La « gouvernance souverainiste » de Marois : danger pour notre avenir national !

Plan Marois

Tout indépendantiste convaincu de la nécessité pour le Québec d’accéder rapidement à son indépendance nationale, qu’il milite ou non au Parti québécois, avant que le rouleau compresseur assimilationniste carburant au multiculturalisme et au bilinguisme officiel canadiens piloté par l’État arbitraire et unitaire d’Ottawa ne finisse inexorablement par balkaniser et angliciser notre métropole sous le poids d’une immigration débridée qui majoritairement ne s’intègre pas à NOUS, doit se révolter contre la posture absurde adoptée par la chef péquiste. Une fois la « canadiannisation » de Montréal complétée, notre Nation ne pourra plus jamais aspirer à se gouverner elle-même sans l’entrave d’Ottawa, capitale de la nation étrangère canadienne. L’État illégitime et dominateur d’Ottawa finira par effacer complètement l’État naturel et optimal québécois grâce à la collaboration de l’oligarchie économico-financière canadienne et de leurs hommes de pailles québécois qu’on appelle encore « Monsieur le Premier ministre du Québec ».
Il est temps que l’on prenne conscience qu’aucun peuple dans l’histoire du monde moderne n’a réussi à se libérer d’un joug étranger et à préserver son identité en ayant perdu au préalable sa métropole, cœur même de sa vie nationale. La situation d’urgence actuelle dans laquelle se retrouve le peuple québécois commande un positionnement indépendantiste ferme et cohérent dans tous les domaines de notre vie nationale : politique, identitaire, linguistique, culturel, économique, social, juridique, institutionnel, etc. Seule l’indépendance permettra au Québec de contrôler tous les pouvoirs et leviers décisionnels d’un État normal lui permettant de servir les intérêts supérieurs de notre Nation. Seule l’indépendance nous permettra d’assurer la pérennité de notre langue, de notre culture et de notre identité unique en Amérique. Seule l’indépendance nous permettra de nous ouvrir sur le monde en étant fier de ce que nous sommes.
La « gouvernance souverainiste » proposée par madame Marois n’est rien d’autre que le prolongement de la démission historique de la direction du PQ quant à la question nationale confirmée dès le lendemain du référendum volé de 1995. Cette fausse position indépendantiste n’est rien d’autre qu’une simple gouvernance provinciale dans le cadre du fédéralisme canadien. Elle n’envisage même pas de gestes de rupture d’avec la constitution canadienne qui nous a été imposée de force. Pire, elle risque de nous enfermer pour le reste des temps dans notre cellule de la prison canadienne. Nous sommes loin de l’objectif que tout indépendantiste cherche à atteindre : la pleine liberté nationale pour son État et son peuple. Pour ce, nous devons cesser d’envisager la concrétisation de l’indépendance du Québec comme une bataille juridique qui nous obligerait à passer par Ottawa et à respecter l’ordre constitutionnel canadien que nous n’avons jamais reconnu.
Le Québec n’atteindra jamais le statut d’État-Nation libre et indépendant en demandant à Ottawa de nous donner plus de pouvoirs et en procédant par référendums sectoriels en cas de refus de sa part. L’indépendance du Québec ne saurait s’obtenir par des négociations avec Ottawa à la suite de consultations populaires. L’ultra-étapisme référendaire que laisse entrevoir la « gouvernance souverainiste » de madame Marois est le dernier cru produit par la machine mystificatrice bien huilée de la direction péquiste des 36 dernières années. Les indépendantistes sincères qui militent toujours au PQ ne doivent plus se laisser duper par la direction de ce parti et ses chefs successifs depuis le départ de monsieur Parizeau à moins d’être en accord avec l’attentisme malsain de leur parti qui finira par confirmer le Québec dans son rôle de succursale loyale du Canada.
La lutte pour l’indépendance du Québec est une lutte politique. Notre Nation doit se reconnaître elle-même et exiger de l’État étranger d’Ottawa de quitter le territoire québécois. Pour ce, point besoin de référendum global ou sectoriels, mais de l’élection d’une majorité de députés indépendantistes à l’Assemblée nationale qui uniraient leurs voix pour adopter une loi déclarant l’indépendance du Québec et adopter une véritable constitution d’État. C’est ce que le Parti indépendantiste propose aux Québécois.
Le Parti indépendantiste aimerait remercier la chef péquiste pour sa franchise et son engagement ferme envers la réforme du fédéralisme canadien. Elle démontre avec éloquence qu’il y a une nette différence entre l’indépendantisme et le souverainisme péquiste, qui n’est rien d’autre que du provincialisme, tout comme le faux autonomisme adéquiste, et clarifie les enjeux majeurs quant à notre avenir national. Depuis son couronnement à la tête du Parti québécois, l’action et les déclarations publiques de madame Marois auraient certainement reçus l’aval de Trudeau : augmentation de l’immigration alors que plus de la moitié des nouveaux arrivants s’intègrent à la fausse minorité anglo-canadienne de Montréal; immersion anglaise pour tous les enfants québécois dès la 4e année du primaire (histoire en anglais!); refus d’appliquer la Loi 101 au Cégep; aval au projet du méga centre hospitalier universitaire de McGill (MUHC) qui recevra la moitié des 5 milliards de dollars alloués aux deux projets de centres hospitaliers à Montréal; « gouvernance souverainiste » respectant la constitution canadienne; etc. Les fédéralistes canadiens doivent bien se réjouir de voir la chef péquiste mettre autant d’efforts et d’énergie à faire du Québec un petit Canada multiculturel bilingue.
Pour les Québécois qui voudraient vraiment mener le combat politique pour réaliser l’indépendance du Québec, nous les invitons à rejoindre leurs frères d’armes indépendantistes qui travaillent avec courage, audace, détermination et volonté inébranlable au développement du Parti indépendantiste depuis le 3 février 2008. Dans le système qui est le nôtre, pour prendre le pouvoir à l’Assemblée nationale et réaliser l’indépendance, ça prend un parti qui réunit en son sein que des indépendantistes et présente 125 candidats lors d’une élection générale qui partagent le même objectif fondamental: la libération nationale du peuple québécois. La prise du pouvoir doit servir à déclarer l’indépendance et non à gouverner une province.
Notre État français libre et indépendant au service des intérêts supérieurs de notre Nation, nous l’aurons, si nous le voulons!
Éric Tremblay
Chef du Parti indépendantiste et candidat du P.I. à l’élection partielle dans la circonscription de Rivière-du-Loup
P.S. pour lire le programme d’un État-Nation libre et indépendant de langue française, visitez le site internet du Parti indépendantiste à l’adresse suivante :
parti-independantiste.org


