ESSAI

La langue, miracle et combat

Pour Louis Cornellier, puriste éclairé, l’avenir du français au Québec reste politique

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Le combat quotidien pour notre avenir collectif

« La langue est une fête parce que notre humanité passe par elle. Elle est aussi une responsabilité et, au Québec, un combat. » Voilà comment Louis Cornellier, chroniqueur au Devoir, livre magnifiquement l’idée maîtresse de son ouvrage Le point sur la langue. Ce qui surprend, puisqu’il s’y montre puriste en fustigeant plusieurs entorses à la grammaire et à l’orthographe. Mais en fait, il sait que la langue « est un miracle » dont on défie l’architecture.

C’est en tout cas la tâche et même la vocation de l’écrivain authentique. Cornellier le reconnaît chez les poètes qui, par une des mille façons « d’incarner » l’amour de la langue, se plaisent à « se jouer parfois de la norme, non par ignorance mais en connaissance de cause ». L’art d’écrire suppose encore plus de liberté pour tenter de donner aux mots, tout en respectant leur histoire et les règles qui régissent leur combinaison, un sens qu’ils n’ont jamais vraiment eu. Cornellier le devine en évoquant la fête et le miracle.

Cela ne l’éloigne pas de la grammaire qui, si rébarbative qu’elle soit, a fini par le charmer. Son attitude n’est pas étrangère à celle de l’érudit Ferdinand Brunot (1860-1938) qui révolutionna l’étude de la langue en démontrant que le français est beaucoup moins le résultat d’une logique éprouvée par les siècles que le fruit d’une longue évolution où l’intuition a la meilleure part.
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