La beauté de "l'Anglaid"

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Ce n'est pas parce que Michel Brûlé cite 21 fois mon livre L'histoire criminelle des Anglo-Saxons que je me porte à sa défense. M. Brûlé est très bien capable de se défendre lui-même.
Mais je suis d'accord avec la thèse de son livre Anglaid. Nos colonisateurs ont méprisé notre langue qu'ils appelaient le canayen au 19e siècle et, grâce aux bons soins du frère Untel, qu'on a appelé joual au 20e siècle. Trudeau a traité la langue québécoise de "lousy french" pour contrer l'indépendance du Québec, car selon l'ONU les peuples qui parlent un dialecte ne peuvent devenir indépendants.. Pour apprendre le français, les Canadiens anglais n'engageaient que des Français de France.
Il suffit de lire Quebec bashing de Patrick Bourgeois pour prendre conscience du mépris des Canadiens anglais envers les Québécois. D'ailleurs, en lisant mon livre, on constatera facilement que les Anglo-Saxons ont méprisé tous les peuples qu'ils ont martyrisés et colonisés: les Irlandais, les Écossais, les Français, les Aborigènes d'Australie, les Maoris de Nouvelle-Zélande, les Amérindiens et les Noirs d'Amérique, les Indous, les Africains d'une dizaine de pays d'Afrique.
Les Américains parlent le slang. Est-ce qu'on les méprise pour autant? Les Britanniques parlent le cokney. Est-ce qu'on les méprise pour autant? Et les Français parlent l'argot. Est-ce qu'on les méprise pour autant? Il faudrait que les peuples cessent de se mépriser pour de futiles raisons de différences de langues et qu'ils s'acceptent comme ils sont et comme ils parlent.
Michel Brûlé a le mérite de passer à l'attaque. Il dénonce la supposée supériorité de la langue anglaise que les Anglo-Saxons ont imposée à toute la planète par la force des armes. Fini le temps du mépris colonisateur envers ses colonisés. Finies les insultes et les accusations d'ethnicisme, de nationalisme et de racisme. Surtout quand ces accusations viennent d'Anglo-Saxons qui ont fait mille fois pire sur toute la planète.
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Normand Rousseau
L'auteur de ce texte est de Gatineau. Il a publié récemment L'histoire criminelle des Anglo-Saxons aux éditions Louise Courteau.



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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    29 octobre 2009

