À la suite de l’opinion de Patrick Moreau intitulée Vive la critique, et à bas la censure ! et publiée dans Le Devoir du 8 mars (https://www.ledevoir.com/opinion/idees/596489/point-de-vue-vive-la-critique-et-a-bas-la-censure), des lecteurs ont écrit des commentaires relativement aux modérateurs du journal, qui, selon eux, ont pratiqué la censure en refusant certains de leurs commentaires dans le passé. Une dizaine de commentaires ont été publiés sur le sujet le même jour, mais, le lendemain, ils avaient mystérieusement disparu. J’ai pu en récupérer deux.
Voici le premier, écrit par François Poitras : « La censure est aujourd’hui omniprésente. Le forum des lecteurs du Devoir n'y échappe pas. Extrait d'un texte refusé la semaine dernière : "Le relativisme abscons du wokisme réduit les savoirs au savoir d’une culture dominante, blanche, mâle et hétérosexuelle – vous connaissez la chanson ! – dans un bouillon d’a priori aussi interchangeables qu’irréfutables. Un eugénisme inversé donc, générant son lot de non-sens et de contradictions flagrantes, telles la stigmatisation racialiste des minorités, l’infantilisation féministe des femmes, le déni de l’en-soi face au boursouflage politique du ressenti, sinon la création et l’exaltation populiste d’ennemis imaginaires propres aux régimes fascisants. Ainsi, la dénégation des dimensions ontologiques de l’homme génère inévitablement une nouvelle ontologie, une néo-ontologie appauvrie, dénuée de regard humaniste, dénuée de regard sur la quête de transcendance de chacun. Welcome le reformatage de l’Être, le bruit de bottes des milices de la pensée et le 'construit social' enrégimenté." »
Voici le deuxième, écrit par le soussigné : « Vous avez raison M. Poitras, les modérateurs du Devoir sont de plus en plus des censeurs. J'ai subi plusieurs fois depuis un an leurs décisions arbitraires. Je ne sais pas ce qui se passe au sein de ce journal. »
J’ai relevé qu’une certaine Nadia Alexan avait écrit au moins un commentaire sur le sujet (en appuyant les deux commentateurs précédents), mais qui avait aussi disparu le lendemain.
Ce 9 mars au matin (10 h 15), il est toujours possible de lire ce commentaire de Loyola Leroux : « Bravo au Devoir. Bien que les critères pour censurer ne soient pas clairs, il n'en demeure pas moins que le fait de publier des commentaires critiques est un bon signe d'ouverture. » Le hic, c’est que M. Leroux a écrit ce commentaire le 8 mars à 20 h 43, soit avant que lesdits « commentaires critiques » soient biffés par la direction. Je ne suis pas sûr que M. Leroux récrirait la même chose.
De quoi Le Devoir a-t-il peur ? L’opinion de M. Moreau nous entretenait notamment de censure. C’était la place idéale pour parler de celle, alléguée, du Devoir. Je souligne que plusieurs de ces commentaires ont été appréciés par des lecteurs, signe qu’il y a un malaise.
Pour finir, je demande que les commentaires censurés soient rétablis. Merci.
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Bonne nouvelle !
Les commentaires (13 au total) ont été rétablis en fin d'avant-midi. J'ai envoyé une lettre au Devoir à 10 heures pour le demander. A-t-elle porté fruit ? Je l'espère.
Avant, nous recevions un message nous informant d’un commentaire refusé. Je conserve comme une relique ce courriel du Devoir datant du 17 août 2020 : « Votre commentaire n'a pas été retenu puisqu'il ne respecte pas un ou plusieurs éléments de notre politique de participation aux commentaires. Nous vous invitons à la consulter et à nous soumettre votre commentaire à nouveau si vous le désirez. » Personne au Devoir ne nous a informés que cette politique d'aviser l'abonné d'un refus de publier un commentaire avait pris fin. J'ai réalisé le changement de politique au mois de décembre seulement. Je me suis aussi rendu compte que certains de mes commentaires avaient d'abord été acceptés, puis retirés une fois la période de 48 heures passée.
