Conseil national du Parti québécois

Le Chef Picard et la partition

Un retour à la realpolitik et à la Grande Alliance.s'impose

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Pour une doctrine d'État

Le projet souverainiste a frappé le mur de la réalité en fin de semaine au Conseil national du Parti québécois : la partition du territoire évoqué par le chef des Premières nations, Ghislain Picard ; donnant prise à la menace déjà évoqué par l'État canadien. On était loin de la Grande alliance. Un dur rappel à la réalité. Bienvenue dans la realpolitik.

La réaction à la sortie du Chef Picard démontre que la direction politique du Parti Québécois baigne dans la confusion en ce qui à trait à ce que suppose la souveraineté. Particulièrement en matière de doctrine d'État, totalement absente du projet depuis le début.

Cette doctrine d'État eut-elle existé, la réponse à la menace sur l'intégrité du territoire aurait été simple.

En fait il s’agissait d'invoquer la Loi 99 (an 2000). Sur l'intégrité du territoire (art 9), et : sur la relation statutaire avec les Premières nation et Inuit, ( art. 11-12).

Sur cette relation devenue problématique entre notre État et les nations autochtones, il aurait été également bon de profiter du passage du Chef Picard pour faire un rappel pour inscrire cette relation dans une perspective historique : Un retour sur la Grande Alliance, si déterminante dans la naissance de notre nation. Faut il le rappeler, nos destins sont liés par la géographie depuis 1602.

En 1602, Henri IV a reçu en ambassade deux autochtones avec qui il a conclu une entente, de Nation à Nation. Champlain va revenir avec eux en 1603, et sceller l'alliance avec le Grand sagamos, Anadabijou. Les français obtiennent le droit de peupler et mettre en valeur le territoire. En contrepartie il doivent s’allier pour « imposer la paix à leurs ennemis ou faire la guerre à leurs cotés ».[[ La Grande Alliance :

Texte de la communication présentée par Denis Vaugeois lors du 133e congrès du comté des travaux historiques et scientifiques (CTHS) à Québec le 2 juin 2008.
(...)

1603. Du 15 mars au 24 août. Cours intensif pour Champlain

Pour ce voyage de 1603, Dupont-Gravé ramène, à bord de la Bonne-Renommée, deux Indiens qui avaient été reçus par Henri IV. La traversée dure plus de deux mois. On peut supposer que les échanges sont passionnants pour Champlain. Il a tout à apprendre. La barrière des langues n’existe pas : les deux Indiens qui avaient voyagé avec Malhortie,l’année précédente, ont certes appris un peu de français et Dupont-Gravé parle assez bien leur langue. Ce qui suivra n’est pas le fruit du hasard.

À leur arrivée, la population de Tadoussac est en pleine tabagie. Le grand sagamo Anadabijou écoute attentivement les deux émissaires. Le Roi leur a fait « bonne réception »; ils assurent, rapporte Champlain dans son rapport intitulé Des Sauvages et qu’il fera publier « par privilège du roi », dès novembre 1603, que « sadite Majesté leur voulait du bien et désirait peupler leur terre ».

Surtout, ajoutent-ils, Sa Majesté désire « faire la paix avec leurs ennemis ( qui sont les Iroquois, précise Champlain,) ou leur envoyer des forces pour les vaincre ». Anadabijou a le sens du protocole. Son idée est arrêtée, mais il fait d’abord distribuer du pétun (tabac) à Dupont-Gravé et à ses compagnons. « Ayant bien pétuné, il commença sa harangue […] fort content d’avoir sadite Majesté pour grand ami […] et fort aise que sadite Majesté peuplât leur terre et fit la guerre à leurs ennemis ». Les alliances franco-indiennes, amorcées e

Cette entente, avec toutes ces nations, entente aussi profonde qu’affective, cette grande paix de Montréal du 4 août 1701 va être ratifiée officiellement, solennellement signée par les trente neufs nations présentes, en apposant leurs signatures sur le document officiel, chacune de ces signatures représente le pictogramme de leurs tribus, ce seing, ce paraphe tribal est un engagement fort, non seulement pour eux mais pour leurs descendants et le contrat sera strictement respecté .

Ce document dûment paraphé est enregistré dans les archives de France, il sera d’une importance capitale pour les cinquante prochaines années. »

En 1600, venaient de franchir une nouvelle étape. Anadabijou et Dupont-Gravé avaient jeté les bases de l’Amérique française. Ce sera l’affaire de Champlain de faire en sorte que cohabitation et métissage soient au rendez-vous.

....

Le Rêve de Champlain

Dans son ouvrage intitulé Le Rêve de Champlain, l'historien américain David Hackett Fischer, lauréat du prix Pulitzer, fait l'éloge du fondateur de Québec pour sa vision des relations avec les Amérindiens. «Partout où a agi Champlain, les relations entre Français et Amérindiens ont été fusionnelles, intimes, créatrices. La Nouvelle-France n'a pas été un échec. Bien au contraire, c'est une formidable réussite, une leçon de vie et de savoir-vivre dont on n'a pas d'autre exemple dans toute l'histoire de l'Amérique» (cité par Georges-Hébert Germain, L'Actualité, 1er mai 2011).]]

Un longue période de guerre s’ensuit.avant que la paix ne soit imposée : La Grande paix de 1701. [[La Grande Paix de Montréal 4 août 1701
Marie-Hélène Morot-Sir, 2010]]

Avec la défaite de la France sur notre territoire (1760) , nos nations ont perdu la maîtrise de leurs destins en même temps. Nos sorts étaient liés.

Désormais il y aura un acteur qui s’interposera entre nos nations : la Couronne britannique et ensuite l’État canadien. Pour la suite nos relations resteront floues.

Ce n’est qu’au moment ou le Québec se reconnaît comme un État de fait (de facto) en 1960 et se met à agir avec envergure (nationalisation de l’hydroélectricité) que notre relation reprends vie entre nos nations : le Traité de la Baie de James, la reconnaissance du statut de Nation par René Lévesque (1985), la Paix des Braves de 2001 (un écho de celle de 1701).

Autant de liens structurés qui résultent du fait que le Québec se comportait comme un État, et que cet État pouvait tirer vers le haut les nations de la Grande Alliance de 1603. Or le Québec est un demi État, annexé par la couronne britannique et réduit dans ses moyens. Imaginons ce que pourrait représenter pour ces nations autochtones un État optimisé, c’est à dire un État souverain !

Ce que le Chef Picard nous rappel et qu'Il faut comprendre, c'est que les directions politiques des nations autochtones (et Inuit) sont d’abord au service des intérêts de leurs nations respactives ( il est bien qu’il en soit ainsi). Et ce qu'il faut rappeler, c'est qu'il en va de même pour notre nation.

Il faut leur faire comprendre, avec un rappel à l’histoire, que l’esprit de la Grande Alliance doit nous guider dans nos choix politiques et ramener ces choix à l'essentiel entre deux propositions de politiques d'État.

Celui de servir les intérêts de l’État canadien qui les a enfermées dans la première loi d'apartheid de l'histoire, la Loi sur les indiens qui nie leur statut de nation et les réduit à un « indian band » . Et l'État souverain du Québec, qui reconnaît leur statut de nations. Un État optimisé et disposé à un retour à l'esprit de la Grande alliance conclue à le cour d'Henri IV en 1602 !

Nos destins sont liés par la géographie depuis le début, à nous d'éliminer l'État qui s'est interposé entre nos nations, pour tirer le meilleur de cette alliance retrouvée. Nos intérêts mutuels le commandent.

Conclusion

Le cafouillage suite à la déclaration du Chef Ghislain Picard au Conseil national du Parti Québécois aurait été évité si le mouvement souverainiste s'était doté d'une doctrine politique claire.

Cette doctrine devrait d'ailleurs être inscrite dans la définition même de la mission de l'Institut de recherche scientifique et appliquée sur indépendance que s'est engagé à créer Pierre Karl Péladeau. Déterminer les stratégies (et tactiques) ayant comme objectifs le changement de statut du Québec, de province à État souverain.

Cette définition suppose une réflexion approfondie sur l'État. Un doctrine d'État donc, de laquelle découlerait nécessairement une doctrine politique.