    Je comprends les réactions émotives de Michel Brûlé, elles sont aussi les miennes, mais la plupart sont fausses. Il a raison sur un point, les anglos du monde entier ne veulent pas entendre parler d'autre langue que la leur, mais toutes les langues impériales qui sont aussi des langues de commerce sont ainsi. Le grec ancien était comme ça, c'était une langue de culture pour 2% et une langue d'argent et presque seulement d'argent pour 98%, c'était l'anglais du temps, tout au long des empires alexandrins, romain et byzantin, même le latin était méprisé par lui jusque dans Rome. Le français a une histoire d'intolérance linguistique non moins grande, il a détruit sur son passage des langues plus belles que lui comme le breton et l'occitan, le Québec lui-même a été intimidé davantage par cette langue autant que par l'anglais. Si le français actuel s,incline devant les autres langues, en fait devant l'anglais surtout, c'est qu'il n'a plus les moyens de son hégémonie, c'est aussi que par sa structure le français préfère se réserver à une élite. Le français est une langue de cour et méprise sur son passage tous les parlers qui ne font pas courtisan, y compris celui du Québec. Le français québécois a depuis toujours tous les défauts de l'américain, ce n'est même pas de la colonisation, c'est que le pays fait partie du même écoumène, l'indépendance politique ne changerait rien à l'affaire, en fait la vigilance linguistique tomberait et chacun y irait de son intérêt qui est celui de l'argent. L'anglais américain s'est voulu en partant la langue de la démocratie, il y est arrivé jusqu'à un certain point, c'est moins une langue de classe que presque toutes dans le monde. Maisil a le défaut de cette qualité qui celui d'être une langue trop méidatique et de nivellement par le bas. De toute façon le français québécois cherche depuis toujours à avoir les mêmes caractérisitques de vulgarité passant pour démocratique. Personnellement je n'aime pas la pronnciation de l'anglais, mais celle du français n'est pas du tout considérée comme musicale par ceux qui connaissent la musique, c'est une des pires disent les phonéticiens et assi les mystiques. Les langues plus muicales sont par exemple l'italien et l'allemand, voire même le russe. Oui, l'anglais est laid parce que publicitaire, mais c'est oublier aussi que le français n'est pas dut tout une langue poétique, c'est une langue de notaire, ce n'est pas moi qui le dis, ce sont presque tous les poètes francais de l'époque romantique. Le Québécois est une des langues les plus laides du monde, non parce que les Québécois sont barbares, non plus qu'ils sont colonisés, mais du fait que le français de la nouvelle-france, même s'il était correct pour l'époque, était une langue d'ordres militaires qu'on aboyait un peu comme l'allemand militaire, en plus que le climat le nécessitait et que le gouvernemetn de Nouvelle-France interdisait très sévèrement au peuple toute culture pouvant nuire à sa discipline. L'argument du fast-food ne tient pas, parce que le Québec a aimé le fast-food avant la plupart des états américains. La cuisine américaine de maintenant est mauvaise parce que les Américaines ne font plus la cuisine, mais les historiens comme Braudel sont formels à l'effet que c'est l'angleterre et les premiers USA qui ont eu une gastronomie populaire avant la France où il y en avait moins qu'ailleurs du temps du jansénisme et des famines, c'est à partir de vers 1830 seulement que le peuple de France a développé sa gastronomie, au même moment où les Anglais à cause du nouveau mode industriel et du nouveau puritanisme délaissaient la leur. Maintenant, au moment où nous parlons, la France est en train de perdre sa cuisine tout simplement à cause de la même modernisation de la vie et du féminisme que les USA de plus tôt. La télévision et le rock and roll barbarise toutes les langues sur son passage, l'anglais a simplement été atteint plus tôt que les autres, maintenant même des langues encore plus fières comme l'Arabe subissent le même traitement. Il est vrai que la France a été plus douce avec les Indiens que les Anglais, mais c'était surtout une question de petit nombre, partout là où les colons français ont été en force numérique ils ont été encore pires que les Anglais, par exemple en Haïti. Il faut dénoncer l'attitude de ces Anglais qui reprochent aux autres d'être chauvins et qui se disent les plus démocratiques au monde alors qu'ils sont peu tolérants et surtout uniformisateurs, mais la France n'est pas un bon contre-modèle, c'est un pays encore moins intéressé à la culture des autres, c'est une culture de la recherche du pouvoir de mépris autant que l'anglais est une culture de la recherche de prospérité matérielle. La langue française est plus faite pour la distinction sociale que pour la communication, et les Québécois qui défendent cette langue ont de la peine à imaginer pourquoi les immigrants qui parlent cette langue mieux qu'eux ne veulent rien savoir d'eux alors qu'on les a sélectionnés pour la langue, c'est que chez eux parler français est un outil de mépris du peuple. Personnellement je m'entends avec les Haïtiens qui savent l'angalis en plus du créole, même si je parle français presque exclusivement, mais ceux qui sont les plus fiers de leur français me regardent de haut, et c'est souvent pareil avec les Arabes. Pour dire ce que je dis, je m'appuie sur des auteurs réputés et des études approfodies, sérieuses, autant que sur mon expérience personnelle, tandis que Michel Brulé se contente de parler de son expérience. Dans les maux de l'impérialisme anglais, il n'y a pas seulemetnt le grand pouvoir de la langue anglaise, il y a aussi le diviser pour régner et la création de toute sorte de ghettos dits culturels qui font diversion pour empêcher le peuple de voter en bloc contre les marchands, il y a les espaces sectaires auxquels on donne une culture minoritaire construite de toute pièces, et malheureusement pour nous le Québec a été un de ces espaces sectaires qu'on a longtemps fait vivre en vase clos exprès entre autres pour avoir une main d'oeuvre docile. Si la Nouvelle France avait été vendue à la Prusse ou à l'Espagne comme il a été effectivement question, nous ne saurions même plus que nous avons parlé français, car les empires autres qu'anglis ne pratiquent pas cette politique de ghettos entretenus exprès et imposent une langue pour tous avec beaucoup plus de force. Il y avait en Prusse une colonie française beaucoup plus grosse, riche et cultivée que le Québec d'alors, la Pomérainie-Silésie des huguenots réfugiés, et sitôt annexée à la Prussse il lui a fallu parler allemand. Racialement parlant, les Québécois de souche sont unpeuple germanique, nordique (normand), mêlé de celte, pas latin du tout, les études médicales le montrent, il lui faudrait idéalement parler un idalecte allemand ou scandinave mais l'anglais représente pour lui une tendance naturelle. Le Québec se bat pour une langue qu'il ne parle pas ou du moins qu'il n'aime pas parler, de la même manière que sous Duplessis il se battait pour une foi à laquelle il ne croyait guere en fait. Certains disent que c,est l'effet de la colonisation : pas sûr. La Réunion a été une autre colonie de peuplement militaire disputée entre les Anglais et les Français sauf que les Anglais l'ont relaissée à la France peu après 1763. Aujourd'hui les descendants de soldats et colons français parlent un patois plus déformé et forment un peuple plus méprisé par les riches métropolitains que les descendants d'esclaves noirs et de coolies indiens.

  • Michel Guay Répondre

    11 mai 2009

    Bonne nouvelle 90% des êtres humains ne parlent pas anglaid ni même le globish . Il y a trente ans 13% des êtres humains parlaient encore anglais en 2009 ils ne sont plus que 10%. Donc 90% des êtres humains font le commerce en d'autres langues que l'anglaid .
    Apprenons à nos enfants les langues du monde ( espagnol , arabe, hindi chinois japonais russe italien , portugais allemand etc..) au lieu de leur fermer le monde en les anglicisant et imposons au Québec avec fierté notre langue nationale à tous dans tous les médias et tous les emplois . Notre vie individuelle, nationale et internationale en dépend
    Vive le Québec mon pays

  • Archives de Vigile Répondre

    10 mai 2009

    Voici une belle replique....

  • Archives de Vigile Répondre

    10 mai 2009

    J'inviterais tous ceux qui sont intéressés à l'Histoire réelle des Anglo-Saxons à lire le bouquin de Normand Rousseau. Ce n'est pas un roman, c'est une Histoire bien documentée. C'est très éclairant.
    Ivan Parent