[Pour faire un suivi de l’affaire Michaud->34383], nous avons envoyé la lettre au président de l’Assemblée nationale (Lettre au président de l’Assemblée nationale sur l’affaire Michaud, 21 janvier 2011). Nous avons reçu un accusé de réception du bureau de la présidence de l’Assemblée. Il reste à cibler des parlementaires qui devraient participer aux rencontres de l’Assemblée des parlementaires francophones pour leur demander de s’assurer de faire mettre à l’ordre du jour l’item que nous avons demandé d’ajouter et de les sensibiliser à l’importance de discuter des questions que nous avons soulevées. Je devrais leur envoyer cette lettre d’ici ce vendredi, et je mettrai en copie Vigile pour permettre à ceux qui s’intéressent à cette saga d’en suivre le déroulement.
Dans un autre ordre d’idées, nous lisons encore des textes dénonçant avec raison les traineux, les obstinés ou les olibrius qui ne se sont toujours pas rétractés. Il y aurait lieu ici de faire toutefois quelques distinctions et précisions. Pour tous les anti-Marois (libéraux et adéquistes déguisés en péquistes, péquistes déçus, ou machos simplement misogynes), Yves Michaud lui-même a affirmé en entrevue à Simon Durivage que Madame Marois s’était excusée, et que son nom fait partie de la liste des député(e)s qui se sont excusés et ont reconnu leur erreur.
Je vous renvoie au commentaire de Roger Kemp à un des textes dont Ivan Parent a le secret (Lettre à Nestor Turcotte, 19 janvier 2011). Il a fallu que M. Kemp lui rapporte les détails de l’entrevue de Simon Durivage pour qu’Ivan Parent finisse par reconnaître que Pauline Marois s’était bel et bien excusée. Qualifier comme il le faisait les excuses de Mme Marois "d'entourloupettes de mots" autour de l'affaire Michaud, c'est ou de l'incompétence et du manque de jugement ou de la mauvaise foi et de la malhonnêteté intellectuelle. Robert Barberis-Gervais n’a pas eu besoin des explications de M. Michaud pour écrire à qui voulait le lire et ce, depuis des semaines, que Mme Marois s’était bel et bien excusée. La lettre de Mme Marois à Yves Michaud reconnaissait qu'elle et l'Assemblée nationale "n'ont pas été équitables" à l'endroit de Yves Michaud. Cette lettre a été publiée pendant plusieurs jours sur la page Actualité de Vigile.
Pour certains, il est encore de bon ton de s’en prendre à Mme Marois à tout propos. Avis à tous ceux qui cherchent des députés qui ne se sont pas encore excusés : aucun libéral ne l’a fait, pas plus que Mario Dumont. Vous pouvez donc vous en donner à cœur joie sur eux, mais de grâce, cessez de nous tirer dans le dos, à moins que vous teniez à garder Charest au pouvoir. Vous ne faites certes pas avancer l’affaire Michaud dans le bon sens en écrivant des sornettes sur Mme Marois, tout en laissant les députés libéraux et Mario Dumont continuer leur petit train-train comme si de rien n’était. Et ceux qui veulent s’en prendre à tout prix à Mme Marois pourraient-ils choisir autre chose que l’affaire Michaud pour s’exécuter.
Dans cette affaire, ce n’est pas le Parti Québécois, le Parti libéral ou encore l’ADQ qui a blâmé M. Michaud, c’est l’Assemblée nationale. Il faut donc taper sur ces deux clous, la présidence de l’Assemblée et tous les députés présents, indépendamment de leur couleur politique, en ayant le minimum d’information, de jugeote et d'honnêteté intellectuelle pour viser ceux qui ne se sont pas excusés, et seulement ceux-là. Quant à ceux qui tonitruent contre Madame Marois sans être informés (ou qui font semblant de ne pas l'être), ils ne font qu'exprimer leur vacuité: leur malfaisance va finir par nuire à Vigile.
Louis Champagne, ing.
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1 commentaire
Roger Kemp Répondre
26 janvier 2011Vous avez totalement raison monsieur Champagne, la stratégie de madame Marois est qu'elle va demander à l'Assemblée Nationale de s'excuser car c'est cette assemblée qui unanimement a voté pour ladite motion de blâme envers Yves Michaud donc c'est à elle (L'assemblée) de se récuser. Que fera John James Charest et ses libéraux devant une telle motion? Il y a une limite à l'hypocrésie de nos parlementaires et je pense que la stratégie de madame Marois est la bonne. Bravo pour votre texte.