Voici ce que m'a répondu quelqu’un de la direction du Devoir le 3 décembre dernier : « Bonjour à vous, Je tiens à vous rassurer – nous n'appliquons pas de censure sur les commentaires, mais nous effectuons bel et bien un travail de modération. Par rapport aux commentaires particuliers dont vous parlez, ils comportent des éléments s'éloignant du débat en s'attaquant directement à notre chroniqueuse (ce qui est faux : note de Sylvio Le Blanc), c'est pourquoi nous les avons cachés. À la suite de nos observations et de plusieurs commentaires d'autres participants, nous avons décidé que les propos s'attaquant à une personne plutôt qu'à ses idées n'étaient pas acceptables sur nos plateformes. Nous voulons privilégier le débat d'idées plutôt que la critique personnelle. Ça vaut pour les commentateurs entre eux, mais aussi pour nos auteurs et autrices. Maintenant, si vous voulez vous replonger dans notre politique de participation aux commentaires, disponible sur notre site web, vous verrez que nous n'avertissons plus lorsqu'un commentaire est refusé, et que nous n'expliquons pas nos refus. Il s'agirait d'une tâche supplémentaire pour notre équipe numérique qui doit veiller d'abord au respect dans les commentaires. Bonne fin de journée à vous. »
Voici un autre échange avec quelqu’un de la direction du Devoir le 5 février dernier : « Bonjour M. Le Blanc, Jusqu'à preuve du contraire, nous sommes toujours les pleins détenteurs de notre politique de gestion des commentaires et de la manière avec laquelle nous l'administrons. Bonne journée. » Autrement dit, paie ton abonnement et ferme ta gueule !
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Ce 9 mars, à 14 h 38, j'ai envoyé ce courriel au journal Le Devoir :
Pourquoi est-il impossible d’écrire un commentaire à la suite de cette opinion :
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/596489/point-de-vue-vive-la-critique-et-a-bas-la-censure ?
Les 48 heures ne sont pourtant pas écoulées.
Par exemple, cette opinion suivante a été publiée en même temps que la précédente, le lundi 8 mars.
Or il est encore possible d’écrire un commentaire. Merci.
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À 14 h 50, j'ai obtenu cette réponse du Devoir :
Bonjour,
Nous avons fermé la section commentaires parce que notre équipe de modération n'arrivait plus à modérer les commentaires, la quantité étant trop grande et la plupart contrevenant à notre politique de participation aux commentaires, dont un grand nombre des vôtres.
C'est bien dommage pour ceux qui souhaitent contribuer au débat, fort important, mis de l'avant par M. Moreau.
Monsieur Le Blanc, peu importe le nombre de fois où vous tentez de publier un commentaire où vous vous attaquez à notre politique et aux modérateurs, il ne sera pas publié, même si vous le reformuler.
Nous allons devoir prendre des mesures pour que cessent les abus contre notre équipe. Vous êtes plusieurs commentateurs à vous éloigner du sujet du texte pour vous en prendre à elle, souvent en renchérissant l'un après l'autre.
Et vous continuez à laisser entendre que nous avons un agenda secret dans notre modération. Je vous rassure : ça n'est pas le cas. En réalité, c'est impossible, nous n'avons pas le temps. Nous n'avons pas le temps d'évaluer la teneur des opinions de tout un chacun à travers ce que vous croyez être le prisme des valeurs personnelles des personnes chargées de faire la modération, nous nous demandons si elles sont exprimées dans le respect, tout simplement, et si elles sont en lien avec le texte. C'est tout.
Je vous prie de rester respectueux, même quand vous voudrez publier ce message dans les commentaires pour illustrer tous les écueils de notre modération.
Valérie Duhaime
Directrice adjointe de l'information
Responsable du laboratoire numérique et de l'info en continu
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Ma réponse à Mme Valérie Duhaime :
Madame,
Je vous invite à relire ce passage d’un précédent courriel que j’ai adressé au Devoir : « L’opinion de M. Moreau nous entretenait notamment de censure. C’était la place idéale pour parler de celle, alléguée, du Devoir. Je souligne que plusieurs de ces commentaires ont été appréciés par des lecteurs, signe qu’il y a un malaise. »
Si parfois je reformule mes commentaires, c’est pour qu’ils passent, et cela réussit très souvent. Vous n’allez quand même pas me reprocher d’essayer d’entrer dans votre moule.
