La Catalogne sert de preuve à Gilles Duceppe

La montée des nationalistes atteste la modernité de la question souverainiste, selon le Bloc

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Non seulement l'indépendance est-elle une idée moderne, mais c'est le seul moyen de redonner à la démocratie ses... lettres de noblesse !






Alors que les partis indépendantistes ont remporté une victoire en Catalogne, le chef bloquiste, Gilles Duceppe, a rappelé qu’au Canada, les chefs des autres partis ont souvent affirmé que la souveraineté du Québec était un débat dépassé, d’une autre époque.


 

Le chef du Bloc québécois a fait campagne à Montréal, lundi, dans le quartier des affaires, notamment pour parler des paradis fiscaux. Il a toutefois été interrogé sur les résultats des élections en Catalogne, alors que les partis indépendantistes ont remporté ensemble une majorité de sièges au Parlement, et ont récolté tout près de la moitié des voix (48 %).


 

Alors qu’on lui demandait si ce résultat serait de nature à relancer l’élan souverainiste au Québec, M. Duceppe a répondu qu’il y avait à la fois des différences et « un socle commun » entre les deux. « On est toujours heureux de voir que des nations progressent dans leur quête du pays. Mais maintenant, à chacun de déterminer sa stratégie. Je souhaite de tout mon coeur que la Catalogne réussisse », a-t-il répliqué.


 

« Tant en Écosse, en Catalogne qu’au Québec, il y a une volonté d’une partie importante de la population d’avoir son propre pays », a-t-il relevé.


 

Toujours pertinent


 

Puis il a rappelé qu’au Canada, les chefs des grands partis ont souvent affirmé que les Québécois ne s’intéressaient plus à cette question de la souveraineté et que le sujet était usé et dépassé. « C’est bien évident que ce n’est pas une question dépassée. Ces gens-là [les chefs des partis au Canada] disent tous que la souveraineté, c’est très important pour le Canada — par exemple que, dans l’Arctique, il faut maintenir la souveraineté canadienne. Eh bien, si c’est important pour eux, pourquoi ça serait une plaie d’Égypte pour le Québec ? Ça ne tient pas. C’est un raisonnement d’un infantilisme déplorable », a commenté M. Duceppe.


 

Il a donc invité ces chefs des partis fédéralistes canadiens à parler aux dirigeants de l’Espagne et de la Grande-Bretagne où des débats ont eu lieu récemment sur la souveraineté de la Catalogne et de l’Écosse. « J’invite les trois autres chefs [des partis conservateur, néodémocrate et libéral au Canada] à appeler les dirigeants espagnols et à leur demander si c’est bien dépassé [l’indépendance]. Je les invite à appeler David Cameron pour savoir si la quasi-totalité des députés provenant de l’Écosse qui sont du Scottish National Party, c’est une question dépassée », a lancé le chef du Bloc québécois.


 

Engagement pour la gestion de l’offre


 

Par ailleurs, à quelques heures du débat Munk qui portera sur la politique étrangère — auquel il n’a pas été invité —, M. Duceppe s’est adressé de nouveau sur ces questions aux chefs du Parti conservateur Stephen Harper, du Nouveau Parti démocrate Thomas Mulcair et du Parti libéral Justin Trudeau.


 

Il leur a enjoint, encore une fois, de dire clairement s’ils refuseraient de signer un éventuel accord de Partenariat transpacifique si le système de gestion de l’offre en matière agricole n’était pas conservé tel quel. Le monde agricole craint que ces mesures de protection soient sacrifiées, dans le but de signer une entente commerciale plus globale.







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