La question militaire et l’indépendance du Québec

Interdite et tabou absolue au Québec, cette question est pourtant politique bien avant de devenir militaire.

Tribune libre

Lorsque vous discutez d’indépendance au Québec, n’allez surtout jamais mentionner la question militaire, ni même si on devrait ou non s’occuper de défense territoriale. Même dans les milieux politiques indépendantistes, exception faite de l’Alliance Laurentienne et du RIN, la question de la défense reste interdite. M. René Lévesque ne voulait absolument pas aborder cette question, ni monsieur Parizeau non plus.
Militaire indépendantiste dès la fondation de l’Alliance Laurentienne, le mouvement m’a fait confiance pour qu’on aborde en partant la question de la défense. Plus tard, André d’Allemagne, avec qui j’avais étudié en histoire, m’a demandé de poursuivre les recherches en matière de défense territoriale du Québec, pour le RIN, sans budget bien entendu.
Au moment de l’élection historique du 15 novembre 1976, je travaillais dans Taillon et j’avais organisé pour René Lévesque une réception sur la base de Saint-Hubert, ce qui rendit les autorités militaires furieuses, mais personne n’osa rien faire ni entreprendre quoi que ce soit contre moi, comme me déférer en cour martiale par exemple. Pourtant, le message des autorités militaires était clair par son absence de réaction réelle : une question militaire est d’abord et avant tout une question politique. Les militaires le savent. Les Anglais aussi le savent mais les Québécois ne le savent pas.
Comme officier d’État-major au cours de douze années sur un total de 28 années, je devais chaque jour écrire à Ottawa pour informer les autorités militaires et politiques des problèmes rencontrés, AVANT que le grand public n’en soit informé.
Incidents et accidents de toutes sortes, problèmes de conduite et de comportement du personnel militaire de tous les grades, problèmes avec les armes et les équipements, problèmes de relations avec les autorités civiles, problèmes du moral des troupes et des gradés, tribunaux militaires, problèmes d’entraînement et du coût trop élevé des manœuvres et des exercices de tir, problèmes de criminalité chez les militaires et bien d’autres questions, dont celle par exemple d’un camp de femmes que la commandante avait converti en bordel.
Entre autres, quatre colonels et deux généraux étaient alcooliques et un autre ne dessaoulait jamais. Dans un hôpital militaire, un chirurgien était entré ivre mort dans la salle d’opérations. Dans une autre circonstance, un général qui conduisait son auto en état d’ébriété avait été arrêté et mis en cellule par la police civile. Et j’en passe.
Il y avait les armes et l’équipement. Vous voyez des scandales de corruption par les temps qui courent? Vous n’avez rien vu si nous n’avez pas vu la corruption qui pénètre les forces armées lorsqu’il est question d’armes, d’équipements, y compris fusils, canons, chars d’assaut, camions, jeeps, essence et pièces, dont les pneus, très recherchés.
Il y avait le problème de l’entraînement et la formation des sergents et des officiers, toujours insuffisants parce que les « élus » trouvaient que cette formation coûtait trop cher. Et pourtant, sur les théâtres d’opération d’Afrique et du Moyen-Orient, il était évident pour l’officier que j’étais que la formation du personnel militaire en service sur place était insuffisante,
En service à la base militaire de Saint-Hubert en octobre 1973, pendant la guerre du Yom Kippur, je me suis chargé de la formation de très jeunes soldats et soldates sans expérience envoyés dans le désert du Sinaï dépanner deux divisions égyptiennes captives des Israéliens.
Sans eau ni nourriture ou médicaments, ces soldats étaient condamnés à mourir. Les Israéliens étaient disposés à les laisser aller, mais à la condition de les désarmer auparavant, et ils étaient prêts à nous faire confiance à la condition que notre action soit celle de professionnels et non d’amateurs.
Former des jeunes soldats dans de telles conditions était presque impossible, mais il fallait le faire et je l’ai fait. Géographe, prof et militaire de carrière, j’ai appris depuis longtemps comment entraîner et former du monde.
J’en ai formé du monde, et je puis me vanter de ne jamais avoir perdu personne ni par accident, blessures de guerres ou maladies. Pour réussir, il faut savoir faire Acte de Présence. En Afrique, j’ai perdu notre fils aîné dans des circonstances tragiques hors de notre contrôle à ma femme et moi, mais je n’ai jamais perdu les enfants des autres.
Pourquoi au Québec, refuse-t-on aussi obstinément et avec tant d’ignorance d’aborder la question militaire alors que l’indépendance approche?
JRMS

