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La souveraineté à fond

Le retour du balancier souverainiste risque-t-il d’être profitable à la campagne de Mme Marois?

Élection Québec - le 8 décembre 2008 - les souverainistes en campagne

Yves Chartrand - Pauline Marois tente de récupérer les déboires du gouvernement canadien à l’avantage du Parti québécois.

La crise politique à Ottawa est une nouvelle démonstration que le Canada est ingouvernable, a estimé hier Pauline Marois, qui a joué la carte souverainiste à fond. «Le reste du Canada est en train de faire la démonstration qu'on n'a pas beaucoup de respect pour le Québec», dit-elle.
À Lebel-sur-Quévillon, à la frontière nord de l'Abitibi, dans un décor d'épinettes croulant avec grâce sous la neige immaculée, Pauline Marois s'est dite persuadée que les derniers événements sensationnels dans la capitale canadienne «auront un impact sur la réflexion des Québécois quant à leur avenir».
À l'aise
Elle a affirmé n'être nullement mal à l'aise de voir Gilles Duceppe et le Bloc québécois cautionner le PLC et le NPD pour permettre la formation d'un gouvernement de coalition et ainsi laisser Stéphane Dion s'asseoir dans le fauteuil du premier ministre.
«Dans cinq mois, on ne parlera plus de Dion, ça va être terminé. Mais les Québécois, eux, seront toujours là et auront toujours des besoins», fait-elle remarquer.


Le retour du balancier souverainiste risque-t-il d’être profitable à la campagne de Mme Marois?
La chef péquiste est convaincue que les Québécois retiendront surtout de cet épisode sans précédent que ce sont les souverainistes qui auront permis d'obtenir un milliard de plus en péréquation pour le Québec, de l'aide financière pour les travailleurs forestiers et tous les autres gains obtenus par le Bloc en échange de son appui à la coalition.
Harper est «baveux»
Elle s'est moquée de Mario Dumont, qui a déclaré que Duceppe aurait dû plutôt négocier avec les conservateurs.
«La façon dont M. Harper a agi avec le Québec, baveux comme il l'a été, en faisant fide toutes les positions que nous avions fait valoir durant la campagne fédérale, pensez-vous vraiment qu'il y avait quelque chose à négocier avec le gouvernement conservateur?» a demandé Marois.
Elle a tout de même avoué que les souverainistes auraient aimé obtenir de pouvoir mettre de la substance au statut de nation reconnue du Québec.
«Cela aurait été nécessaire d'obtenir quelque chose, convient-elle, mais ils ne veulent pas le faire.
«La seule solution, c'est de sortir de là. Ce pays-là ne fonctionne pas et cette fédération nie la réalité du Québec, juge sévèrement Pauline Marois.
«Les réactions dans le reste du Canada sont en train de faire la démonstration qu'on n'a pas beaucoup de respect pour le Québec et qu'on ne veut pas nous reconnaître réellement comme nation.»
La chef péquiste n'a pas manqué de dire que Jean Charest est demeuré totalement silencieux dans tout cela.
«Les Québécois ont la possibilité d'élire un gouvernement qui va faire progresser le Québec et réanimer la flamme souverainiste. Pour être capable de sortir de ce pays qui va contre nos intérêts.»


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