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4 commentaires

  • Michel Guay Répondre

    31 mai 2009

    Oui méfions nous des divisionnistes et des propagandistes fédéralistes prêts à tous les crimes pour détruire la nation Québecoise en retardant sans cesse notre véritable indépendance et notre ouverture au monde .
    Ils sentent que le temps des négociations et des demis mesures est terminé et ils s'affollent devant les marches et les coalitions pour l'indépendance que nous prévoyons
    Rapatrier des points d'impôts provincialistes serait de la folie pure car ceci donnerait raison aux fédéralistes et détruirait pour toujours notre espérance d'avoir notre pays Le Québec et durant ce temps le Québec continuerait à s'angliciser et à se crétiniser .

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2009

    Bonjour,
    Lorsque le présent article d'Éric Tremblay a été publié, je me suis tout de suite empressé réagir et j’étais donc le premier et seul commentaire a avoir été publié.
    J'aimerais bien comprendre comment il se fait que mon dit premier commentaire qui était alors en tête de liste a été par la suite déplacé et recalé en seconde place.
    Les commentaires diffusés sur ce site ne sont-ils pas publiés par ordre chronologique, ou seraient-ils soumis aux préférences de Vigile ?
    Merci de répondre,
    Christian Montmarquette

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mai 2009

    Salut Éric,
    Comme tu l'sais, et tel que nous en avons déjà discuté, je suis, et demeure, toujours fondamentalement en accord avec la position du PI sur la question nationale qui est que : «Le Québec puisse accéder à son indépendance politique par un vote majoritaire de députés à l'Assemblée nationale».
    Durant cette même rencontre, je t'avais aussi questionné au sujet du PI en ce qui concerne son «approche sociale».
    En cette période, que nous pourrions aisément qualifier «d'effervescence électorale» je me souviens très clairement de ta déclaration, où tu m'avais certifié que le PI n'était pas un «parti de droite», mais bel et bien «un parti progressiste».

