L’embarras des langues, un essai sur l’origine, la conception et l’évolution de la politique linguistique québécoise

Jean-Claude Corbeil: LA référence

Loi 101 - 30e anniversaire - Adoption de la loi 101


Il faut lire le livre de Jean-Claude Corbeil, L’embarras des langues, un essai sur l’origine, la conception et l’évolution de la politique linguistique québécoise (Les Éditions Québec Amérique).
Il ne faut pas seulement le lire parce qu’il est d’actualité avec le 30ème anniversaire de la Charte de la langue française, anniversaire endeuillé par la trahison de quelques immigrants encouragés par des avocats et des juges, édiles d’Alliance Québec.
Corbeil est l’auteur du fameux dictionnaire visuel, le plus grand succès de librairie de tous les temps, au Québec et partout dans le monde. Il fut aussi, avec le docteur Camille Laurin et le sociologue Guy Rocher, le vrai père de la Loi 101. L’idée de ce livre sur l’histoire de la Charte de la langue française lui est venue après qu’une étudiante ait reproché aux intellectuels du Québec de n’avoir jamais expliqué aux jeunes - ceux que certains appellent de façon paternaliste «les enfants de la Loi 101 - le pourquoi et le comment de cette politique.
Il est fascinant de voir, à travers les contestations de la Loi 101 comme celle que nous venons de vivre cette semaine, à quel point la minorité anglophone a su servir des néo-Québécois pour dépouiller les Québécois de ce qu’il leur reste de leur identité, une langue et une culture qui ont survécu au temps et à toutes nos défaites politiques.
Jean-Claude Corbeil insiste, comme s’il voulait contrer le défaitisme des frères Bouchard - Gérard et Lucien - et de leur philosophe anglophone, Charles Taylor, Corbeil insiste, donc, pour que les chefs politiques du Québec en reviennent à cette évidence: il doit y avoir, entre les immigrants et la majorité québécoise, un contrat moral par lequel, en venant ici, on reconnaît que la société québécoise est et doit rester française; et que l’État du Québec est laïque avec des lois et des valeurs communes qu’ils ont l’obligation de respecter - «notamment le principe de l’égalité des hommes et des femmes et le caractère laïque de la société, selon le principe que la pratique d’une religion est un geste privé qui s’exerce dans des lieux également privés et sans empiéter sur l’espace privé…»
J’espère que la Commission de consultation sur les pratiques d’accommodement reliées aux différences culturelles - qui n’a pas jugé bon d’inviter Corbeil à sa table de consultation! - a pris note. Sinon, je demanderai aux Éditions Québec Amérique de lui envoyer une copie de son livre…


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