Loin de s’essouffler, les manifestations en tous genres contre le gouvernement de Philippe Couillard vont reprendre de plus belle en 2015, prévient la CSN.
Le président de la centrale syndicale, Jacques Létourneau, a rencontré la presse, lundi à Montréal, pour faire son bilan de l’année 2014 et annoncer ce qui s’en vient en 2015. Et le sujet incontournable, pour la CSN, sera la négociation dans les secteurs public et parapublic.
Quelque 170 000 membres de la CSN seront directement touchés par la négociation dans les secteurs public et parapublic. Les contrats de travail viendront à échéance le 31 mars prochain et les négociations s’annoncent ardues, avec des offres patronales de gel pendant deux ans, suivi d’augmentations successives de 1 % pendant trois ans.
«En train de craquer»
M. Létourneau revient d’une tournée du Québec et assure que, loin de s’essouffler après les nombreuses manifestations en 2014, la mobilisation sera encore plus forte en 2015. « On est sur le bord de la rupture. C’est en train de craquer dans les milieux de travail, particulièrement en santé. Non seulement il n’y a aucune reconnaissance de la part du gouvernement par rapport aux demandes salariales, mais, en plus, on y va avec des réformes par-dessus des réformes bureaucratiques — que ce soit la révision de la carte des commissions scolaires ou encore le projet de loi 10 qui va nous lancer encore une fois dans un processus de mégafusions en santé. Les travailleurs, un peu partout à travers le Québec, en ont “ ras-le-pompon ” des politiques du gouvernement actuel », a dit le président de la CSN.
Il ne croit pas que les citoyens et les syndiqués soient résignés. « C’est clair que le monde est prêt à se mobiliser et c’est clair qu’à la CSN on va tout faire pour que cette mobilisation-là porte fruit », a averti M. Létourneau.
Comme d’autres organisations syndicales, la CSN estime que le gouvernement va trop loin et trop vite avec son objectif de revenir à l’équilibre budgétaire dès l’exercice 2015-2016.
À son avis, le Québec vit pratiquement à l’ère des compressions budgétaires depuis l’époque de Lucien Bouchard, à la fin de la décennie 1990, et du retour forcé à l’équilibre budgétaire.
Il croit que l’opinion publique est en train de changer. « Une famille de la classe moyenne qui est coupée à gauche, coupée à droite, qui va devoir payer plus cher pour envoyer ses enfants au CPE, eh bien, c’est une famille [...] qui comprend que c’est un gouvernement qui ne travaille pas du tout dans le sens de ses intérêts », a-t-il dit.
COMPRESSIONS
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé