La Police libérale du Québec

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La Gestapo au Québec !





Un député siégeant à l’Assemblée nationale est piégé par des policiers, vite appréhendé puis relâché en pleine nuit...


Filé par les flics, craignant d’être réduit au silence, il se réfugie dans une station de radio...


Avec une femme qui fut elle-même appréhendée, implicitement menacée, puis relâchée après un simple coup de fil...


On est où là? Il me semble que les méthodes ayant jadis servi la Gestapo ne devraient pas nous sembler normales.











La Police libérale du Québec




Photo d’Archives





Pourtant, quand trois ministres du gouvernement se présentent devant les médias après une longue journée de supputations médiatiques, on a droit à une conférence de presse lénifiante où les questions fleurent la guimauve. Le gouvernement annonce donc, le plus facilement du monde, que la Vérificatrice générale ira mettre son nez dans les affaires de l’UPAC et de l’Autorité des marchés financiers...


Un élu est arrêté, interrogé, relâché avant l’aube et court ensuite se réfugier dans le bureau d’un animateur de radio et c’est tout ce qu’on trouve à dire? Il craint d’être «muselé»! Rien de moins! Un ex de la SQ, piégé et suivi par la SQ?


Quelle «lecture» faites-vous de ce qui se passe? Hein? Souhaitez-vous entendre Guy Ouellette? Quoi?











La Police libérale du Québec




Photo Martin Chevalier





Martin Coiteux a dû se sentir comme Claude Julien, pressé de questions glissantes après un match nul...


-  Penses-tu, Claude, que Pacioretty saura à temps si le Canadien fait les séries c’t’année?


Il aurait été utile de savoir ce que pense le ministre de la Sécurité publique des méthodes de l’UPAC. Cette obscure tanière policière où le noir est en vogue. Autres temps, mêmes méthodes: filatures, détentions, interrogatoires, écoute électronique, menaces, arrestations gratuites.


Me revient à l’esprit le sort subi par Sam Hamad. Alors qu’il était au Trésor, il souhaitait deux choses relativement simples : mettre de l’ordre dans les projets informatiques, d’abord en réduisant par quatre le nombre de directeurs : de 40 à 10.


Ils auraient été mieux payés mais, en contre partie, ils perdaient leur sécurité d’emploi.


Ça râlait dans les hautes sphères de la bureaucratie où l’incompétence, le laxisme et les échecs n’avaient jamais fait obstacle à la joie de vivre et aux calculs de la retraite les plus généreux...











La Police libérale du Québec




Photo d'archives, Didier Debusschère





Secondo, M. Hamad voulait mettre fin à la «double trempette» qui permet aux retraités de l’État de prendre leur retraite et de continuer à travailler à plein salaire.


Parti en juin, revenu en septembre... Comme un directeur de cégep ou un fonctionnaire des Transports... On appelle ça les «portes tournantes».


La retraite, en sus du salaire de l’échelon no 1, ça fait une sacrée belle paye.


C’est particulièrement en vogue chez les retraités de la SQ qui sont légion à l’UPAC. 


Des courriels compromettants ont surgi quelque temps plus tard, mettant fin à la carrière politique de Sam Hamad...


Ces jours-ci, l’attitude de l’UPAC est totalement scandaleuse.  Elle se jette sur Guy Ouellette comme une hyène enragée mais le relaxe sans dire un mot...


Il faut saluer le courage du député Amir Khadir qui fut le premier à prendre fait et cause pour son collègue libéral.






Amir Khadir







La Police libérale du Québec




Photo Agence QMI, Simon Clark





M. Khadir montre un courage certain dans ce genre de situation. Il n’a pas attendu que le vent se lève, que l’opinion se range d’un côté ou de l’autre et que les débatteurs mastiquent la leur avant de donner l'avis général.


Il a vu immédiatement, le dérapage indécent des dogues du brigadier Lafrenière. Il a flairé le fumier dictatorial des barbouzes de l’UPAC.


Un député, ce n’est pas un pauvre joueur de dés de Montréal-Nord sur qui on peut tirer sans risquer la prison à vie...


Ce n’est d'ailleurs pas seulement Guy Ouellette qui est en cause dans cette affaire policière mais, d'une certaine manière, l’Assemblée nationale elle-même.


Lafrenière se place-t-il au-dessus de cette ultime incarnation du pouvoir? Serait-il le Messie de la police? L'Ange exterminateur? On dirait.


Ah, il a montré une détermination comparable contre Nathalie Normandeau. Mais on devine que l’ex mairesse de Maria n’a pas inventé la roue à trois boutons du financement libéral.


Qui disait, à tu et à toi, aux ministres du cabinet, qu’ils avaient 100 000 $ à collecter? Qui appelait Hydro-Québec pour avoir la liste des firmes de génie-conseil? Essayez ça, pour voir...


Le nom du démarcheur est dans le rapport de la commission Charbonneau. Marc Bibeau, le roi du béton, ultra riche. C'est vers lui qu'on a dirigé Jean Charest après son élection... Ça aussi, c'est dans le rapport de la commission Charbonneau.


Mais le brigadier Lafrenière n’arrêtera pas Bibeau en pleine rue et ne le questionnera pas toute une nuit...


C’est d'ailleurs peut-être pour le faire oublier qu’on a droit à des manœuvres de diversion... On les présente comme des expéditions punitives contre le pouvoir actuel. Ça sonne faux mais ça donne du surtemps. Quoi d'autre en fait?


Faites le bilan. Malgré les millions dépensés au fil des ans, ils ne nous ont pas donné grand-chose les pensionnés de Lafrenière...