L'affichage unilingue français peu privilégié à Montréal

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L'anglicisation rampante de Montréal se poursuit

Une étude de l'Office québécois de la langue française (OQLF) montre qu'il reste beaucoup de chemin à faire dans le dossier de l'affichage commercial en français sur l'île de Montréal. L'OQLF a analysé le cas de 3 612 entreprises, dont 2 963 ont pignon sur rue et 649 se trouvent dans des centres commerciaux.


Selon l'étude, 22,5 % des entreprises sont non conformes à la loi sur l'affichage commercial. C'est dans l'ouest de l'île que le problème est plus préoccupant : 29,6 % des commerces y ont un affichage général non conforme. C'est aussi dans ce secteur que l'on compte le plus grand nombre de contrevenants quant aux messages qui figurent à l'extérieur des commerces avec 1 entreprise sur 4 qui ne respecte toujours pas les dispositions de la loi.


Fait à noter, la proportion de noms d'entreprises affichés exclusivement en français s'élève à seulement 30,5 % sur toute l'île. Enfin, 23,2 % d'entre elles « affichent tous leurs messages (noms d'entreprises et autres messages) uniquement en français », selon l'OQLF. C'est donc dire que le bilinguisme est encore privilégié chez les commerçants.


Pour l'organisme Impératif français, ces données de l'OQLF confirment que l'importance, le prestige et l'image de Montréal comme ville québécoise internationale de langue française connaissent un net recul. Et selon lui, l'étude ne reflète pas la réalité du paysage linguistique, car « aujourd'hui conformité ne veut plus rien dire puisque l'on exige seulement une ''présence suffisante'' du français sur une façade ».