Featured 751d93ca198caacf4590a022022f5bc8

René Marcel Sauvé217 articles

  • 252 542

J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en Europe, en Afrique occidentale et au Moyen-Orient. Poursuivant études et carrière, il s’inscrivit au département d’histoire de l’Université de Londres et fit des études au Collège Métropolitain de Saint-Albans. Il fréquenta aussi l’Université de Vienne et le Geschwitzer Scholl Institut Für Politische Wissenschaft à Munich. Il est l'auteur de [{Géopolitique et avenir du Québec et Québec, carrefour des empires}->http://www.quebeclibre.net/spip.php?article248].





Laissez un commentaire



15 commentaires

  • Damien Pellerin Répondre

    11 juin 2014

    Je pense que notre coté antimilitariste est du à notre histoire. Vous savez, nous avons souvent vu l'armée britannique ou Canadienne comme responsable de beaucoup de nos problèmes. Nous savons bien ce qui est arrivé en 1917 et 1940. De la réalité, notre peuple est pacifiste et n'aime pas parler d'armée car nous croyons qu'avoir une armée c'est être un peuple militariste, dictatorial,etc.
    J'ai pris un peu de mon temps pour calculé combien nous pourrions nous offrir comme force de Défense. J'en suis arriver aux conclusions qu'une simple Garde Nationale est un fiasco. Vous savez, si pour l'instant nos priorités sont sociales ou économiques c'est parce que nous sommes en sécurité. Imaginez un instant que notre sécurité soit affaiblie. Elle deviendrait notre priorité puisque c'est le principal service que doit fournir un gouvernement à sa population : la Sécurité. C'est vrai pour le Moyen-Âge, pour l'Empire Romain ou encore pour la renaissance.
    Ensuite, beaucoup d'entre nous trouve que le Québec nécessite uniquement une petite force territoriale, qui connait l'importance d'une vie humaine et fait plus de diplomatie que d'action. Désoler de détruire votre rêve, mais le Québec est notre nation, notre seule nation, notre patrie. Ce qui veut dire que nous devons la protéger, notre patrie. On ne peut pas uniquement nous donner une armée légère. Nous aurons un choix à ce niveau à faire : Sommes nous prêt à sacrifier notre nation pour notre sens pacifiste. Si la réponse est non, nous aurons besoin d'une vraie armée. Une Armée avec 4 corps : Terrestre, Aérien, Maritime, Spéciale. Les Forces Québécoises devront avoir les effectifs, l'équipement et les infrastructures requises pour notre sécurité nationale et Continentale. Je dit continentale puisque, devenant indépendant, nous aurons grandement besoin de l'Aide militaire des États-Unis. Désoler encore de détruire vos rêves pacifistes mais nous feront parti du Bloc Militaire Nord-Américain et nous serons un membre qui devra prendre sa place. Nous avons 2 % de l'eau mondiale. Nous avons plusieurs ressources naturelles, nous avons un territoire stratégique. Les FQ auront comme but une défense Nationale mais aussi de faire des missions conjointes avec nos alliés rapprochés (États-Unis, France, Canada, ...) bref, tout les pays occidentaux qui seront nos alliés. Nous aurons besoin, nous aussi, de Soldats expérimentés pouvant abattre un ennemi ou pouvant faire des actions qui sont peu acceptable mais nécessaires.
    J'ai calculé que nos Forces militaires pourrait avoir, pour un budget de 8,53 Milliards $ (2% du P.I.B.) les choses suivantes
    -25 000 Soldats
    -25 000 Réservistes
    -5 000 Civils
    -6 bases
    -20 à 60 avions de chasse
    -30 à 85 navires.
    Merci de votre lecture de mon opinion.
    Je crois que notre Défense passe avant notre pacifisme