De grâce, arrêtez de refuser nos commentaires. Il faut revenir aux années de l’ancien directeur à ce chapitre. Les chroniqueurs du Devoir ne sont pas faits en chocolat, ils sont capables d’en prendre.
Sylvio Le Blanc
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6 commentaires
Sylvio Le Blanc Répondre
17 mars 2021De : Sylvio Le Blanc
Envoyé : 17 mars 2021 10:34
À : Journal Le Devoir (Opinion)
Objet : Commentaires impossibles
Bonjour,
Il est impossible de commenter ces lettres :
https://www.ledevoir.com/opinion/lettres/597022/la-covid-19-plutot-revelatrice-d-un-agisme-structurel
https://www.ledevoir.com/opinion/lettres/597023/les-camps-d-ete-mais-encore
Sylvio Le Blanc
De : La Rédaction <redaction@ledevoir.com>
Envoyé : 17 mars 2021 10:45
À : Sylvio Le Blanc
Objet : Re: Commentaires impossibles
Bonjour monsieur Leblanc,
La note accompagnant ce texte explique pourquoi il est impossible de commenter les lettres: https://www.ledevoir.com/societe/597038/devrait-on-obliger-les-professionnels-de-la-sante-a-se-faire-vacciner-contre-la-covid-19
Le Devoir tente aujourd’hui une nouvelle expérience. Plutôt que d’ouvrir plusieurs textes aux commentaires des lecteurs, nous vous proposons une question à débattre pendant la journée, en lien avec l’actualité. Ce format nous permettra notamment de prendre le pouls de notre lectorat et de nous inspirer de votre participation pour développer des sujets et de répondre à vos questions. Nous regarderons de près les résultats de cette expérience pour voir comment la faire évoluer.
Sylvio Le Blanc Répondre
15 mars 2021De : Valérie Duhaime
Envoyé : 15 mars 2021 14:07
À : Sylvio Le Blanc
Objet : Re: Courrier des lecteurs
Bonjour monsieur Le Blanc,
C'est une bonne idée, je vais la suggérer à l'équipe de direction. Il est vrai que l'abondance de textes du samedi rend la lecture de tout ceux-ci en une journée difficile.
Merci et bonne journée,
Valérie Duhaime
Directrice adjointe de l'information
Responsable du laboratoire numérique et de l'info en continu
De : Sylvio Le Blanc
Envoyé : 15 mars 2021 14:22
À : Valérie Duhaime
Objet : RE: Courrier des lecteurs
Bonjour,
Cela fait du bien de constater que nos suggestions sont parfois prises en considération.
Bonne fin de journée.
SLB
Sylvio Le Blanc Répondre
14 mars 2021Lettre au journal Le Devoir
Montréal, le 14 mars 2021
La durée d’activation des commentaires dans ledevoir.com
J’ai constaté que la durée d’activation des commentaires dans ledevoir.com était passée de 48 à 24 heures récemment[1]. Je n’ai pas vu que nous avions été informés de ce changement. Quoiqu’il en soit, considérant le temps long que prennent souvent les modérateurs pour donner leur aval auxdits commentaires, cela rendra très difficiles les échanges entre commentateurs.
Je doute que Le Devoir revienne en arrière, mais il devrait faire une exception pour l’édition costaude du week-end. Comme je n’ai personnellement pas le temps de lire tout cette édition dans la seule journée du samedi, je répartis les cahiers sur deux jours. Ainsi, je lis habituellement le DMagazine le dimanche. Aujourd’hui, 14 mars, j’aurais bien aimé commenter la chronique de l’excellent Louis Cornellier, mais, trop tard, le délai est écoulé[2].
En conclusion, peut-on donner aux abonnés et aux inscrits 48 heures pour commenter l’édition du week-end ? Merci.
