1759-2009 - 250 ans de bonheur canadian...

Le bon maire Labeaume

La communion de la vanité et de la rapacité à travers les siècles serait accomplie!

Tribune libre 2009

[->17425]Ainsi donc le bon maire Labeaume juge que les discussions sur la pertinence
de reconstituer la bataille des plaines sont du radotage. On reconnaît bien
là l’homme d’action, pour ne pas dire l’activiste.
Monsieur le maire à la coiffure César aplatie dit même qu’il va assister à
la reconstitution. Grand bien lui fasse! Moi, je n’y serai pas.
Mais je pense qu’il sied mal à une personnalité aussi débordante que celle
du maire d’être simplement spectateur d’un tel événement. Je lui suggère de
revendiquer une part active dans ce mélodrame.
Moi, je le verrais très bien dans la peau du général Wolfe. D’abord, il ne
peut être un simple fantassin : Labeaume, ce n’est pas de la piétaille!
Non, il lui faut une monture et un grade.
Les organisateurs pourraient donc lui fournir un beau cheval blanc et un
habit de général anglais. Car Régis est un chef et il ne peut incarner
Montcalm, vu que Montcalm a perdu. Et ses origines françaises ne semblent
pas beaucoup tarabuster notre premier magistrat.
En attendant d’être gouverneur-général, en succession de Michaëlle 1ère ,
le maire pourrait donc s’enorgueillir d’être le général anglais qui a donné
la Nouvelle-France à l’Angleterre. D’ailleurs, 250 ans après, il continue
un peu le travail de 1759. Québec, l’été dernier, a vibré autant à la
musique anglaise que française et le maire a semblé en être enchanté :
fêtons, peu importe en quelle langue, mais fêtons!
Et si on projette un peu, pourquoi ne pas envisager tout de suite
l’érection d’une statue au général Labeaume à côté de celle de Wolfe sur
les plaines? Je le verrais très bien dans une pose hiératique sur une belle
monture de pierre, tenant compagnie au vainqueur de 1759. La communion de
la vanité et de la rapacité à travers les siècles serait accomplie!
Claude Richard
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4 commentaires

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    26 janvier 2009

    Je vis à Québec, et conséquemment, je sais ce que c'est, que de vivre dans la ville du maire Labeaume... Je dis, la ville de vous savez qui, car c'est bien comme ça qu'il voit la question.
    Enfin, s'il est vrai que le personnage est un drôle de gestionnaire; que son comportement social n'est pas du genre sophistiqué (menaces de voies de fait aux membres de l'opposition, en plein hôtel de ville); et qu'on pourrait dire que c'est un petit homme (de différentes façons), il y a autre chose, encore...
    C'est que Régis Labeaume, quant survient une controverse au sujet d'un événement comme le 400e de Québec (l'été dernier) ou la reconstition de la Bataille des Plaines d'Abraham, ne voit comme objectif à atteindre, que la popularité ($$$) des festivités en question.
    Il semble vouloir que SA ville en soit une où l'économie locale, au niveau touristique en tout cas, roule, abstraction faite de toute considération historique ou morale. Ceux qui ne sont pas d'accord avec sa «vision» des choses, se feront traiter de «colons», ou «d'épais», par notre distingué maire, car après tout, la seule et unique chose qui compte, c'est «de fêter», ou de «faire le party»...
    Message très inspirant, pour la jeunesse québécoise!
    Je pense que l'on pourrait lui dire: «Continue comme ça, mon beau Régis! Michaëlle Jean va bientôt vouloir te décorer d'une médaille, comme grand Canadien!».

  • Archives de Vigile Répondre

    26 janvier 2009

    La victoire de Wolf sur Montcalm ou des anglais sur les français, qu’importe, c’est de la stupidité d’un bout à l’autre.
    La guerre, en ce qui me concerne, ça veut dire la violence d’un individu ou d’un groupe d’individus envers un autre. Ça se traduit par des coups de fusil, des coups de canon, des morts, des blessés, des femmes violée, des enfants apeurés et stigmatisé pour toute une vie. Faudra-t-il fêter la présence anglaise au Québec en organisant une fête de fermes en feu, de femmes violées par les anglais, de familles abandonnées dans le froid et la forêt parce que dépossédées de leur maison, d’ enfants en pleurs complètement affolés, de prisonniers politiques pendus par ses anglais vainqueurs ? Faudra-t-il fêter l’implication des canadiens-français qui ont sauvé les loyalistes en se battant contre les états-uniens durant la guerre d’indépendance américaine ?
    Ce qu’il faudrait vraiment fêter, c’est la fin de l’impérialisme canadien au cœur du Québec et la naissance du pays du Québec ? Voilà un évènement positif qui mériterait la manifestation d’un débordement de joie et d’une journée spécifique de l’année pour se la remémorer. On pourrait même inviter les amis de Wolf.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 janvier 2009

    Labaume a été attaché politique du PQ pendant 5 ans lors du régime de René Lévesque. Sur le fond, je ne crois qu'il ait changé: il est toujours souverainiste même si, comme maire, il cache un peu son option.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 janvier 2009

    Labeauminable maire est de même stature (et ce dans tous les sens du mot) que notre petit, très petit éditorialiste en chef de La Presse, andré pratte.
    Ils adorent tous les deux la position "à genoux". L'ont tous les deux souvent démontré. Travaillent très fort tous les deux pour convaincre le bon peuple qu'il est "payant" d'être à genoux.
    N'ont ni l'un ni l'autre aucune idée de la définition des mots "fierté", "dignité". ET, plus triste encore, beaucoup de québécois et de québécoises adhèrent malheureusement à leur "philosophie".