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10 commentaires

  • Jean-Jacques Nantel Répondre

    23 février 2016

    Comme d'habitude, la première réaction de tous les Québécois a été molle et sans conviction alors que l'idée même de la partition du Québec à cause des droits autochtones est immorale et carrément raciste.
    Dès le départ, il aurait fallu dire que les autochtones ont certes plus de droits que nous (les mêmes que nous plus leurs droits autochtones), mais qu'il n'ont pas tous les droits et surtout pas celui de réclamer pour eux l'apartheid en demandant que 90% du territoire québécois soit donné à 1% de la population.
    Le dernier des Mohicans n'avait tout simplement pas les mêmes droits que le peuple chinois qui compte aujourd'hui 1.4 milliard d'individus. Le nombre entre en effet en ligne de compte quand il s'agit de répartir un territoire. Les autochtones ont donc droit en exclusivité à 1% du territoire québécois ou, encore, à des droits spéciaux sur l'ensemble du pays.
    Car le pays appartient en droit à ceux qui l'habitent et, en premier lieu, à ceux qui y sont nés. C'est un principe moral sur lequel nous ne devrions jamais reculer en actes et, surtout, en paroles.
    Ajoutons que tous les droits réclamés officiellement par le Canada anglais pour les autochtones du Québec confèrent de facto des droits à ceux de tout le Canada. Or, nous savons tous qu'une telle idée est irrecevable ailleurs qu'au Québec.
    Ajoutons que, d'un strict point de vue légal, la constitution canadienne interdit de changer les frontières d'une province sans son consentement et que la loi internationale, qui a vu des dizaines d'indépendance se faire au cours des dernières décennies, interdit la partition des pays devenant indépendants. Cette clause du droit international porte même un nom: ¨uti posidetis juris¨.
    J'ai toujours dit que l'arme morale était à la fois la plus forte et la plus sous-employée du mouvement indépendantiste.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 décembre 2015

    J'ai longtemps été ouvert aux revendications nationales des Amérindiens mais aujourd'hui à les voir aller avec leurs chefs qui pour la plupart sont des vrais bandits qui se permettent de toujours demander plus d'argent à nos gouvernements alors qu'ils sont exemptés d'impôts, je n'ai plus de patience et de tolérance pour leurs demandes et leurs pratiques racistes envers les couples mixtes, la gestion de leur réserve respective etc.
    Ils sont peu nombreux et réclament le territoire du Québec qu'ils ont habités mais pas développés contrairement aux ancêtres Anciens Canadiens des Québécois qui l'ont rendu habitable pour la modernité.
    Je n'accepte pas de les voir continuer de s'enfoncer dans la misère et maltraiter leurs femmes. Nous avons un tiers monde ici et il faut s'en occuper et mettre fin au système des réserves et à la loi sur les Indiens et en faire des citoyens à part entière en leur transférant des terres en fonction de leur poids démographique réel et municipaliser ses réserves et laisser quiconque y vivre s'il achète la terre d'un indien. S'ils veulent garder leur folklore, c'est leur choix bien sûre mais ils devront payer des taxes au Québec s'ils veulent recevoir des services de santé et d'éducation de l'État du Québec. Il faut les intégrer dans la nation québécoise qui est basé sur un territoire, un État et une langue commune et non sur l'ethnie.
    Il faut fermer la porte à toute tentative de partitionner le territoire du Québec de la part des indiens.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 décembre 2015

    Je reviens avec ce qui devrait être une dernière intervention sur ce fil.
    Je relève cette phrase de J-C Pomerleau avec qui je suis en accord sur plusieurs aspects mais je me questionne sur d'autres :
    Le Chef Picard a à choisir entre, une Grande alliance renouvelée avec le Québec ou ce Canada-là
    Pour éviter tout anachronisme : à ma connaissance il n'y a jamais eu de Grande alliance entre les autochtones et le Québec. En toute rigueur, et c'est important, cette Grande alliance a été conclue avec la Nouvelle-France, avant la création de la Province of Quebec par le régime anglais. Cela étant dit, renouveler cette Grande alliance ne peut être fait que sur la base d'une revendication de notre héritage, de notre propre continuité néo-française, qui a été continentale de fait, et qui en même temps permit aux autochtones d'accéder collectivement à la conscience politique de leur propre destin continental pour la première fois, avec la Grande paix de 1701. Ne serait-il pas en ces termes d'une histoire pleinement assumée que nous pourrions le mieux parler avec le chef Picard ?