Sylvio Le Blanc
[1] https://www.ledevoir.com/participation-aux-commentaires
[2] https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/596729/essai-avec-les-vivants
Sylvio Le Blanc Répondre
14 mars 2021Le journal Le Devoir vient de raccourcir la durée d'ouverture aux commentaires de 48 heures à 24 heures.
Vu la lenteur souvent avec laquelle les modérateurs se prononcent sur les commentaires, il sera plus ardu de répliquer à temps à plusieurs d'entre eux.
Sylvio Le Blanc Répondre
12 mars 2021De Sylvio Le Blanc.
Voici quelques-uns de mes commentaires qui ont été refusés par Le Devoir depuis le début de l’année. Si ce n’est pas de la censure, ça, je me demande bien ce que c’est.
https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/596798/chronique-netflix-1-buckingham-0
2021-03-12 09:29:09 Super chronique Mais difficile à trouver dans ledevoir.com...
2021-03-12 08:13:39 Super chronique Qui n'est pas facile à trouver dans ledevoir.com, comme si on voulait la cacher.
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/596359/liberte-universitaire-contre-la-derive-autoritaire
2021-03-06 22:50:21 Un des signataires se présente ainsi : Vice Benoit, étudiant·e en action culturelle à l’UQAM. C'est une blague ou quoi ?
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/596416/point-de-vue-la-solidarite-internationale-est-elle-raciste
2021-03-06 16:23:49 Et si on laissait les pays pauvres se débrouiller tout seuls Les communautés culturelles au Québec envoient des milliards à chaque année à leurs proches dans les pays pauvres (le meilleur exemple : les Québécois d'origine haïtienne, qui se saignent souvent à blanc pour leur famille restée sur l'île d'Hispaniola). Le Québec perd ainsi beaucoup. Je pense que cette contribution des pays riches devrait être suffisante.
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/596359/liberte-universitaire-contre-la-derive-autoritaire
2021-03-05 10:54:00 Les étudiantes écrivent : « En réclamant sans cesse le droit de pouvoir utiliser des termes qui ont historiquement permis à la majorité blanche de déshumaniser, de dominer et de tuer les personnes noires, les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis, les dominants ne font que défendre le droit de blesser et de heurter volontairement d’autres personnes. » Beaucoup de conneries dans cette seule phrase. Le mot « nègre » n'est pas raciste en soi, le mot « sauvage », non plus. S'ils sont utilisés correctement, comme il se doit dans une société civilisée, il n'y a aucun problème. Les gens qui se disent « micro-agressées » n'ont qu'à se « micro-protéger » par leurs propres moyens, un point c'est tout. Ces novlangagiers juniors sont dangereux. Ils veulent faire disparaître des dictionnaires tous les mots qui ont le potentiel de blesser des minorités.
https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/596019/tous-esclavagistes
2021-02-28 09:42:48 « Emilie Nicolas » et non « Émilie Nicolas ». La chroniqueuse ne veut pas d'accent sur le E. Cela passe mieux auprès des anglophones, vraisemblablement.
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/595590/auteure-ou-autrice-l-un-et-l-autre-se-dit-ou-se-disent
2021-02-20 09:37:51 Un texte qui vient à point J'espère que cette lettre fera réfléchir la rédaction du 'Devoir', car, pour le vénérable journal, « autrice » l'emporte maintenant sur « auteure ». Je gage que bientôt ce sera au tour de « poétesse », un mot ancien, d'y passer. Depuis quand l'Académie française a-t-elle le dessus sur l'Office québécois de la langue française et son Grand Dictionnaire terminologique ? http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=2087968 Mme Marie-Éva de Villers a fait parvenir en juin une lettre au 'Devoir' en précisant « auteure du... » à la suite de son patronyme. Eh bien, 'Le Devoir' a eu le culot de remplacer « auteure » par « autrice ». Oser faire cela à cette grande linguiste. Lire son commentaire du 4 juillet : https://www.ledevoir.com/opinion/lettres/581904/une-designation-plus-adequate-pour-les-preposes-aux-beneficiaires Cela dit, je préfère le féminin « autrice-compositrice-interprète » à « auteure-compositrice-interprète », pour la raison qui sonne aux yeux et, surtout, aux oreilles. http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=17698416
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/594732/point-de-vue-susciter-l-adhesion-a-la-lutte-contre-les-changements-climatiques
2021-02-06 09:46:19 Autant dire qu'avec M. Nicolas Marceau La lutte contre les changements climatiques ne doit pas bousculer nos habitudes. Je le verrais très bien à la CAQ. J'espère qu'un connaisseur lui répondra.
