricie





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7 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    6 juin 2016

    @ Pierre Cloutier.
    Je suis totalement d’accord avec Jean François Lisée. Maintenant, si vous avez le cran d’écrire sur Vigile que JFL n’est pas un indépendantiste, allez-y, écrivez-le.
    Je comprends votre position. Je comprends aussi que ce n’est pas l’envie qui vous manque…

  • Pierre Cloutier Répondre

    6 juin 2016

    Message à Marcel Haché,
    On voit bien que vous avez bien intégré le mantra propagandiste que les fédéralistes répètent ad nauseam depuis des années - "le peuple en veut pas de référendum" et que vous vous en servez bien pour servir la cause fédéraliste en sapant le moral des militants indépendantistes et en les démobilisant. C'est exactement là la mission de l'idiot utile. Vous êtes tout à fait à l'aise dans le rôle de l'agitateur de l'épouvantail à moineaux référendaire et du tigre de papier du West Island. Avec des amis comme vous, le mouvement indépendantiste a pas besoin d'ennemis.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    6 juin 2016

    au P.C., si vous brûlez cet insignifiant petit carton, qui vous enlève droit de parole dès que devenu député, vous ne risquez en effet pas d'enfumer d'avantage les électeurs déjà perdus dans l'écran de fumée des "liberals": Vrais affaires ou Referendum??...

  • Marcel Haché Répondre

    5 juin 2016

    Hélas, mille fois hélas M. Kemp. Dans l’état actuel de l’opinion public, dans la vraie et triste réalité électorale dont les indépendantistes ne sont pas les seuls joueurs sur la glace, il n’est plus possible de distinguer la tenue d’un référendum de la tenue d’une élection référendaire. Les élections sont toutes devenues, dans la réalité la plus implacable, toutes des élections référendaires.
    À force d’insister avec le référendum auprès d’un électorat qui n’a pas encore tout remisé de sa colère du printemps érable, le P.Q. risque de se placer TO-TA-LE-MENT en dehors des intérêts immédiats de la nation.
    Ce qui guette actuellement le mouvement indépendantiste, c’est sa marginalisation. Les intentions de votes voisinent actuellement avec les résultats de l’élection de 1973. Or, c’était pour franchir le « Mur », dès 1976, que le P.Q. avait dû proposer la tenue d’un référendum.
    Et c’est pour franchir encore un « Mur » qu’il serait approprié de bien faire entendre à l’électorat qu’il n’y aura ni « référendum » ni « aventure » au cours du mandat que le P.Q. sollicitera à l’électorat. Autrement ? Ben « autrement » ceci : l’électorat ne se laissera plus enfermer dans cette situation d’avoir à choisir entre la gang à Couillard et la gang des référendeux. C’est tout le Québec (moins le West Island évidemment) qui deviendra ville ouverte à la C.A.Q. On jase.

  • Pierre Cloutier Répondre

    5 juin 2016

    Message à M. Kemp
    L'article 1 : Le Parti Québécois a comme priorité, qui gouverne toutes ses actions, de réaliser l'indépendance du Québec, de façon démocratique et pacifique. Point final.
    À 50% des votes plus un lors de l'élection, on a la légitimité nécessaire pour faire une déclaration d'indépendance.
    On annonce avant l'élection que si l'élection ne permet pas de conclure à une majorité des voix lors de l'élection, la population sera consultée le plus tôt possible sur la question suivante : "Voulez-vous que le Québec devienne, oui ou non, un État-pays souverain et indépendant, membre à part entière de l'Organisation des Nations Unies?

  • Pierre Cloutier Répondre

    5 juin 2016

    Message à Ougho Saint-Pierre
    Si ce fumiste est élu, je brûle ma carte du PQ.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    5 juin 2016

    M. Kemp, votre souhait se réalisera si le prochain chef du PQ est JFL.