  • Archives de Vigile Répondre

    30 avril 2013

    Selon moi, si nous au Pq nous sommes si pacifistes, et plutôt dire soumis, La Religion y est pour quelque chose,
    et les journaux.
    On a vu Gérald Tremblay le signe de croix et la main sur le coeur rester coît pendant qu'en arrière on s'en mettait plein les poches et les journalistes pour la plupart on vanté les mérites d'un poltron.
    Il y a selon moi une absurdité accolé aux francophones,
    ils acceptent d'emblée d'être sans défence. Le contraire
    de la nature, même un fleur a un moyen de défense..
    c'est mon opinion Roch (53)

  • Alain Maronani Répondre

    29 avril 2013

    Un reportage très drôle...ou l'on peut voir le système suisse de défense à l'oeuvre avec les avions de chasse décollant a côté des vaches...casemates dissimulées, etc...
    https://www.youtube.com/watch?v=vEOLonBfaD8

  • Alain Maronani Répondre

    29 avril 2013

    @Gabriel Proulx
    Vos propositions sont une suite de voeux pieux bien dans la ligne...d'une partie importante des gens qui votent pour le PQ et font passez-moi l'expression, du pacifisme bêlant...
    La mise en place d'une défense civile n'est pas tellement moins chère qu'une défense classique (voir la Suisse) si vous voulez qu'elle soit crédible...
    Quand vous dites que nous pourrions fabriquer nous-même notre matériel militaire et créer de l'emploi ??? on voit bien que vous n'avez AUCUNE expérience sur des programmes militaires qui ne sont possibles que s'ils sont partagés avec d'autres pays (excluant les USA)...
    Les coûts pour développer un matériel militaire sont exhorbitants de toute facon...à la rigueur le Québec pourrait coopérer à un programme militaire existant ou faire l'assemblage de matériels choisis ailleurs...ce qui est déjà ruineux...
    C'est la solution qui a été choisie par Ottawa pour le programme CF-18 et le Canada a acheté des chars Leopard et n'a rien fabriqué...ou assemblé.
    Si le Québec veut avoir une défense crédible il faudra probablement y consacrer 1.5 a 2 % du PIB (c'est ce que dépense la Finlande) soit 5 à 6 milliards de $ par année...et la Finlande à un service militaire obligatoire variant de 6 à 12 mois...et a peu près 10.000 militaires professionnels et 40.000 réservistes.
    J'ai pris la Finlande car le pays a une géographie et des conditions climatiques identiques a celle du Québec...
    Et tout ceci se fera sous l'oeil vigilant de nos amis du sud qui ne se generons pas pour nous imposer leurs conditions à ce chapitre...si vous pensez autrement vous êtes dans l'erreur...

