Le pape nous a gratifiés hier d’une autre stupidité dont il a le secret. Selon le saint homme, il faudrait que la Libye et les autres pays qui reçoivent des immigrants illégaux ne les renvoient pas chez eux.
Le pape offre-t-il de prendre à sa charge ces pauvres immigrants ? Certainement pas. Leur ouvre-t-il les portes du Vatican et de ses églises à travers le monde pour les héberger ? Encore moins. Le pape est toujours généreux avec l’argent des autres.
Le problème est que l’Église catholique, comme la plupart des organisations religieuses à travers le monde, est directement responsable des flots d’immigrants qui affluent vers les pays riches.
C’est que l’Église catholique condamne la contraception. Elle pousse ses ouailles à avoir le maximum d’enfants. Évidemment, les curés n’ont aucune idée de ce que signifie élever des enfants.
Beaucoup de pays africains ont des taux de naissance qui tournent autour de cinq enfants par femme. À ce rythme, leur population double tous les 20 ans. Belle avancée pour des pays dont les ressources s’épuisent et qui ne parviennent pas à sortir leurs habitants de la pauvreté chronique.
Modèle chinois
Au début des années 80, le gouvernement chinois a limité le nombre de naissances en Chine. Cette politique a si bien fonctionné qu’à présent, le gouvernement chinois songe à rétablir une politique nataliste.
Mais imagine-t-on un instant où serait la Chine sans la politique de limitation des naissances ? La population chinoise atteindrait probablement plus de 2 milliards d’individus. Le poids de cette population surnuméraire serait tel que jamais le pays ne connaîtrait le niveau de développement qu’il atteint à présent.
Inversement, l’Inde a eu du mal à limiter sa population. Elle deviendra bientôt le pays le plus populeux. Heureusement pour l’Inde, le nombre d’enfants par femme a chuté à 2,2, ce qui ouvre au pays de nouveaux horizons de développement. Sauf que le coût environnemental de ce développement sera extrêmement élevé, étant donné sa forte population.
Mais faites des enfants et ouvrez vos frontières, dit le pape.
Immigration et assimilation
L’autre face du problème est la trop lente assimilation des immigrants qui arrivent dans les pays développés. Assimilation ! Une politique qui serait abjecte à entendre certaines personnes.
Pourtant, des populations de cultures et de langues d’origines différentes ne peuvent pas simplement vivre côte à côte sans identité politique commune. Construire une identité politique commune exige du temps et du doigté.
Eh oui, cette identité commune demande que les immigrants, au fil des ans et parfois des générations, abandonnent leurs traits culturels, religieux et politiques, au profit de ceux de la majorité. Un parcours déjà difficile en temps de plein-emploi, mais presque impossible quand le chômage devient élevé.
Mais le pape n’a cure de tout cela. Pas plus qu’il ne comprend ce qu’il faut pour élever convenablement des enfants.