Beau gosse, souriant, flanqué d’une petite famille parfaite, Trudeau fils a charmé la nation en octobre 2015, comme son père avant lui en 1968, en promettant des voies ensoleillées. Fini la grisaille conservatrice, place au bonheur perpétuel, courtoisie de Justin Trudeau, admirateur de Sir Wilfrid Laurier, le premier à promettre des « voies ensoleillées ».
Cabinet paritaire, complicité avec les Premières Nations, promesse de légalisation du cannabis, engagements environnementaux, l’homme a marché sur l’eau pendant les sept premiers mois de son règne.
Et puis, en mai 2016, Justin le Bon s’est transformé en Justin la Brute en assénant un coup de coude à la poitrine de la députée du NPD, Ruth Ellen Brosseau, au son de get the fuck out of my way, en pleine Chambre des communes. Scandale !
Vraie nature
L’homme qui a battu le sénateur Patrick Brazeau, ceinture noire de karaté, dans le ring de boxe, aurait-il mauvais caractère en plus d’un talent indéniable pour la bagarre ? Son image peace and love serait-elle une fabrication ?
En 2011 le député Justin Trudeau avait traité le député conservateur Peter Kent, de piece of shit en Chambre. Il s’est excusé, avouant qu’il avait perdu patience.
Il s’est aussi emporté lors de rencontres houleuses avec des citoyens, notamment à Nanaimo.
Le 16 août dernier, il en a remis en traitant Diane Blain de raciste et d’intolérante, une possibilité vu son lien avec Storm Alliance, mais un premier ministre ne peut s’adresser ainsi à une citoyenne qui lui pose une question légitime ou même tendancieuse. Il a le devoir de respecter le droit de parole et d’association de tous les Canadiens.
Encore une fois, l’Incroyable Hulk en Justin Trudeau faisait une apparition publique.
Justin sourit moins ces jours-ci. Les voies ensoleillées ont-elles pris le fossé ?