GASPÉSIE

Junex a extrait 300 barils de pétrole par jour dans le cadre d’essais de production

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La nouvelle vocation de Gaspé : gruyère à pétrole

Junex a réussi à extraire quotidiennement plus de 300 barils de pétrole dans le cadre de nouveaux tests de production réalisés en Gaspésie. Un signal très encourageant pour l’entreprise, qui envisage de réaliser pas moins d’une trentaine de forages dans un secteur situé à l’ouest de Gaspé.

« Le puits a réagi au-delà de nos attentes et il a atteint un débit constant de 316 barils de pétrole par jour, ce qui est significativement plus élevé que le débit de 161 barils de pétrole par jour publié dans notre communiqué de presse du 27 janvier », a fait valoir lundi le président et chef de la direction de Junex, Peter Dorrins.
« Bien qu’il soit trop tôt pour confirmer ce que pourrait être ce débit optimal, que ce soit ultimement supérieur ou inférieur au débit actuel, tous les résultats observés depuis le forage de ce puits démontrent l’importance de notre découverte de pétrole », a-t-il ajouté. Et selon lui, « il s’agit d’un débit de production de pétrole commercial même aux prix actuels du pétrole ».

Ce puits, nommé Galt no 4, est situé à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Gaspé. En fait, Junex a foré de nouveau dans un puits foré en 2012 à plus de 2000 mètres de profondeur. Mais, cette fois, le forage a été dévié à l’horizontale, en direction d’un autre puits foré en 2003. Réalisé à l’époque en partenariat avec la filiale Hydro-Québec Pétrole et gaz, ce dernier avait permis de détecter la présence de pétrole et de gaz naturel.

2700 barils

C’est grâce au forage horizontal, une première au Québec, qu’il a été possible d’extraire plus de 2700 barils en quelques semaines seulement. Pour M. Dorrins, les résultats obtenus jusqu’ici démontrent que la technique est prometteuse pour les pétrolières qui explorent la Gaspésie. « Nous avons démontré que nous sommes en mesure de réaliser des forages horizontaux au Québec et de produire du pétrole conventionnel, donc sans fracturation. »

Fait à noter, cette technique a déjà été employée ailleurs dans le monde. Mais au Québec, les forages horizontaux n’ont jusqu’ici fait l’objet d’aucune évaluation environnementale indépendante. Et pour le moment, il n’existe au Québec aucune loi spécifiquement conçue pour encadrer l’exploration pétrolière et gazière. Le gouvernement de Philippe Couillard prévoit déposer un projet de loi à cet effet à l’automne 2015.

Chose certaine, les forages horizontaux constituent la technique désormais privilégiée par Junex et Pétrolia dans le cadre de leurs travaux d’exploration. Ce sont les deux entreprises à mener actuellement des forages en Gaspésie.

D’ailleurs, Junex a déjà déterminé l’emplacement de son prochain forage dans le secteur, et qui sera nommé Galt no 5. Ce puits devrait être foré au cours de l’été prochain, a souligné Peter Dorrins. Si tout se déroule bien, l’entreprise espère ensuite réaliser des levés sismiques, puis forer deux autres puits.

Une demande de bail de production pourrait suivre en 2016, a-t-il précisé. En tout, a expliqué M. Dorrins, plus de 30 puits pourraient être forés en phase d’exploitation, à partir de six plateformes de forage.

Pour Junex, il est clair que cette portion du sous-sol gaspésien peut renfermer un potentiel intéressant. Selon une évaluation de la firme texane Netherland, Sewell and Associates, le secteur pourrait contenir 330 millions de barils d’or noir. Environ 15 % de ce pétrole pourrait être exploitable. Cette quantité équivaut à 142 jours de consommation pour le Québec.


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