1759-2009

L'étrange capitulation de Québec du 18 septembre 1759

Tribune libre 2009


Description de l’étrange capitulation de Québec du 18 septembre 1759 selon
le rapport du brigadier général Townshend
Extraits des Archives nationales du Canada cahier l‘année 1905

Dépêche envoyée par Townshend, à William Pitt le 20 septembre 1759,
contenant un compte rendu officiel de la prise de Québec. La dépêche et les
articles de capitulation qui l’accompagnaient, sont conservés dans le
«Public Record Office», à Londres, et se
trouvent dans le vol. 88 des documents concernant «l’Amérique et les Indes
Occidentales.»

Dans sa dépêche le général Townshend parle ainsi de la capitulation.-”Le
17 à midi, avant qu’aucune batterie ne fut érigée, ce que nous ne pouvions
faire que dans deux ou trois jours, des conditions de capitulation nous
furent proposées par un parlementaire(l) que je renvoyai à la ville,
n’accordant à l’ennemi qu’un délai de quatre heures pour capituler, après
quoi il ne lui serait pas accordé de traité.

L’officier français (2) revint le soir avec des conditions de capitulation
qui furent étudiées avec l’amiral, approuvées et signées à 8 heures du
matin, le 18 courant. Considérant l’ennemi qui se rassemble derrière nous,
et ce qui est beaucoup plus grave, la saison pluvieuse et froide qui
menaçait nos troupes de maladie et notre flotte d’accident, je me flatte
que Sa Majesté approuvera les conditions que nous avons accordées.

Les routes sont dans un tel état que pendant quelque temps nous n’avons pu
transporter un seul canon, et si nous ajoutons à ce qui précède, l’avantage
d’entrer dans une ville encore protégée par des murs et d’y maintenir une
garnison assez forte pour prévenir toute surprise, ces considérations
paraîtront suffisantes, je crois, pour accorder les
conditions de capitulation que j’ai l’honneur de vous transmettre.

Notes:
Le rapport mentionne que le parlementaire français était seul et n’était
pas accompagné c’est-à-dire sans témoin de la démarche du côté français...
De plus, il n’est pas identifié dans le rapport. de Townshend ni dans le
DBC (Dictionnaire biographique du Canada).
Dans le cahier de l’année 1905, le compte-rendu de la capitulation de
Québec par Townshend se résume à ce seul extrait tel que mentionné..
Bien sûr toujours d'après ce document il y a la description de la
capitulation rédigée par l'Amiral Saunders. On y reviendra

LIEN
Voir le document des Archives du Canada de 1905

Jacques Vaillancourt,

Québec.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2009

    Je me permets de signaler deux ouvrages de base sur la bataille des plaines d'Abraham.
    Les auteurs retracent le fil des événements entre le 13 et le 18 septembre.
    1- C.P.Stacey Quebec 1759 The Siege and the Battle, paru d'abord en 1959 à
    l'occasion du 2e centenaire et réédité avec mises à jour en 2002 par Donald E.
    Graves (Editeur: Robin Brass Studio, Montréal). Voir le ch.9. The Fall of Canada.
    2-D.Peter MacLeod, La vérité sur la bataille des plaines d'Abraham, éd. de l'Homme,2008, le ch. 30: La reddition de Ramezay.
    Ce deuxième historien militaire va plus en détails sur ce moment crucial de la Guerre de Sept Ans que fut la capitulation de Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2009

    Je me permets de porter à la connaissance des personnes intéressées par les détails
    de la capitulation de Québec (18 sept. 1759), les informations que j'ai repérées récemment dans deux ouvrages sur la bataille de Plaines d'Abraham.
    Le premier ouvrage paru en 1959, année du 2e centenaire, est de C.P. Stacey: il s'intitule
    Quebec, 1759: The Siege and the Battle. Cette étude a été tenue à jour et rééditée
    en 2002 par Donald E. Graves et publiée à Montréal par Robin Brass Studio.
    Dans ce classique, le chapitre 9: The Fall of Canada retrace en sept pages le fil des
    événements.
    Le second ouvrage de référence sur le sujet, ouvrage plus récent (2008), s'intitule
    en version française: Le vérité sur la bataille des plaines d'Abraham. Il est paru
    aux Éditions de l'Homme et est dû à la plume de D. Peter MacLeod.

    Ce deuxième historien militaire retrace avec plus de détails les circonstances de la
    capitulation de Québec dans le chapitre 30: La reddition de Ramezay aux pages 317 à 327.
    Ces deux sources sur ce moment capital de la Guerre de Sept Ans àQuébec
    apportent un éclairage renouvelé de l'événement comme d'ailleurs de ce qui
    s'est passé de juin au 26 octobre 1759.