  • Gabriel Proulx Répondre

    28 avril 2013

    Je suis d'accord avec l'idée d'une armée de défense québécoise, depuis longtemps. L'important serait de la doter d'une doctrine strictement défensive, centrée sur un petit noyau dur de troupes bien entrainées et équipées des armes défensives les plus modernes possibles (anti-air, anti-char, etc). Les membres de notre armée devraient se faire inculquer des principes de respect de la vie humaine et de la démocratie québécoise, ainsi que l'usage de la force uniquement en cas d'absolue nécessité, de manière à limiter les scénarios de coups-d'État imaginés par certains.
    Le tout serait entouré de milices locales et de réservistes qui occuperaient des emplois civils le plus clair du temps, tout en signant pour participer à des exercices annuels (je n'imagine pas le peuple québécois se bousculer pour des emplois militaires, alors je crois qu'il serait préférable de fonctionner ainsi, surtout que c'est une solution moins coûteuse). Dans l'idéal, nous fabriquerions la majorité de nos équipements militaires nous-mêmes. Cela pourrait sans doute créer de l'emploi en région.
    Il n'y a rien de bien compliqué là-dedans sur le long terme selon moi. Avec une armée bien connue comme étant centrée sur la défensive et incompatible avec un rôle d'attaque, l'OTAN va nous laisser tranquilles. En plus, vous voyez le Canada nous attaquer pour quelles raisons « acceptables » dans la diplomatie moderne, au juste ? À ce que je sache, nous allons fonder une démocratie républicaine respectable.
    De plus, les États-Unis sont endettés et embourbés aux quatre coins du monde, une situation que les experts voient empirer dans le futur. Je les verrais mal nous livrer une invasion pour nos ressources naturelles alors qu'ils se refusent eux-mêmes à envahir des pays d'Amérique latine riches en ressources naturelles qui échappent à leur contrôle impérialiste. Les USA financent le terrorisme dans ces pays, mais nous sommes loin de cette éventualité ici. Les anglais ont plus de chance d'aller s'exiler volontairement en Ontario que de former des groupes terroristes orangistes dans le West Island. Ils tiennent trop à leur petit confort.
    Dans le meilleur des cas, le Québec formerait des alliances économiques et diplomatiques avec les autres pays nordiques, comme l'Islande, la Norvège et l'Écosse (soyons réalistes, ces derniers s'approchent de l'indépendance beaucoup plus vite que nous). Ces pays sont tous reconnus pour leur culture pacifiste. Des relations similaires pourraient être entretenues avec certaines nations latino-américaines (mais pas la Colombie, un exemple d'État militariste belliqueux avec une armée criminelle et source de drogues dures). Cela renforcerait le sentiment international selon lequel la république québécoise forme un État respectable qu'il serait mal vu d'agresser.
    Qu'en pensez-vous ?
    -Gabriel Proulx, Saint-Eustache

  • Alain Maronani Répondre

    28 avril 2013

    Les Allemands n'ont pas attaqué la Suisse AVANT TOUT parce qu'ils ont découverts qu'il était beaucoup plus avantageux pour eux de se servir des banques suisses pour obtenir des devises en échange de l'or spolié ailleurs....
    J'ai fait un post ailleurs sur Vigile ou j'explique le système de défense suisse, un pays que je connais très bien...
    Cette impasse sur la défense d'un Québec indépendant est ridicule.
    Qui peut imaginer un seul instant que les USA accepteront un pays neutre, non aligné, au nord de leur frontière à 400 milles de New-York ?
    Pourquoi croyez-vous donc que le Canada fait construire de nouvelles bases militaires dans le grand nord québécois et canadien ?
    Pour quoi croyez-vous donc que le Canada entreprend la construction de bateaux de guerre destiné au grand nord ?
    A cause des changements climatiques cette région va être ouverte probablement toute l'année, pétrole, matières premières, et les frontières nord du Canada n'ont jamais été totalement reconnues.
    Elles sont contestés par le Danemark , la Russie et les USA, un Québec indépendant devra occuper ce territoire et avoir le budget militaire qui va avec...
    Si tu veux la paix prépare la guerre...
    Non seulement le Québec devra avoir une armée, pas une défense civile, mais sera probablement obligé d'être membre de l'Otan...
    Le silence du PQ à ce sujet est relié à la présence de pacifistes inconscients parmi son électorat.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 avril 2013


    Monsieur Hamelin,
    La défense n'est pas seulement un droit: c'est un devoir.

