La Coalition pour l’avenir patronal du Québec est née (CAPQ) : la CAQ mise à nu

CAQ - Coalition pour l’avenir du Québec

Chers citoyens, dernièrement, j’ai gagné 50 millions de dollars à la loterie. Je pourrais prendre ma retraite, mais j’ai décidé de sacrifier un peu de mon précieux temps aux intérêts supérieurs de ma classe sociale. Je parcourrai bientôt la province avec mon banquier, afin d’échanger avec vous sur la possibilité de fonder un nouveau parti politique. Je réfléchis sérieusement à l'avenir du Québec. J’ai déjà quelques projets en tête.
J’aimerais entre autres moderniser le réseau d’éducation du Québec. Je serais prêt à augmenter le salaire des enseignants de 20 % après quoi, il serait gelé pour une période de vingt ans. Je demande aux intervenants du milieu scolaire de nous aider à abolir le syndicalisme qui pervertit l'avenir de notre jeunesse dans nos écoles. Ce changement de cap idéologique nous autoriserait collectivement et moralement à congédier tous les professeurs qui ne pensent pas comme nous, en plus de créer un précédent qui nous permettrait de nous attaquer au syndicalisme dans la fonction publique.
Bien entendu, nous sommes persuadés que la formation universitaire et les soins de santé sont des privilèges que, seuls, les biens nantis peuvent s’offrir. À la suite de ces petites réformes, j'entrevois un grand avenir pour le Québec, à condition que l'on puisse détruire le réseau des commissions scolaires, abolir ces lieux de débauche que sont les cégeps, et fermer quelques universités populaires situées en milieu régional, c’est-à-dire hors de Montréal et de Québec.
Comme vous le constatez, je suis franchement fédéraliste, et persuadé que les Québécois doivent renoncer à leur liberté. Nous avons besoin de deux décennies pour implanter solidement notre idéologie dans l’esprit de la population.
L'indépendance du Québec incite la population à s'émanciper. C'est un obstacle qui va à l’encontre de nos valeurs. À l’instar de plusieurs de mes collègues, je réaffirme que les Québécois travaillent peu. Le travail, c’est excellent pour la santé, même si parfois on s’y tue. Je propose de prolonger la semaine de travail, tout en augmentant progressivement le coût de la vie. Notre coalition ne sera pleinement satisfaite, que lorsque la population croulera sous les dettes.
Bien entendu, nous couperons autant que possible dans les services sociaux, et nous abaisserons les impôts des entreprises. Notre stratégie comporte deux volets. Le premier consiste à relancer l’industrie de la corruption loin du milieu urbain et des regards indiscrets, tandis que le second vise à détruire la démocratie.
Notre principal objectif est donc de soustraire l’État aux revendications du peuple. Notre vision de l’avenir du Québec passe nécessairement par la privatisation de l’État. Nous prévoyons rendre hommage au capitalisme financiarisé en faisant de la journée du souvenir (des soldats morts aux combats pour nos intérêts), un jour férié à grande échelle. Nous tisserons des liens fraternels avec les conservateurs de Stephen Harper et tous les partis d’extrême droite. Si la situation s’envenime, nos amis prendront la relève, et se porteront garants de la pérennité de notre mouvement politique.
En terminant, je tiens à rappeler à la population qu'elle devra bientôt élire un chef. Chers Québécois, je suis beaucoup plus franc et direct que François Legault. Je ne vous raconte pas de balivernes. Je vous demande simplement de choisir entre votre mieux-être et celui du patronat. Lors des prochaines élections, faites le bon choix, joignez-vous aux forces de la Coalition pour l’avenir patronal du Québec et scandez notre slogan : aime et sers!
Nous remercions chaleureusement tous les journalistes de la presse écrite et des médias soutenant de gré ou de force nos ambitions, ainsi que les patriotes qui ont une foi aveugle en notre cause (...).


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    16 novembre 2011

    Charles Sirois est très inquiétant (1), et ce qui est encore plus inquiétant, ce même Sirois a été et est un partenaire d’affaire de Yves Blanchet,ci-devant, époux de Pauline Marois, (sur le conseil d’administration de iperception, il y a entre autre, deux Sirois et un Blanchet (2)).
    Voilà un quatuor, Legault, Sirois, Blanchet et Marois, deux caquistes et deux péquistes, prêt à prendre la gouvernance du Québec.
    On est mal barré, c'est le mons qu'on puisse dire.
    (1), http://www.vigile.net/Le-Bon-la-Brute-et-le-Truand
    (1b), http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/national/archives/2011/06/20110601-083947.html
    (2) http://www.iperceptions.com/fr/societe/conseil-dadministration/

  • Archives de Vigile Répondre

    14 novembre 2011

    Qui est ce Charlie Sirois qui est toujours avec Legault? Un travailleur social? Un assisté social?
    Se peut-il qu'il fasse plutôt partie de la riche aristocratie capitaliste de la finance et des affaires du Québec?
    Alors de qui Legault sera-t-il le premier ministre? (parce qu'infailliblement il le deviendra parce que la riche aristocratie capitaliste de la finance et des affaires a un contrôle absolu du Québec)

  • Pascal Audry Répondre

    14 novembre 2011

    Voilà qui a le mérite d'être clair!
    Vive nos chaînes!

  • Archives de Vigile Répondre

    13 novembre 2011

    @ Luc Benoit:
    Ref:''Chers citoyens, dernièrement, j’ai gagné 50 millions de dollars à la loterie. ''
    À la fin de votre article vous avez oublié de mentionner votre contribution d'un million de dollars à Vigile.net