  • Jacques Vaillancourt Répondre

    28 janvier 2009

    :
    M. Archambault:
    Les questions que vous posez sont des plus pertinentes.
    En attendant l’étude que je suis à élaborer je vous propose quelques éléments de réponses
    M.A-Ainsi, j’imagine maintenant la retraite des français après l’assaut vainqueur. Ils se replient en bataille derrière les fortifications.
    L’Armée anglaise n’est toujours pas rentrée dans Québec.
    V--En effet du 13 septembre au 17 septembre, l’artillerie des fortifications tenaient à distance les troupes anglaises.
    M.A-Le champs de bataille jonché de blessés et de morts .
    V--«L’archiviste de la province de Québec (Années 1930-1931) établit les pertes de l’armée française à 137 morts résultant de l’affrontement du 13.»
    L’armée commandée par Montcalm comptait ente 12000 et 14000 soldats et miliciens.Nous sommes loin d’une armée dévastée.
    m.A -Qui donc prenait les décisions si Montcalm ne pouvait les prendre ? Les prenait-il sur son lit de mort ?
    V--Question très pertinente:
    État de la situation les 13 et 14 septembre: 1759
    Montcalm décédé. M. De Ramezay sorti de l’Hôpital mais diminué.
    Le Chevalier de Lévis absent.
    Au mois d’août 1759 Montcalm envoyait un détachement commandé par Lévis prêter main forte à Boularmaque au Lac Champlain. Un autre bourde de Montcalm. Bourlarmaque contrôlait la situation.
    -i

    -V--Québec alors sans direction quelque un s’est emparé du commandement et pris la décision de rendre la place et de façon précipitée alors l’armée commandée par Lévis était sur le point d’arriver. Le texte même du rapport de Townshend confirme cette appréhension.

    Cordialement
    J. Vaillancourt

  • Archives de Vigile Répondre

    28 janvier 2009

    Étrange en effet !
    Je ne suis pas un historien. Comme tout le monde j'ai cru que la défaite de la Bataille des Plaines d'Abraham avait démontré l'écrasante supériorité des Armées Britanniques.
    Ce que je crois comprendre de ce que vous présentez, me semble être une toute autre histoire. La défaite me faisait dans cette ignorance penser que l'instant de la défaite faisait de l'occupation anglaise une réalité instantannée. Ce qui n'est pas le cas. Il y a eu un temps où la victoire demande du temps pour s'imposer.
    Ainsi, j'imagine maintenant la retraite des français après l'assaut vainqueur. Ils se replient en bataille derrière les fortifications. L'Armée anglaise n'est toujours pas rentrée dans Québec. Le champs de bataille jonché de blessés et de morts est en bataille lui aussi. On s'affaire à soigner les blessés et enterrer les corps des deux armées.
    Dans la citadelle on discute de ce qu'il y a à faire cependant qu'agonise Montcalm blessé. Le Gouverneur n'est plus en mesure de gouverner. Personne cependant n'est habilité à gouverner. On pourrait attendre des renforts, les réunir et soit résister sans combattre en comptant sur l'hiver pour faire fuir les envahisseurs impuissants à prendre la ville fortifiée. On pourra songer aussi à les attaquer à nouveau avec des troupes fraiches. Ce qu'on fera en le 28 avril 1760 après l'hiver, lors de la bataille dite de Sainte-Foy ( qui s'est tenue sur les Plaines, à ce qu'on m'a dit ). Bataille que l'on gagnera grâce au Chevalier de Lévis. Mais, ça on ne le sait pas encore. Si on l'avait su, aurait-on livré les fortifications aux Anglais ? Qui seules ont permis que les Anglais survive à cette défaite en attendant des renforts qui sont venus au printemps 1760.
    Qui donc prenait les décisions si Montcalm ne pouvait les prendre ? Les prenait-il sur son lit de mort ? Qu'est-ce qui a poussé les français à abandonner les fortifications aux Anglais ? La conviction que la France avait abandonné la Nouvelle-France ? Que même si l'on refusait de capituler, sans l'aide de la France, tôt ou tard nous serions vaincus ? L'aurions-nous été ?
    Pourtant Lévis a combattu et bien tenté de renverser ce destin. Que n'était-il pas dans la place ? S'il y avait été, aurait-il capitulé ? Qui a pris la décision
    ? La noblesse française en poste, une noblesse qui ne connaissait rien aux armées, qui ne rêvait que de s'en retourner en France ? Ce qu'elle a fait. Elle aura donc ménagé sa sortie en livrant la ville sans plus combattre ? Il serait question de la première trahison des clercs de notre amère patrie ?
    Comment cela s'est passé dans l'enceinte de Québec ? Quelles sont les informations qui étaient à leur disposition et à partir desquelles les décisions ont été prises ? Voilà des questions que cette année du 250e anniversaire de naissance du peuple souverain du Québec permet de susciter. Cela pourra peut-être contribuer à nous faire mieux comprendre d'où nous venons et ce que nous sommes devenus, ce que nous sommes, nous le peuple souverain du Québec
    D'où venons nous ? Que sommes nous ? Où allons nous ?
    Paul Gauguin
    À l'instar du titre du tableau de Gauguin nous pourrions cette année peut-être répondre à ces questions :
    D'où venons nous ? QUI sommes nous ? Où allons nous ?