    J'y ai toujours cru. Adolecent, je me suis fait
    tabasser par les voyous du coin. Après deux ans d'entraînement militaire, alors que revenant du camp, j'apportais ma carabine .303 à la masion, tout le monde est devenu gentil et bien élevé tout autour.
    Je n'ai jamais eu à m'en servir ni de mon pistolet automatique Browning.
    En Suisse, je n'ai vu personne qui n'ait jamais eu besoin de son arme de service, (un mousqueton de 7.5mm d'une extrême précision) pour se défendre ni défendre son territoire.
    Pendant la seconde Guerre mondiale, Walther Schellenberg, chef des SS, avait eu pour tâche de convaincre les Suisses de leur remettre plusieurs milliers de dissidents allemands qui avaient passé la frontière pour se réfugier en Suisse, SINON...
    les Suisses ont répondu NON et quant au SINON ALLEMAND, le président Masson de la Confédération Helvétique a dit à Walther Shellenberg: - Monsieur, nous n'avons pas asssez de place en Suisse pour enterrer tous vos soldats -
    Les Allemands, qui étaient 84 milions à l'époque n'ont jamais osé attaquer la Suisse qui n'avait que 4 millions d'habitants.
    De même pour la Finlande de 1939, quatre millions d'habitants seulement, attaquée par l'Armée russe du maréchal Clément Woroshilow.
    Sous le commandement du maréchal finlandais KGE Mannerheim, qui avait 73 ans à l'époque. les Russes ont attrapé la pire raclée de leur histoire.
    Au Québec, territoire défendable, nous pouvons en faire autant et mieux encore: dissuader d'avance une attaque
    militaire pour nous inféoder et nous soumettre.
    Mais pourqouoi autant de trouille?
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    27 avril 2013

    Très cher Monsieur Sauvé,
    les Québécois détestent (du moins en principe) la guerre et la violence. Ils ont aussi peur. Et ces deux paramètres modifient leur perception de la réalité. Réalité qui elle ne changera pas parce que le témoin à peur ou se ferme les yeux.
    Les Québécois n'aiment pas la violence directe mais se délectent quand la police anti-émeute frappe sur de jeunes étudiantes et étudiants dans la rue. Oh, pas tous, mais ils sont nombreux.
    On ne montre pas non plus à nos enfants à se défendre, on leur dit plutôt de faire attention à la place. C'est Judéo-Chrétien et c'est aussi un réflex de looser.
    Continuez Monsieur à expliquer votre vision d'un modèle inspiré de la Suisse, entre autre, ou chaque citoyen possède son fusil et apprend à s'en servir pour ainsi, être en mesure de défendre le territoire au besoin. Redonnez les liens pour vos textes ou vidéos instructifs. Merci.
    En ce moment nous sommes plutôt dans une dynamique opposée. Jamais dans l'histoire n'a t-on autant mis de pression pour désarmer les populations et leur faire croire qu'ils nont pas besoin d'apprendre à se défendre ou d'avoir comme grand-papa un bon vieux fusil ou carabine de chasse, parce que c'est PAS BEAU !!! Mais jamais n'a t-on autant armé les corps policiers pour qu'ils appliquent de la répression violente sur les non soumis. Ou au besoin sur les plus démunis qu'on appauvries. Ne trouvez-vous pas cette équation étrange?? Moi j'ai froid dans le dos quand je vois la Ville faire du Shopping pour acheter bientôt un camion blindé pour foncer dans les manifestations. En plus des fusils à balles de plastiques, des flics armés de pistolets à vraies balles, de taser parrait-il aussi maintenant... WOW ! on se prépare au pire avec les contribuables. Étrange.
    La violence c'est horrible. Se battre c'est pas beau. Mais se défendre n'est pas seulement un droit, c'est un devoir. C'est vrai pour les individus, c'est vrai pour les états. Mais ici on nous enseigne le contraire.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 avril 2013

    Troublant en effet et proprement irresponsable de la part de ces gens la.Nous n'avons pas le droit de mettre une question aussi fondamentale que la défense de notre souveraineté sous le tapis,parce que les québecois sont sois disant pacifique,on a beau etre pour la paix mais quand le bruit des bottes se rapproche il est trop tard!Quand on connait le militarisme des conservateur canadien,il a de quoi a etre inquiet!N'oublions pas qu'au moins 25% des forces nous appartient et doit etre réclamer par un québec indépendant!