  • Archives de Vigile Répondre

    7 décembre 2015

    @ J-C Pomerleau
    Il faut assumer en l'articulant le rapport entre notre continentalité et notre territorialité, lesquels ne sont pas mutuellement exclusifs mais s'inscrivent dans la singularité de notre histoire. En ce sens, nous avons au même titre que les autochtones le droit de revendiquer une pré-existence continentale antérieure à l'établissement des États successeurs modernes que sont le Canada et les États-Unis. Ce concept de réconciliation entre notre soif du grand large et des grands espaces, qui se retrouve dans notre héritage néo-français, n'enlève rien, bien au contraire, à notre volonté de maîtriser notre destinée par un État posé sur un territoire défini.
    http://vigile.net/archives/ds-souv/docs3/02-6-17-verrier-americanite.html

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    1 décembre 2015

    Le Chef Picard a à choisir entre, une Grande alliance renouvelée avec le Québec ou ce Canada-là (JCPomerleau) :
    ...
    La CBC ferme les commentaires de ses sujets autochtones
    Ce qu’on peut y lire ne constitue souvent «ni plus ni moins que des crimes haineux»
    1 décembre 2015 |Marie-Michèle Sioui
    (...)
    « Ces reportages attirent une quantité disproportionnée de commentaires qui violent nos normes », a écrit le directeur des nouvelles numériques, Brodie Fenlon, dans un texte publié en anglais. « Certains commentaires sont clairement haineux et acrimonieux, d’autres relèvent simplement de l’ignorance », a-t-il poursuivi, pour justifier la décision du diffuseur de suspendre ces sections de commentaires jusqu’à la mi-janvier, une fois que la CBC aura « revu la manière de modérer les commentaires et conseillé davantage ses modérateurs ». La décision concerne seulement la CBC; à Radio-Canada, le phénomène n’a pas été observé. « Mais la direction de l’information demeure aux aguets », a-t-on confirmé.
    (...)
    Qu’y a-t-il donc de si controversé chez les autochtones ? croit la directrice du projet Deepe « En général, au Canada et aux États-Unis, c’est encore accepté de faire des commentaires racistes à propos d’eux », Deepening Knowledge de l’Université de Toronto, Angela Nardozi.
    (...)
    Comme Mathieu Charlebois, Angela Nardozi croit que la CBC a pris la bonne décision. « Souvent, les commentaires ne constituent ni plus ni moins que des crimes haineux. Ils sont basés sur l’ignorance et le racisme »,
    (...)
    http://www.ledevoir.com/societe/medias/456698/la-cbc-ferme-les-commentaires-de-ses-sujets-autochtones
    JCPomerleau

  • Robert J. Lachance Répondre

    28 novembre 2015

    @ Gilles Verrier,
    Je dirais comme dans votre premier paragraphe et je reçois les autres.
    Ce fut un départ de négociation fulgurant. C’est pas parce qu’on fête Rameaux avant Pâques qu’on ne risque pas de tomber enceinte. Il a été applaudi. Il convenait de fraterniser. Pas l’heure d’un show de boucane ni d’un lock out pour PKP.
    « …elles ne constituent en rien des nations politiques au sens plein appelées à diriger leur propre destinée de façon autonome. »
    Je m’en doutais pour avoir lu Géopolitique et avenir du Québec, de René Marcel Sauvé, 1994.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernest_Renan
    1882. Il faut tenir compte du contexte. J’ai appris un peu à lire La refondation du monde de Jean-Claude Guillebaud, 1999. Les autres affaires ont bien changé depuis 1882 et 1999 !

