Le cabinet de Charest impliqué dans les négos

Du temps de l’ex-premier ministre, les pétrolières voulaient explorer Anticosti

Cc2912d8cc496e03f8facf54064452a3

Hé oui ! Charest n'a pas fini d'embarrasser Couillard





Le cabinet de Jean Charest était directement impliqué dans les négociations avec des compagnies pétrolières pour l’exploration sur l’île d’Anticosti, a appris Le Journal.


Une rencontre au sommet s’est tenue le 20 juillet 2012, une dizaine de jours avant le déclenchement de la campagne électorale, qui se solderont par l’élection d’un gouvernement péquiste minoritaire.


Daniel Gagnier, chef de cabinet du premier ministre à l’époque, et Richard Brosseau, attaché politique, ont pris part à la réunion, qui comptait également de hauts dirigeants de l’entreprise Pétrolia, selon des échanges de courriels obtenus par notre Bureau parlementaire.


Les extraits démontrent également que la haute direction des ministères des Finances et du Développement économique était au courant de cette rencontre.


MM. Gagnier et Brosseau n’ont pas rappelé Le Journal. Le président-directeur général de Pétrolia s’est limité à dire qu’il avait effectivement participé à cette rencontre avec d’autres dirigeants de la firme.


Dans une lettre d’intention datée du 29 août 2012, Ressources Québec a offert d’acquérir des actions de Pétrolia, Maurel & Prom et Corridor Ressources pour explorer le sous-sol d’Anticosti, a révélé récemment Le Journal.


Selon le premier ministre Philippe Couillard, un gouvernement libéral n’aurait jamais donné le feu vert à la fracturation hydraulique sur l’île d’Anticosti sans études environnementales préalables.


«Pas sur le radar »


Le ministre Pierre Arcand a soutenu la semaine dernière que le projet d’exploration de l’île du golfe du Saint-Laurent n’a jamais été «sur le radar politique» du gouvernement libéral de Jean Charest.


Jacques Daoust, qui était à l’époque le président-directeur général d’Investissement Québec, a juré hier que le palier politique n’était pas au courant de la lettre d’intention. «On intervient [seulement] quand la transaction se fait», a-t-il dit, à l’Assemblée nationale.


Les fonctionnaires au pas


Par ailleurs, Philippe Couillard a dit hier s’attendre à ce que les fonctionnaires chargés d’autoriser les forages pétroliers sur l’île d’Anticosti suivent les directives du gouvernement.


«Ils feront ce qu’on leur dira», a-t-il dit, pressé de questions par les journalistes.


Hostile à la fracturation hydraulique sur l’île du golfe du Saint-Laurent, le premier ministre estime qu’il ne peut rester passif «devant une telle agression envers un milieu naturel du Québec».


En vertu du contrat qui la lie au gouvernement, l’entreprise Pétrolia demandera dans les prochains jours un permis pour faire des forages par fracturation hydraulique sur Anticosti.


Ce sont les fonctionnaires du ministère de l’Environnement qui sont chargés de faire l’analyse et d’octroyer un certificat d’autorisation à la pétrolière.


Extrait d'un courriel daté du 26 juillet 2012 entre Alexandre Gagnon, PDG de Pétrolia, et Grégory Larroque, qui était à l'époque au ministère des Finances:


«Rencontre entre Pétrolia (André Proulx, Jean-François Belleau et moi) avec Daniel Gagnier et Richard Brosseau du bureau du PM vendredi dernier.»




Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé