La CAQ accusée de plagiat

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Est bonne !





Le président du Mouvement national des Québécois accuse la CAQ d’avoir plagié sa proposition pour éliminer le poste de lieutenant gouverneur.


«C’est clairement un cas de copier-coller. Ils n’ont même pas tenté de reformuler mon texte», déplore Gilles Laporte, historien et patron du MNQ depuis 2012.


M. Laporte a rédigé un texte qui a été publié sur le site du Huffington Post Québec le 5 avril 2013. L’article, intitulé «une solution pragmatique au problème du lieutenant-gouverneur», suggère de ne plus nommer de lieutenant-gouverneur et de laisser le titre en déshérence, ce qui abolirait dans les faits ce «reliquat antidémocratique».


Deux paragraphes ont été repris tel quel par la CAQ dans le cahier du participant «Oser la démocratie», préparé dans le cadre de son conseil général du 7 et 8 novembre.


Lorsque M. Laporte s’est plaint de la chose sur les médias sociaux, la CAQ l’a contacté pour «lui offrir ce qui ressemblait à des excuses» et lui a proposé d’ajouter une note de bas de page.


M. Laporte affirme ne pas être furieux et ne veux pas «partir en guerre contre la CAQ», mais ce règlement ne satisfait pas réellement celui qui enseigne à l’Université du Québec à Montréal depuis 1988. «Je suis perdant-perdant. Ils me plagiaient, et maintenant je me retrouve associé à la CAQ. Mais je suis souverainiste et je n’appuierai jamais ce parti», a dit ce dernier. Il reconnaît toutefois qu’il trouve intéressant que la CAQ s’intéresse au débat. «C’est flatteur, mais ça démontre aussi que c’est un petit parti qui n’a pas le personnel pour écrire lui même ses textes», a-t-il lancé.











Francois Legault




Photo courtosie





La CAQ nie tout


Du côté de la CAQ, on rejette du revers de la main les accusations de plagiat. «On a simplement oublié de mettre une note de bas de page. Ce sera ajouté dans le cahier remis aux membres», a affirmé l’attaché de presse de François Legault, Guillaume Simard-Leduc. Pourtant, aucune autre des 20 résolutions ne contient de références bibliographiques. Les trois premiers paragraphes du préambule de la proposition sont parsemés d’extraits du texte, qui ne sont pas entre guillemets. Les deux derniers paragraphes sont carrément un copier-coller.


Il se dit par ailleurs «surpris» de la réaction de M. Laporte. «Il se disait flatté qu’on ait repris son idée lors d’une conversation privée», a-t-il ajouté.


Une proposition «fragile»


Ironiquement, la Coalition avenir Québec reprend l’idée d’un groupe qu’elle a attaqué au début de l’été lorsqu’elle a dénoncé la politisation de la fête nationale et qu’elle a exigé la fin des discours souverainistes durant les festivités du 24 juin.


De plus, Gilles Laporte reconnaît lui même que sa proposition pour se débarrasser du lieutenant gouverneur est «fragile». «C’est un exercice. C’est pour démontrer qu’on a un peu de marge de manœuvre. Mais n’importe quel avocat va vous dire que ce n’est pas constitutionnel», a-t-il affirmé.


Du côté de la CAQ, on réplique que sa proposition a été analysée par des constitutionnalistes qui affirment qu'elle tient la route.




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