L’aide aux médias ira d’abord aux journaux

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Pourquoi sauver la presse fédéraliste à tout prix ?



François Legault a défendu jeudi sa décision de voler au secours uniquement des médias écrits, sans toutefois exclure une aide éventuelle à la télévision et à la radio.




Le gouvernement allongera 50 millions $ par année pour endiguer la crise qui secoue les journaux, en leur accordant notamment un crédit d’impôt sur la masse salariale de 35 %. Les agences de presse et les médias électroniques ne sont pas admissibles à cette aide financière.




« On a une crise dans les médias écrits qui est plus urgente, je ne dis pas qu’il n’y a pas de problèmes à la radio, à la télévision, mais on sait qu’il y avait une crise, dont une compagnie importante qui était en faillite, et donc je pense qu’il y avait urgence de poser un geste sur l’écrit », a déclaré le premier ministre.




M. Legault s’est dit « conscient » des défis importants que doivent également affronter les médias électroniques.




N’empêche, selon le premier ministre, il ne faut pas perdre de vue que la presse écrite alimente les médias électroniques.




« Quand on regarde les radios locales, et même nationales, il y a une partie de l’information qui vient des médias écrits, personne ne peut nier ça », a-t-il renchéri.




Girard corrige le tir




Le sujet est toutefois délicat. Son ministre des Finances a dû nuancer ses propos après avoir déclaré que « les médias écrits sont la source de l’information générale de qualité dans notre démocratie ».




Selon nos informations, c’est François Legault qui est intervenu personnellement auprès d’Eric Girard pour qu’il s’amende.




« Tous les médias font de l’information de qualité et j’apprécie bien sûr tous les journalistes », a-t-il dit, quelques heures après sa première déclaration.




À Québecor, qui réclame un élargissement du crédit d’impôt sur la masse salariale aux journalistes de la télévision, le ministre Girard a répondu qu’il a pris note des critiques de son plan d’aide.




Il dit avoir parlé mercredi soir avec un « haut dirigeant » de l’entreprise de presse, propriétaire du Journal de Québec, du Journal de Montréal et de TVA.




« [Mais] lorsqu’on fait un programme d’aide généralisé, on ne structure pas l’aide en fonction de l’entreprise qui est en meilleure santé financière dans l’industrie », a-t-il tenu à préciser.









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