Le coq perdra-t-il la tête?

Tribune libre 2008


Quand Bush a été réélu pour un second mandat je n'en revenais pas. Les
Américains venaient de vivre un premier mandat dans la tourmente et la
désillusion. Je me suis alors dit que nos voisins passaient leur crise
d'adolescence et que, malheureusement pour la Terre toute entière, cette
crise allait durer un autre quatre ans.
Vous ne trouvez pas qu'on suit un schéma semblable ici? On a eu droit à un
premier mandat libéral tapissé de mensonges et de mépris, puis on les a mis
sous surveillance pour un peu plus d'un an. Ce n'était pas une mauvaise
idée puisque l'opposition n'était pas une alternative convaincante. Mais
là, on nous offre une élection à un moment où on en a plus qu'assez de la
politique, on nous présente un bilan de gouvernement pitoyable et notre
premier ministre sortant fait le coq dans la basse cours en espérant que la
population reste en admiration devant son nouveau plumage hérité des
conseillers de Bourassa.
Plus la campagne avance et plus je vois une alternative convaincante.
Cette alternative c'est le Parti Québécois. Sous un régime péquiste on peut
s'attendre à une gestion convenable du budget provincial, des députés plus
près de la population que des corporations et la fin des rencontres
fédérales-provinciales où l'on se sert la main mollement. Ce n'est pas du
Obama à la sauce québécoise, j'en conviens, mais c'est tout de même mieux
que de retourner sous un régime libéral majoritaire (souvenez-vous des
Suroît, Mont Orford, subventions aux écoles juives, déménagement du
casino...).
Posez-vous la question, devons-nous vraiment supporter un deuxième mandat
majoritaire libéral? Ou peut-on apprendre des erreurs de nos voisins et
couper la tête du coq avant qu'il nous saute à la figure?
Etienne Boulay
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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