  • Archives de Vigile Répondre

    27 avril 2013

    Outre l'Alliance Laurentienne et le RIN, que vous mentionnez, il y a aussi le Parti indépendantiste, dont j'ai été le premier président, qui n'était pas du tout fermé à la discussion sur la défense militaire du Québec et qui d'ailleurs vous a consulté sur la question. Malheureusement, ce parti n'est plus aujourd'hui que l'ombre de lui-même. Il a sombré, à mon corps défendant, dans une étroitesse ethnique (la promotion de la "race canadienne-française") qui le promet à l'insignifiance publique et, à terme, à la disparition.
    Autre chose. Vous dites avec raison que la question militaire est tabouisée dans les milieux indépendantistes ou qu'on n'en parle jamais. Vous dites aussi que la question de la défense militaire du Québec est foncièrement une question politique. Et vous avez encore là tout à fait raison. Mais c'est là aussi que gît la cause de l'impasse faite sur la question militaire : l'impasse première faite sur l'indépendance comme question politique au sens strict. En effet, nos élites nationales sont à peine capables de saisir l'indépendance comme une affaire politique au sens fort du terme, c'est-à-dire comme une affaire de prise et d'exercice du pouvoir (pas de consultation populaire extra-électorale à n'en plus finir).
    Avec mes salutations.
    Richard Gervais

  • Christian Archambault Répondre

    27 avril 2013

    J'ai toujours cru qu'il était d'une naïveté incroyable de la part du PQ de nous précipiter dans les aventures des référendums sans moyens pour la défense de l'intégrité du territoire et de celle du peuple lui-même et j'irais jusqu'à dire, une forme de trahison presque criminelle.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 avril 2013


    Les guerres font disparaîte beaucoup plus de civils que de militaires. Les destructions, les maladies et la famine tuent beaucoup plus de monde que les armes, sans compter les vies ruinées par les privations de présence et la misère indescriptible des pays en guerre, dans lesquels il n'y a ni logement ni rien à boire et à manger.
    Même en temps de paix, le nombre de civils tués par les accidents de toutes sortes dépasse et de beaucoup le nombre de soldats tués sur les champs de bataille. Sans compter les enfants avant même leur naissance.
    Le vrai militaire de carrière a pour fonction de maintenir et rétablir la paix, avec une économie de moyens, ce qui peut devenir presqu'impossible.
    C'est à quoi je pense quand j'écris que nos miliaires comme beaucoup d'autres ne sont pas suffisamment instruits, entraînés et formés. La discipline militaire authentique n'est pas un conditionnement à la Pavlov mais une prise de conscience avancée de ses responsabilités dans de telles misères.
    Allez faire un tour dans un pays en guerre comme la Syrie présentement et voyez par vous-mêmes monsiewur Maronani.Si on est surpris de voir autant de guerres das le monde, on est encore plus surpris de ne pas en voir davantage alors que tout va mal dans le monde sans que les militaiers soient en cause.
    Voyez comment agissent des civils armés, sans formation ni entraînement adéquat.
    JRMS

  • Raymond Poulin Répondre

    26 avril 2013

    Au Québec, il existe une naïveté quant aux questions militaires, probablement parce que la majorité non seulement des gens ordinaires mais même des universitaires et des intellectuels, y compris indépendantistes, ne réalisent pas ce qu’est un véritable État. On se croit pacifiste parce qu’on est contre l’idée d’une l’armée ou d’une milice. Il ne semble pas venir à l’idée de beaucoup de gens que n’importe quel État, même le leur lorsqu’ils en auront un, doit disposer d’une force armée de dissuasion, comme s’il ne s’agissait que d’avoir de bons sentiments et d’être gentil pour que personne ne nous embête. Je n’ai connu que deux Premiers ministres qui accordaient une importance certaine à la question militaire : Bernard Landry et Jacques Parizeau, ce qui était également le cas de Pierre Bourgault, mais Bourgault et Landry avaient fréquenté le Collège militaire.

  • Alain Maronani Répondre

    26 avril 2013

    L'avantage des guerres c'est qu'elles font disparaître les militaires...
    Alphonse Allais

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    26 avril 2013

    Y'a ici même Christian Gagnon "L’armée inculque-t-elle la honte du français ?" qui rapporte à ce sujet les accrochages entre le PQ et la CAQ. Indigne de vos commentaires?