    Je t'invite donc aujourd’hui à élaborer sur le fait que PI est bel est bien «aussi» un «parti progressiste» de manière à ce que les citoyens puissent voter de manière éclairée.
    _____________________
    Christian Montmarquette
    Membre de Québec Solidaire
    Militant pour l'éradication de la pauvreté et l'indépendance du Québec
    Références :
    Vive le Québec libre... Quelle liberté ?
    Vigile sous la tente devant l’Assemblée nationale

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mai 2009

    Même réponse à donner que dans les titres afférents référant à l'article de La Presse avec la prévention suivante et le commentaire qui suit :
    Méfiez-vous de Denis Lessard - Robert Barberis-Gervais 30 mai 2009
    - Prêt - pas-prêt, on n’y va pas ! - Le Québec est une société bloquée
    Marcel Haché - 30 mai 2009
    - Le nouveau PQ de Pauline est arrivé - Jean-Paul Tellier 30 mai 2009
    Ce n’est que la présentation par La Presse canadianisatrice propagandiste... « Gouvernance souverainiste » : Le PQ jouera la carte du rapatriement des compétences.
    Vous dites :
    « Le Québec n’atteindra jamais le statut d’État-Nation libre et indépendant en demandant à Ottawa de nous donner plus de pouvoirs et en procédant par référendums sectoriels en cas de refus de sa part. »
    FAUX - C'est peut-être un bon moyen d'y parvenir, mais ce n'est pas suffisant pour mobiliser toutes les composantes de la mouvance souverainiste, ce qui est une condition pour fonder l'État du peuple souverain du Québec. Ce n'est pas suffisant pour créer cet État mais le fait de parler de souveraineté de manière sectorielle n'est pas à dédaigner. N'est-ce pas ce que le PI nous a dit qu'il fallait faire « parler de souveraineté » ? N'est-ce pas ce que le PI n'a pas fait pendant la dernière campagne électorale générale, trop occupé qu'il a été à faire du maraudage caractérisé par un PQ-Rentre-dedans caractérisé et mur-à-mur ? N'est-ce pas encore ce qu'il est en train de faire dans la présence campagne d'élection partielle ?
    Ce qui prouve que parler de souveraineté n'est pas suffisant non plus.
    Ce qu'il nous faut c'est un PROGRAMME COMMUN de SOUVERAINETÉ auquel adhérerait autant le PI que le PQ, que QS, que le Bloc québécois, voire les Verts et l'ADQ.
    Mais peut-être que le PI n'est pas intéressé, il se trouverait à n'avoir plus le ressort qui lui permet d'attirer à lui de manière tout à fait électoraliste, des électeur(trice)s et des membres du PQ... Qu'il pense... Alors que l'adhésion au PI pourrait tout aussi bien être valide dans un contexte de tel PROGRAMME COMMUN de SOUVERAINETÉ endossé par le PI, assorti d'un Programme de gouvernement de coalition souverainiste ( doublé d'une entente de désistement électoral à 48h du scrutin en faveur du candidat le plus à même de battre les canadianisateurs ou les autonomistes s'ils décident de ne pas être partie de la coalition souverainiste ), permettrait aux souverainistes de manifester leur intention de vote pour le parti souverainiste de leur choix en étant assuré qu'au moins un député du PI serait élu en vertu de cette entente de désistement électoral afférente, sans craindre la division du vote souverainiste qui a permis, qui permet et qui permettra d'élire encore un gouvernement du PLQ canadianisateur. Ce député(e) pourrait être le ou la cheffe du PI.
    ET, tout ça n’est qu’une partie de la donne. Restent 17 mois avant le Congrès du PQ pour discuter toutes les avenues possibles, dont ce que nous présentera madame Marois le 15 juin, et non pas ce que nous présente l'article de La Presse, à prendre sous toutes réserves. En l’état, cette proposition n’est pas suffisante, ni en soi ni pour emporter l’adhésion de toutes les composantes de la mouvance souverainiste, comme je le dis plus précisément dans ma contribution au titre :
    Tribune libre de Vigile 2009 05 30 « Gouvernance souverainiste »Daniel Roy C.A.