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Conseil national - Collogue PQ - immigration et langue - 21-22 novembre -

La chef du Parti québécois Pauline Marois à l'Assemblée nationale, le 18 novembre 2009 Photo: La Presse Canadienne /Jacques Boissinot
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Quelque 500 délégués du Parti québécois sont réunis en conseil national en fin de semaine, à Montréal. La question identitaire est au centre des discussions.
La chef du Parti québécois, Pauline Marois, estime que la situation du français au Québec est particulièrement inquiétante dans la région de Montréal et dans certains cas catastrophique.
« Nous avons des études qui démontrent, et ça, c'est la santé publique de Montréal, que 35% des enfants arrivent à la maternelle mal préparés en terme de français, ont de la difficulté à comprendre, à s'exprimer ».

Elle estime que le Québec doit étendre l'application de la loi 101 dans les Centres de la petite enfance (CPE) pour obliger les enfants des familles allophones à fréquenter des garderies en français. Une proposition qui reçoit des appuis.
« Il paraît qu'il y aurait autant de CPE anglophones que francophones sur l'île de Montréal. Je trouve ça inacceptable. Les enfants des nouveaux arrivants, les enfants des nouveaux Québécois doivent fréquenter des CPE francophones », a déclaré, samedi, le député de Marie-Victorin, Bernard Drainville.
Les discussions risquent d'être plus vives sur l'idée d'obliger tous les Québécois à fréquenter le cégep en français. Plusieurs militants et députés sont d'accord, mais la chef est plutôt hésitante.
« C'est au niveau du cégep qu'on s'imprègne de toute la culture québécoise, qu'on forme les futurs dirigeants d'entreprises ou des cadres de demain. C'est important que ça se fasse en français parce que ces gens là, après, vont être plus soucieux, entre autres, que le français soit la langue de travail dans les lieux où ils vont travailler », a déclaré Marc Laviolette, du SPQ libre.

« Je pense qu'il faut un outil qui soit clair, solide, ferme et l'idée d'imposer une maîtrise du français de la part des diplomés collégiens me sourit de plus en plus », ajoute le député de Vachon, Camil Bouchard.
« Je veux qu'on fasse le débat avant de prendre position », a déclaré Pauline Marois.
Même son de cloche du côté du président du PQ, Jonathan Valois, qui estime que le Québec doit plutôt consacrer ses efforts à colmater la brèche causée par la Cour suprême du Canada qui a invalidé des dispositions de la loi 104 qui restreignaient l'accès à l'école anglaise.
« Il me semble que la solution de demain c'est de dire qu'on étend la loi 101 à même le privé non subventionné au Québec, donc toutes les écoles même privées non subventionnées devront souscrire à la loi 101 », dit-il.
Par ailleurs, Pauline Marois estime que le Québec doit explorer l'idée d'obliger tous les nouveaux arrivants à parler un français fonctionnel quitte à demander à Ottawa de modifier sa loi sur l'immigration.
Une proposition audacieuse admet Pauline Marois qui affirme que des mesures draconiennes doivent être mises en place pour renforcer la langue française et l'intégration des immigrants au Québec.
Elle entend d'ailleurs déposer dès la semaine prochaine un projet de loi sur la primauté du français. Elle souhaite aussi enchâsser dans une loi la laïcité de l'État et l'égalité entre les hommes et les femmes.
Deux autres grands brassages d'idées du genre sont prévus avant le Congrès général du parti qui n'aura lieu qu'en 2011, moment où le PQ adoptera son nouveau programme électoral.


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