  • Archives de Vigile Répondre

    28 novembre 2015

    Jean-Claude Pomerleau — Texte très fort parce que bien assuré quant à son fond. Le péquisme n'a pas de doctrine politique, de doctrine d'État. Des idées confuses, approximatives, réductrices y prévalent et sa vision de l'indépendance en pâtit.

  • Gilles Verrier Répondre

    27 novembre 2015

    @ l'auteur :
    «Ce que le Chef Picard nous rappel et qu’Il faut comprendre, c’est que les directions politiques des nations autochtones (et Inuit) sont d’abord au service des intérêts de leurs nations respactives ( il est bien qu’il en soit ainsi).»
    Appeler les peuples indigènes des nations (premières nations) est une appellation gratifiante adoptée par le Canada, une faveur symbolique pour brouiller les pistes quant au refus de l'égalité économique et sociale. À la rigueur, à la limite de l'acception, on peut parler de «nations» au sens ethnique du terme, c'est-à-dire qu'elles ne constituent en rien des nations politiques au sens plein appelées à diriger leur propre destinée de façon autonome. Voir le concept de nation défini par Ernest Renan et d'autres. D'ailleurs cette demande de partition du territoire du Québec, adressée au PQ, un parti qui n'a aucun pouvoir, n'est jamais revendiquée auprès du Canada, là où s'est toujours trouvé le pouvoir de partition en ce qui les concerne. Or, la partition, si on veut pousser la contradiction jusqu'au bout, elle existe déjà au Canada par le système ségrégationniste des réserves indiennes établies par les Anglais sur les décombres du régime français plus égalitaire, un modèle colonial exemplaire et sans égal dans les deux Amériques.
    Ghislain Picard prend ses habits autochtones pour se faire le trouble fête fédéraliste. Pas surprenant, les chefs autochtones sont «achetés» par le fédéral de la même manière que les minorités canadiennes-françaises hors Québec le sont. Le PQ, après avoir tant combattu tout relent d'ethnicisme dans ses rangs pendant des années, combat piloté surtout par le BQ à la suite du référendum de 1995, serait-il prêt à concéder la partition de son territoire sur des bases strictement ethniques ?
    Le débat est mal parti. Il ne peut être relancé que sur des bases nouvelles où prime l'égalité. Ce qui n'a jamais été le cas au Canada. L'élaboration d'une constitution québécoise est possiblement la seule façon de pouvoir commencer à traiter de cette question fondamentale de façon appropriée. Le fameux institut de recherche, dont l'accouchement apparaît pénible, pourrait contribuer utilement à alimenter la discussion sur les articles de la constitution, si cette institut n'est pas trop la chasse gardée d'une certaine élite qui a tout ratée. En tout état de cause, représentatif de son manque de sérieux traditionnel en ce qui concerne l'indépendance, le PQ, préférant la routine électoraliste|référendiste a toujours freiné le travail structurant et clarificateur que permettrait l'élaboration d'une constitution. Une fois connu notre propre plan général, le chef Picard pourra se positionner sur du concret et on pourra lui répondre clairement.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 novembre 2015

    Document fort intéressant et approprié aux circonstances.
    Vous devriez, me semble-t-il, le faire parvenir dans une lettre ouverte au chef Picard et au chef du parti québécois diffusée à grande échelle (sur Huffington Post par exemple)

  • Archives de Vigile Répondre

    25 novembre 2015

    Le Chef Picard sait bien qu'aucune première nation du Québec ne songe à une souveraineté totale (si ça existe...) car aucune n'est assez populeuse ou même riche pour offrir aux siens les services requis au XXIe siècle. Il se positionne. Il sait aussi que ce sont les Britanniques, ceux d'Europe et plus tard ceux d'ici qui ont mis à mal ces nations. Le gouvernement du Québec n'avait pas juridiction, ce qui n'efface en rien le mal causé par l'Église catholique et le racisme de beaucoup de Québécois.
    Cette vaste souveraineté peut être aménagée en respectant l'intégralité du territoire du Québec. Il faut s'assurer qu'il ne s'agit pas d'une façon détournée de garder au sein de la Confédération de gros morceaux du Québec. Il faudrait que le Chef Picard soit bien masochiste pour souhaiter ça.