L'ex-candidate bloquiste Valérie Tremblay dépose une plainte au Conseil de presse contre le Journal de Montréal

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Bravo ! Le chantage à l' « islamophobie » doit cesser

La candidate bloquiste défaite dans Chicoutimi–Le Fjord aux dernières élections fédérales porte plainte au Conseil de presse du Québec contre un journaliste du Journal de Montréal et met en demeure le journal. Valérie Tremblay affirme que le journaliste et son média ont publié des tweets en les sortant de leur contexte, ce qui leur a donné un sens erroné.


Valérie Tremblay a officiellement déposé une plainte au Conseil de presse du Québec contre le journaliste Christopher Nardi. Elle a aussi mis en demeure Le Journal de Montréal pour la publication de propos qu’elle affirme sortis de leur contexte.


« Je demande une rétractation dans l’édition papier et l’édition électronique à la mesure de ce qui a été publié ce jour-là. Mes propos ont été associés à du racisme et de la xénophobie. Ce sont des choses que je dénonce régulièrement. Je dénonce les extrémistes des deux côtés du spectre politique. Je demande une rétractation publique parce qu’on me salit. Je considère que la pratique journalistique inadéquate salit aussi le travail des journalistes, qui n’ont pas besoin de ça », affirme Valérie Tremblay au cours d’un entretien téléphonique.


Le 10 octobre dernier, Propos anti-islam : des candidats du Bloc embarrassants et Des candidats du Bloc embarrassants, deux articles du journaliste Christopher Nardi, ont été publiés dans Le Journal de Montréal, Le Journal de Québec, sur Twitter et repris à TVA.


Valérie Tremblay figurait dans la liste de quatre candidats « embarrassants ». Le journaliste a repris des gazouillis parus sur le fil de la candidate.


« Dans un élément, Monsieur Nardi a omis de préciser que je citais les propos d’une femme musulmane française dans un article de Libération de 2003 dont je mettais le lien. Ceci rend la perspective des propos totalement différente face au lecteur. Ça fait toute une différence de ne pas préciser que les propos viennent d’une femme musulmane. »


Dans le deuxième tweet, le journaliste affirme qu’elle a « partagé ou aimé plusieurs textes conspirationnistes et anti-islam, dont un qui mène vers un article du controversé site américain Breitbart ».


« Monsieur Nardi a omis d’indiquer que je répondais à ce tweet de Breibart, où j’avais été taguée en le critiquant. Quand on oublie de mettre en contexte, ça change les propos. »



Valérie Tremblay affirme également que le journaliste a publié sur Twitter des propos pouvant mettre en doute sa neutralité journalistique.


La bloquiste a préféré attendre la fin de la campagne pour réagir. « En campagne, ce n’est pas le temps de détourner le regard de ce qui est important. Sur le coup, il ne faut pas devenir l’attraction. C’était une campagne que je souhaitais d’idées et non de salissage. »


Aujourd’hui, elle estime que ces événements ont joué contre elle.


« Le jour où c’est sorti, ç’a été une journée difficile. Faire le débat m’a demandé beaucoup d’énergie et de concentration. J’étais vidée. J’ai perdu quelques jours de campagne où je n’avais plus la même énergie. La parution de cet article a causé des dommages considérables à ma réputation, a nui à mon image, m’a discrédité de façon injustifiée, en plus d’être une source importance de stress et de souffrances psychologiques. »


Impact sur le vote



Elle croit que l’article a pu influencer de façon négative l’issue du vote lors de l’élection fédérale du 21 octobre, où elle a perdu par 614 votes contre le conservateur Richard Martel.


« Je ne peux pas lire dans la tête des électeurs, mais on peut se questionner, d’autant plus que j’ai perdu au vote par anticipation et que tout ça s’est passé le 10 octobre, quelques jours avant la fin du vote par anticipation. »


La demande de rétractation a été envoyée au Journal de Montréal au cours des dernières heures.


Le Conseil de presse du Québec a reçu la plainte mercredi. Le processus de traitement d’une plainte peut prendre entre 10 et 14 mois. Les journaux de Québecor ne sont pas membres, mais l’organisme traite les blâmes envers les non-membres.