Le gouvernement fédéral ouvre la porte au départ d’un autre fleuron québécois, croit le Bloc québécois. Le Bloc critique la renonciation du fédéral à ses leviers pour empêcher la vente d’autres fleurons québécois comme le Groupe Canam, passé aux mains d’une société américaine cette semaine.
«Les politiques de laisser-aller économique adoptées par le gouvernement Trudeau sont vraiment inquiétantes. Ce sont nos fleurons économiques ainsi que des milliers d’emplois qui sont en jeu», s’inquiète Xavier Barsalou-Duval, chef parlementaire du Bloc québécois.
Le parti qui a tenté de faire empêcher le départ de Rona s’alarme maintenant de la vente du Groupe Canam.
L’entreprise de Beauce, spécialisée dans les structures d’acier, est passée jeudi à un groupe d’investissement américain à 60 %, contre 875 millions $. Le siège social de la compagnie restera au Québec, a assuré le président et chef de la direction de Canam, Marc Dutil.
Imblocable
En novembre dernier, le gouvernement fédéral a relevé le seuil de 600 millions à un milliard de dollars, au-dessous duquel il ne se mêle pas d’une transaction à des intérêts étrangers. Le ministre ne procédera donc pas à un examen des avantages pour le pays, et ne pourra pas bloquer ou amender la vente, s’insurge le Bloc québécois.
«Des entreprises québécoises qui ont une valeur boursière qui dépasse le milliard de dollars, il n’y en a presque pas. Pour donner un exemple, Air Transat, se situe à 220 millions», calcule Xavier Barsalou-Duval, selon qui le gouvernement «n’a plus aucune prise» sur d’éventuels départs de fleurons économiques.
En novembre, le Bloc québécois avait cité le Groupe Canam parmi les entreprises dont le gouvernement ne pourrait désormais plus bloquer la vente, aux côtés des Industries Lassonde, Héroux- Devtek, les Produits forestiers Résolu, Brault et Martineau ainsi que les Ameublements Tanguay.
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