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/594493/point-de-vue-ou-et-quand-tout-cela-s-arretera-t-il
2021-02-04 16:38:00 Un autre jour, faudra-t-il condamner à la BAnQ ces autres livres ? « N… blancs d'Amérique » Vallières, Pierre, 1938-1998 Montréal : Typo, 2011. « Le vieux n… et la médaille », roman Oyono, Ferdinand, 1929- Montréal : La Magnétothèque, 2011. « La complainte de la n… Ambroisine D'Chimbo », roman James Loe-Mie, Françoise Matoury, Guyane : Ibis rouge, 2013. « Sois n… et tais-toi ! » Onana, Jean-Baptiste Nantes : Éditions du temps, 2007.
https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/593658/investiture-la-parole-est-a-biden-et-a-kamala-harris
2021-01-22 17:06:36 Libre à vous, M. Samson, de mettre sur un pied d'égalité islam et catholicisme. Savez-vous comment sont traités les enfants dans les écoles coraniques ? Ils sont en quelque sorte décérébrés. Il a fallu que les doux bouddhistes birmans soient vraiment poussés à bout pour qu'ils forcent les Rohingya à fuir vers le Bangladesh. En Malaisie, les musulmans sont en train de prendre le contrôle du pays. Si la Chine en fait voir de toutes les couleurs aux infortunés Ouïgours musulmans, c'est qu'elle sait que l'islam est implacable.
https://www.ledevoir.com/opinion/lettres/593606/ici-rdi-un-service-public-payant
2021-01-21 10:43:10 Bien dit Au moins, aucune animatrice à Radio-Canada ne porte encore le hidjab. Pas encore, mais je prédis que d'ici 10 ans il y en aura une. Au rythme où se multiculturalisent Montréal et le Québec, nous ne perdons rien pour attendre.
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/593464/histoire-john-a-macdonald-un-grand-democrate
2021-01-18 10:59:37 Excellent texte L'ineffable Jean Charest a signé ce communiqué. Il est probable que Mélanie Joly l'aurait aussi signé si on le lui avait demandé. Déclaration de la ministre Joly à l'occasion de la Journée sir John A. Macdonald en 2016 : Déclaration, Ottawa, le 11 janvier 2016. Chaque année, le 11 janvier, l’anniversaire de naissance de sir John A. Macdonald, les Canadiens sont invités à réfléchir à la contribution de leur premier premier ministre à la création et à l’orientation de leur pays. Né à Glasgow, en Écosse, mais élevé à Kingston, en Ontario, sir John A. Macdonald a pratiqué le droit avant de se faire élire à l’Assemblée législative de la Province du Canada en 1844, à l’âge de 29 ans, devenant copremier ministre de la Province du Canada, d’abord avec Étienne-Paschal Taché, puis avec George-Étienne Cartier. Sous la gouverne de Cartier, la Province – née de la fusion du Haut-Canada (l’Ontario) et du Bas-Canada (le Québec) – était confrontée à de nombreuses questions et menaçait de se dissoudre. Sir John A. Macdonald a travaillé avec acharnement à trouver des similitudes et des points d’entente. De concert avec Cartier, son leadership a contribué à forger le nouveau concept d’un pays et d’une nation qui sont nés le 1er juillet 1867. Alors que nous nous apprêtons à souligner le 150e anniversaire de la Confédération, en 2017, penchons-nous sur l’immense influence qu’a exercée sir John A. Macdonald sur la fondation de notre pays. Je vous invite à en apprendre davantage sur sa vie et sa vision d’un pays qui valorisait la diversité, la démocratie et la liberté. https://www.canada.ca/fr/patrimoine-canadien/nouvelles/2016/01/declaration-de-la-ministre-joly-a-l-occasion-de-la-journee-sir-john-a-macdonald.html Joly, mais c... comme un balai.
