L’UdeM n’imposera pas Barrette, finalement...

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«Y'a toujours ben un boutte à toute»






L’Université de Montréal fait volte-face et retire l’obligation pour un groupe d’étudiants en médecine d’assister à la conférence du ministre de la Santé Gaétan Barrette sur le rôle du médecin et l’avenir de la médecine au Québec lundi prochain.


 

« Compte tenu de la controverse créée par le fait que cette activité était obligatoire pour les étudiants externes seniors, une décision a été prise pour la rendre optionnelle, comme c’est le cas pour tous les autres étudiants », écrit la doyenne de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, Hélène Boisjoly, dans une note envoyée aux membres de la faculté mercredi.


 

Cette décision fait suite à la publication, mercredi matin, d’un article dans Le Devoir faisant état de la frustration de certains étudiants et professeurs de la Faculté de médecine devant le caractère obligatoire de cette activité.


 

« La faculté avait jugé pertinent de rendre obligatoire cette activité pour les étudiants externes seniors du programme puisqu’ils sont à une étape où ils doivent faire leur choix de carrière et que l’information donnée par le ministre leur sera utile dans leur réflexion », se justifie la doyenne, qui rappelle que la décision vient uniquement de la faculté. « Jamais le cabinet du ministre ni celui du recteur n’ont demandé que la conférence soit obligatoire », précise-t-elle.


 

Contenu éducatif


 

La doyenne Hélène Boisjoly considère toutefois qu’il s’agit d’une conférence importante à laquelle les étudiants devraient participer « si leur horaire le leur permet », précise-t-elle.


 

« Comme institution d’enseignement supérieur, nous jugeons que cette conférence, qui sera suivie d’une période de questions et d’échanges, comporte un contenu éducatif à valeur ajoutée pour nos étudiants. Une bonne compréhension de l’organisation du réseau de la santé est essentielle et nous croyons que le ministre de la Santé est une bonne personne pour l’expliquer à nos étudiants qui oeuvreront bientôt au sein de ce réseau. »


 

En entrevue plus tôt au Devoir, le porte-parole de l’Université de Montréal, Mathieu Filion, soutenait que l’invitation officielle envoyée aux étudiants ne faisait pas mention du caractère obligatoire de la présence des étudiants, mais qu’il s’agissait d’une « initiative » de certains membres de la faculté qui avaient jugé pertinent de rendre l’événement obligatoire. « Une mention a été ajoutée, indiquant que les gens étaient tenus d’y aller, et ça, en aucun temps on est à l’aise avec ça. »


 

À la Fédération médicale étudiante du Québec (FMEQ), le vice-président, Julien Dallaire, se réjouit de cette volte-face de l’Université de Montréal. « C’est une marque de respect envers leurs étudiants d’être capable d’entendre leur point de vue et de revenir sur leur décision. »


 

L’Association des étudiantes et étudiants en médecine de l’Université de Montréal (AEEMUM) avait effectivement contacté la direction mardi pour remettre en question la pertinence de rendre cette activité obligatoire. « Ça vient de la demande des étudiants, ils préfèrent être en milieu de stage parce qu’ils voient ça comme une forme d’activité politique », explique le président Philippe Giguère.


 

Le ministre Gaétan Barrette n’a pas souhaité commenter le dossier mercredi.







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