La famille Desmarais évoque la fin éventuelle du papier à La Presse

Bf607e930f027000a0ec3e3b50413bf4

Du neuf avec du vieux ?

La famille Desmarais évoque ouvertement l'éventualité de cesser la publication de son quotidien La Presse en version papier pour ne maintenir que ses déclinaisons numériques comme La Presse+.
Invité par un actionnaire présent à l'assemblée annuelle de dire si Power envisage la disparition de la version papier, Paul Desmarais fils a dit qu'«à terme, oui, tout simplement oui».
Lors d'une conférence de presse organisée après l'assemblée, qui se tenait jeudi matin à Montréal, M. Desmarais et son frère André, qui dirigent l'entreprise conjointement, ont précisé qu'aucune décision n'a encore été prise.
«Les revenus [publicitaires] baissent de façon dramatique et le lectorat vieillit», a dit André Desmarais. «On l'a constaté il y a longtemps. Rappelez-vous qu'on a déjà vendu Southam.»
«Au cours des dernières années, et en particulier la dernière, il y a eu une chute énorme des revenus publicitaires qui proviennent d'annonceurs nationaux et, maintenant, du détail», a ajouté André Desmarais. «Ça augure mal pour la survie des quotidiens qui sont uniquement dans l'imprimé. Il y a toujours des exceptions, prenez le New York Times, qui est une marque mondiale, le Wall Street Journal. La Presse n'est pas une marque mondiale.»
Quand un journaliste lui a demandé s'il y aurait des mises à pied à Montréal ou en région lors de la disparition du papier, André Desmarais a dit: «C'est une réalité, c'est pas à cause de nous. C'est un médium, et les gens en veulent moins. Après un moment, si les publicitaires ne sont pas prêts à mettre des publicités dans les journaux, c'est évident qu'il y aura des mises à pied à faire. Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas construire une business autour de ça, comme on l'a fait à La Presse +.»
La plateforme La Presse+ a été construite sur les bases d'un investissement que l'entreprise a déjà chiffré à 40 millions.
«Le marché déterminera quand, et si, on doit complètement ou... Pas nécessairement complètement, mais peut-être qu'on pourrait garder le samedi et le mercredi, je n'en ai aucune idée. On n'a pas encore décidé. Il y a quand même une grande flexibilité», a ajouté M. Desmarais.
Gesca a conclu en février 2014 une entente avec son imprimeur, Transcontinental, en vertu de laquelle Gesca a convenu de lui faire un paiement unique de 31 millions. Selon Gesca, ce geste visait une plus grande flexibilité «quant aux besoins d'impression».
D'autres détails suivront.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé

-->