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/593063/saint-sulpice-bibliotheque-en-quete-d-imagination
2021-01-11 22:22:50 Prêter le Saint-Sulpice aux amis de Québec solidaire ? Non merci.
Sylvio Le Blanc Répondre
12 mars 2021Voici les commentaires qui ont d’abord été acceptés et publiés le 8 mars 2021 suite à cette opinion (https://www.ledevoir.com/opinion/idees/596489/point-de-vue-vive-la-critique-et-a-bas-la-censure), commentaires qui ont disparu tôt le 9 mars et qui ont réapparu après plainte en avant-midi.
Commentaires
François Poitras - Abonné 8 mars 2021 07 h 19
Censure, vous dites ?
La censure est aujourd’hui omniprésente. Le forum des lecteurs du Devoir n'y échappe pas. Extrait d'un texte refusé la semaine dernière:
"Le relativisme abscons du wokisme réduit les savoirs au savoir d’une culture dominante, blanche, mâle et hétérosexuelle --vous connaissez la chanson! – dans un bouillon d’a priori aussi interchangeables qu’irréfutables.
Un eugénisme inversé donc, générant son lot de non-sens et de contradictions flagrantes, telle la stigmatisation racialiste des minorités, l’infantilisation féministe des femmes, le déni de l’en-soi face au boursouflage politique du ressenti, sinon la création et l’exaltation populiste d’ennemis imaginaires propres aux régimes fascisants
Ainsi, la dénégation des dimensions ontologiques de l’homme génère inévitablement une nouvelle ontologie, une néo-ontologie appauvrie, dénuée de regard humaniste, dénuée de regard sur la quête de transcendance de chacun.
Welcome le reformatage de l’Être, le bruit de bottes des milices de la pensée et le « construit social » enrégimenté."
Richard Maltais Desjardins - Abonné 8 mars 2021 10 h 31
Si cet extrait a été publié ce matin, ce devait être autre chose qui était en cause.
Sylvio Le Blanc - Abonné 8 mars 2021 10 h 42
Vous avez raison M. Poitras, les modérateurs du 'Devoir' sont de plus en plus des censeurs. J'ai subi plusieurs fois depuis un an leurs décisions arbitraires. Je ne sais pas ce qui se passe au sein de ce journal.
Loyola Leroux - Abonné 8 mars 2021 11 h 02
La manière de censurer du Devoir n'est pas claire. Est-ce qu'un journaliste lit chaque commentaire ? Ou est-ce que le logiciel lit les textes mais ne nous avertit pas, comme sur Facebook quand le texte contient le mot ''covid'' ou autre ? Il me semble que dans un souci d'éduquer Le Devoir devrait faire part de ses critères pour ne pas publier un texte.
Nadia Alexan - Abonnée 8 mars 2021 11 h 54
Bonjour monsieur Sylvio Le Blanc:
Je suis tout à fait d'accord avec vous. Plusieurs de mes commentaires étaient censurés pour aucune bonne raison.
Je comprends qu'il faut être toujours poli et civilisé dans nos commentaires. Il ne faut jamais faire des insultes personnelles, en guise d'argumentation, mais, de là, à censurer des commentaires absolument inoffensifs, n'a pas de sens.
Il faut se plaindre à la direction du journal, à madame Marie-André Chouinard, directrice en chef du journal le Devoir.
François Poitras - Abonné 8 mars 2021 12 h 33
Merci M. Le Blanc. Je subis fréquemment des refus de publication. Des refus que je ne peux pas expliquer hors de l'impression que ce sont les textes les plus solides et originaux qui passent à la trappe.
Que dire enfin de ce service de modération lent et lourd qui freine les débats ? Ou du compteur d'appuis bloqué à 1 pendant des semaines ?
