Durant la première moitié du xxème siècle, s’est constituée aux États-Unis d’Amérique et plus spécifiquement en Nouvelle-Angleterre, une société francophone majoritaire.
Elle est née de milliers de québécois et de québécoises quittant toutes les régions du Québec pour aller gagner leur vie dans les manufactures de coton du Maine, du New-Hampshire, du Massachusetts, du Rhode Island et du Connecticut. Ils y fondèrent centaines de paroisses.Ces franco-américains se souviennent de cette épopée et ont donné en cadeau aux québécois, un monument qui fut dévoilé lors de l’inauguration officielle de la Promenade Samuel De Champlain en juillet 2008 pour le 400ème anniversaire de la fondation de la ville de Québec.
Aujourd’hui il ne reste que des traces du passage de ces franco-américains. Pourtant, ils avaient leurs églises, leurs écoles, leurs journaux. Ceux et celles qui s’expriment encore et laborieusement dans la langue de France ont plus de 60 ans. Que s’est-il passé pour cette anglicisation se fasse à un rythme aussi rapide ?
Je tiens à m’adresser à ceux et celles des Jeunes Libéraux qui ont appuyé cette infâme résolution voulant bilinguiser le système d’éducation du Québec que c’est justement comme cela que les franco-américains ont signé leur arrêt de mort.
En effet, le système scolaire était, à l’origine, unilingue français. Ils contrôlaient leurs propres écoles catholiques et françaises. Si vous passez cet été par Old Orchard Beach et la région de Bideford dans l’état du Maine, on peut encore apercevoir dans la pierre des édifices, les inscriptions d’origine comme par exemple : ’’École Notre-Dame-de-Lourdes.’’
Qu’est-il arrivé par la suite ?
Justement ce que certains des Jeunes Libéraux proposaient. Le système scolaire est devenu bilingue afin d’accommoder la communauté irlandaise qui constituait l’autre groupe de catholiques.Ce qui eut pour résultat qu’en quelques décennies, tout le système qui à l’origine était français, est devenu unilingue anglais.
Lorsqu’on ne connaît pas l’histoire; on est malheureusement condamné à la répéter.
Voilà donc à quoi certains Jeunes Libéraux nous conviaient en fin de semaine dernière à Sherbrooke.
Plusieurs familles de L’Estrie se souviennent encore de ces cousins québécois qui partirent jadis pour survivre et dont les enfants ne parlent plus un traître mot de français aujourd’hui.
Honte à ces ignorants qui ont présenté un pareil programme pour les écoles du Québec !
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3 commentaires
Gaston Boivin Répondre
4 août 2008CORRECTION!
Une erreur s'est glissée dans le commentaire que je vous ai précédemment fait parvenir: Il faudrait évidemment lire "Ballons d'essai" et non pas, bien-sûr, "Balais d'essai".
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
4 août 2008M. Julien, vous déchirez votre beau chandail rouge en proclamant: " Honte à ces ignorants qui ont présenté un pareil programme pour les écoles du Québec ! "
Mais vous savez très bien que dans leur tête à eux, et surtout à leurs parents qui les manipulent, ce sont nous, les ignorants, qui n'avons pas compris le message de Durham: Assimilons-les pour qu'ils profitent aussi de la grande civilisation britannique! Charest a bien démontré à son fils qu'il n'y a rien à gagner à parler français. Qu'il doit convaincre ses petits amis que s'ils veulent vraiment vivre (et non disparaître), il faut emprunter le plus court chemin vers l'anglicisation et l'oubli de ce malheureux hasard d'être descendants de Nouvelle-France.
Gaston Boivin Répondre
4 août 2008Bravo monsieur Julien pour votre description de ce qui est advenu à notre pendant américain après qu'il soit passé, dans ses institutions scolaires, de l'unilinguisme français au bilinguisme français-anglais. Votre réponse est un argument de poids incontournable face aux avancés de ces fils , filles et petits-fils et petites-filles, pour la plupart, de parvenus, d'arrivistes et souvent de collaborateurs, qui, année après année, viennent, à un moment donné, lancer ce qui, tantôt, par les réactions qu'ils susciteront, servira de balais d'essai ou d'ajustements à certaines politiques du parti et souvent du gouvernement en place.
J'ose espérer que madame Marois qui s'est aventurée sur un terrain très glissant avec ses avancés du printemps sur le bilinguisme et l'enseignement de l'anglais à l'école en profitera pour se démarquer de cette position des jeunes libéraux, qui, il faut l'avouer, à certains égards, se rappoche de celle qu'elle nous a, alors, fait connaître. Il est à espérer qu'elle se sente ainsi obligée de faire amende honorable, ou, à défaut de ne pouvoir plier sur son orgueil, qu'elle fasse au moins , les ajustements qui , dans les circonstances, s'imposent pour ne pas paraître aussi dangereusement libérale que les jeunes libéraux puissent donner l'impression d'ainsi l'être.