L’indépendance de la Commission sur le racisme inquiète

La consultation sur la discrimination systémique et le racisme critiquée par certains de ses instigateurs

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Dérapages assurés

Des organismes à l’origine de la consultation sur la discrimination systémique et le racisme s’inquiètent de son indépendance face au gouvernement.


Le procès-verbal d’une réunion de la Table de concertation contre le racisme systémique, tenue le 29 septembre dernier – dont notre Bureau parlementaire a obtenu copie –, fait état de nombreuses inquiétudes exprimées par certains des 21 organismes présents.


Ceux-ci se questionnent notamment sur la « transparence du processus et son véritable maître », ainsi que sur « l’autonomie des organismes et de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse par rapport à l’État ».


L’implication du ministère de l’Immigration dans le choix des OBNL retenus pour mener les consultations locales a aussi été critiquée.


Instrumentalisation


« On est conscient que ça peut devenir instrumentalisé politiquement. On est conscient aussi que ça peut ne pas être indépendant des institutions de l’État », affirme un des participants à la réunion, Haroun Bouazzi.


Par ses critiques, le coprésident de l’Association des Musulmans et des Arabes pour la Laïcité au Québec vise tout autant le gouvernement que les partis d’opposition à Québec.


Haroun Bouazzi précise également que les craintes exprimées dans le procès-verbal ne sont pas celles de l’ensemble des participants à la réunion.


Retards


De son côté, le Parti québécois se questionne sur les retards accumulés par la consultation.


Le même procès-verbal affirme que le forum public qui devait originalement avoir lieu au mois de novembre se tiendra plutôt les 4 et 5 décembre.


« On en apprend plus en lisant ce procès-verbal qu’on en apprend de la ministre en tant que telle », souligne la porte-parole péquiste en matière d’immigration et de communautés culturelles, Carole Poirier.