Michel Lebel - Abonné 8 mars 2021 13 h 22
Le Devoir, comme tout journal, a son ''corridor idéologique''. Un corridor de la bien-pensance laïque, souverainiste, féministe, anti-trudeauiste et anti-trumpiste (j'en suis!) et anti-multiculturaliste. Mais le corridor n'est pas étanche! Heureusement! Le ''bon'' jugement n'est cependant pas toujours au rendez-vous; on laisse passer des méchancetés. Mais comme nul n'est parfait en ce monde, on passe l'éponge. Il ne faut pas s'en faire! Ainsi va la vie, et vogue la galère!
Patrick Boulanger - Abonné 8 mars 2021 13 h 22
Bien des raisons peuvent expliquer la non publication de certains commentaires. Certaines hypothèses (!) peuvent même être gênantes : par exemple, vouloir alléger son travail en éliminant d'un trait et sans les avoir lus une partie des commentaires.
Denis Drapeau - Abonné 8 mars 2021 13 h 34
Voyons voir si je serai aussi chanceux que M. Poitras et que Le Devoir va laisser passer mon texte refusé hier concernant la présomption d'innocence.
« Il était une fois un prof qui, après son cours et sans témoin, répond aux questions d'une étudiante mineure, sans plus. Par la suite, elle l'accuse d'agression sexuelle, comme cela s'est déjà vu. Comment ce prof pourra-t-il se défendre s'il lui appartient de démontrer qu'il n'a pas commis le geste reproché devant le témoignage d'une pauvre victime mineure? Bonne chance!
La présomption d’innocence et le fardeau de preuve hors de tout doute raisonnable en matière criminelle n'a rien à voir avec l’orthodoxie juridique. Cela découle de la maxime voulant qu'il vaut mieux un coupable en liberté qu'un innocent en prison. Et si cette maxime s'applique en matière criminelle c'est que le crime est grave et la peine est la privation de liberté. Cette maxime n'existe pas dans les pays non démocratiques et les despotes qui les gouvernent ne s'en plaignent pas. Est-ce cela que l'on veut vraiment chez nous ? Ok pour l'amélioration de notre système juridique, mais non aux fausses solutions même si elles viennent du dehors de la boîte. »
Le Devoir devrait numéroter les motifs de refus et nous faire part du numéro quand il refuse un texte. Comme ça, on pourrait amender notre texte si on le désire et s'il n'est pas trop tard, car ça prend une éternité avant d'être publié. Quant à se plaindre à la direction, je l'ai fait et ça donne rien.
François Poitras - Abonné 8 mars 2021 15 h 54
M. Lebel, Le Devoir serait "un corridor de la bien-pensance laïque, souverainiste, féministe, anti-trudeauiste et anti-multiculturaliste" ? Nous ne lisons pas le même canard !
Enfin, les biais éditoriaux ne devraient en aucun cas servir d'excuses au tripotage des forums de lecteurs.
François Poitras - Abonné 8 mars 2021 16 h 52
M. Drapeau, Léonce Naud a publié un solide commentaire dans le fil de ce forum dont voici un extrait :
"Des tabous plutôt de la censure ? Un tabou opère de façon très différente de la censure. Des myriades de prescriptions ou d'interdictions reposant sur des tabous de toutes sortes imprègnent encore les esprits dans bon nombre de peuples et de sociétés à travers le monde. Il est possible que ce soit ce genre d'univers culturel qui fasse actuellement son arrivée en terre d'Amérique."
Certains tabous obombrent la liberté d'expression au Devoir, des tabous perceptibles dans l'escamotage des commentaires-critiques des revendications féministes.
Michel Lebel - Abonné 8 mars 2021 18 h 04
@ François Poitras,
La direction d'un journal est libre de publier ou non un article ou un commentaire. C'est son droit ou privilège. Un droit qui contient toujours son lot de mystère! En cette matière, tout est question de jugement, d'ouverture aux points de vue différents. Un journal indépendant doit être prêt à aller à contre-courant et à défendre la liberté d'expression.
François Poitras - Abonné 8 mars 2021 19 h 32
M. Lebel, la question n’est pas de brimer la liberté éditoriale du Devoir, mais bien de questionner l’inélégance --au sens de liberté d’expression-- de limiter la mienne et celles de plusieurs abonnés qui ont clairement exprimé dans ce fil leur exaspération face à cet irrespect de l’opinion.