L’anglicisation du Québec s’accentue

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« La facilité avec laquelle les jeunes Québécois parlent anglais, jumelée à la quasi-absence de cours de civilisation française, les rend vulnérables à l’assimilation »


L’anglicisation du Québec participe à un phénomène mondial qui touche plusieurs pays. Les jeunes Japonais truffent leurs conversations d’expressions anglaises. Le gouvernement chinois a légiféré pour freiner l’emploi de mots anglais. Certains Français sont si entichés de mots anglais qu’ils en deviennent incompréhensibles.


Remarquez que le français se glisse avec une certaine agilité dans d’autres cultures. À Londres, pour faire chic, plusieurs boutiques ou restaurants affichent des mots français dans leur devanture. Les Japonais ont une attirance certaine pour la culture française.


Mais le problème de la pénétration de l’anglais au Québec se pose avec plus d’acuité qu’ailleurs. Parce que le français n’y est pas la principale langue d’assimilation. Les immigrants continuent à être attirés en plus grand nombre par l’anglais que par le français.


Pire, beaucoup de Québécois élevés en français finissent par s’assimiler à l’anglais.


Le nombre de Québécois vivant en français diminue lentement, mais sûrement. Plus insidieux, plusieurs Québécois francophones ont des référents culturels majoritairement anglophones.


Cette anglicisation du Québec n’est pas inéluctable. Mais elle a été puissamment aidée par le gouvernement du Québec.


Ainsi, il est possible au Québec de recevoir de multiples prestations du gouvernement in English only. Vous vous adressez en anglais au gouvernement du Québec pour renouveler votre carte d’assurance maladie ? Pour obtenir un vaccin contre la grippe ? Pour renouveler votre permis de conduire ? Pour vos impôts ? Le brave gouvernement québécois se fera un plaisir de vous répondre en anglais exclusivement.


Pas en français et en anglais. Non. En anglais. Quel message cela envoie-t-il donc ? Poser la question est y répondre.


Le français 3e langue


Le bon gouvernement du Québec va plus loin. Il trouve que les enfants québécois n’ont pas un niveau d’anglais suffisant. Il a donc institué des cours d’anglais obligatoires à tous les niveaux, jusqu’au cégep.


Il aurait pu demander que d’autres langues, comme l’espagnol, soient enseignées de manière obligatoire. Mais il a choisi l’anglais.


Le résultat est que parmi les enfants du Québec, le français est en train de glisser au rang de deuxième et même de troisième langue. Dans les corridors, c’est maintenant l’anglais qui est la langue commune de nombreux enfants qui fréquentent les écoles françaises de Montréal.


La facilité avec laquelle les jeunes Québécois parlent anglais, jumelée à la quasi-absence de cours de civilisation française, les rend vulnérables à l’assimilation.


Anglais sans le savoir


Il suffit de suivre les médias francophones de Montréal pour constater combien les référents culturels américains prédominent : en sport, dans les films, dans les chansons, dans les nouvelles internationales, etc.


Certaines de nos universités francophones, comme HEC, se piquent même de donner des cours entièrement en anglais.


Le président d’Air Canada a choqué quand il a révélé qu’il vivait exclusivement en anglais à Montréal.


En vérité, sans le savoir, beaucoup de Québécois francophones sont devenus de culture anglaise.











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