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Pauline Marois veut mettre de la pression sur les gouvernements canadien et américain pour resserrer les règles de transport de matières dangereuses

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Tenir Ottawa responsable de l'insécurité ferroviaire

Dans la foulée de la tragédie de Lac-Mégantic, le gouvernement Marois veut mettre de la pression sur les gouvernements canadien et américain afin de resserrer la sécurité du transport de matières dangereuses. C’est l’une des résolutions que Pauline Marois présentera lundi dans le cadre de la Conférence des gouverneurs de la Nouvelle-Angleterre et des premiers ministres de l’est du Canada.
« Il y a différents enjeux importants qui seront discutés, entre autres sur les suites de Lac-Mégantic, a soutenu le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, Alexandre Cloutier, dimanche soir alors que les délégués commençaient à arriver au Manoir Richelieu à Charlevoix. C’est un incontournable, toute la question de l’identification des matières dangereuses et du transport des matières dangereuses. »

Québec reprendra principalement les demandes qui ont été présentées aux premiers ministres canadiens lors du Conseil de la Fédération en juillet dernier. « Les attentes, c’est toujours la même chose : l’identification des matières dangereuses. On avait réclamé au Conseil de la fédération, par le leadership de la première ministre et l’unanimité de l’ensemble des provinces du Canada, que le gouvernement du Canada mette en place un système d’identification des matières dangereuses à chaque minute avec un système de partage d’information qui sera fait, entre autres, avec les partenaires des affaires municipales. Inévitablement, ça refera surface. »

Si la résolution est acceptée par les gouverneurs de la Nouvelle-Angleterre et les premiers ministres de l’est du Canada, elle sera acheminée à Ottawa de même qu’au gouvernement américain, a confirmé le ministre Cloutier.

Hydro-électricité

Québec veut également profiter de l’occasion pour accroître les exportations d’hydro-électricité aux états de la Nouvelle-Angleterre. « Les États de l’est des États-Unis ont manifesté l’intérêt de diversifier leur approvisionnement pour ne plus juste être dépendants de la production d’électricité à partir de gaz naturel, mais aussi s’approvisionner, entre autres, par l’est du Canada - lire entre guillemets le Québec - alors c’est pour ça que, pour nous, ça va être une opportunité », a expliqué Alexandre Cloutier.

Le ministre Cloutier a parlé d’un « marché important » et d’une « volonté clairement exprimée par les gouverneurs de ces états respectifs ».

L’exportation de l’hydro-électricité québécoise est un sujet qui revient régulièrement dans le cadre de ces rencontres annuelles. Mais cette fois-ci, Québec a une nouvelle carte dans son jeu. « Il y a un comité qui s’est lancé en juin 2013, avec l’accord de cinq états de l’est des États-Unis, justement pour étudier en détail la question de l’approvisionnement par le Québec. Ce sont là des avancées fort intéressantes pour nous. Alors, ce qu’on souhaite, évidemment, c’est plus de création d’emplois, plus de profits pour Hydro-Québec et plus d’argent dans les poches des Québécois. »

Le dossier de l’électrification des transports, sur lequel mise le gouvernement Marois, sera également au coeur des échanges. Québec souhaite accroître les partenariats avec ces états pour la création de bornes de recharge.


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