Commission Charbonneau

Jean Charest sous écoute électronique !

Une révélation d’une portée époustouflante

La Commission jette délibérément Jean Charest en pâture à l'opinion publique


Ce matin, en prenant connaissance du contenu de nos quotidiens, j’ai été frappé par l’absence de la nouvelle la plus importante découlant des écoutes électroniques rendues publiques hier par la Commission Charbonneau. Le Québec tout entier a en effet appris avec stupéfaction que les autorités policières avaient enregistré au moins une conversation téléphonique entre Michel Arsenault, alors président de la FTQ, et Jean Charest, alors premier ministre du Québec.
Que font nos quotidiens ? Sont-ils engourdis par le froid ? Cherchent-ils à occulter une information qui pourrait se révéler embarrassante pour leur camp politique ?
C’est pourtant une information majeure qui soulève immédiatement une foule de questions. Mais avant d’en faire le tour, il est très utile de comprendre comment et à quelles conditions un mandat d’écoute électronique est émis par un juge aux policiers qui lui en font la demande.
Pour obtenir un tel mandat, les policiers doivent établir à la satisfaction du juge qu’ils ont des motifs raisonnables et probables de croire que la ou les personne(s) contre qui un mandat est requis a commis une infraction criminelle.
C’est un critère de preuve moins exigeant que le « hors de tout doute raisonnable » requis pour une condamnation, mais il a tout de même été très balisé par la jurisprudence au fil des années, et il n est en aucun cas accordé sur la base de renseignements ou d’impressions sans fondements solides, et à plus forte raison lorsque la ou les personne(s) visée(s) sont des personnes en vue ou exercent des responsabilités importantes.
Le mandat a donc été délivré sur la base de soupçons très graves, et les policiers ont intercepté, dans le cas de Michel Arsenault, plusieurs conversations. Pour l’instant, on ignore combien de conversations de Jean Charest ont été interceptées, et si lui aussi a fait l’objet d’un mandat d’écoute électronique.
C’est une chose pour un chef syndical d’être placé sous écoute, mais c’en est une toute autre pour un premier ministre. Les rôles et les responsabilités de l’un et de l’autre ne sont pas de même nature, et les attentes en termes d’intégrité ne sont pas les mêmes non plus. L’exigence à l’endroit d’un premier ministre, non seulement en matière d’intégrité mais à tous égards, est infiniment supérieure, ce dont les deux ne semblent guère conscients si l’on en juge par le ton informel et même franchement familier de leurs échanges.
Même dans le cadre d’un mandat visant une personne autre que lui, l’écoute électronique et la diffusion publique ultérieure d’une conversation à laquelle est partie un premier ministre constitue un événement extraordinaire sans aucun précédent au pays. Pour que cette diffusion ait été autorisée, il fallait qu’elle ait été jugée absolument essentielle par la Commission Charbonneau, et plus importante que la protection de l'institution qu'incarne le premier ministre ou la réputation personnelle de Jean Charest.
Venant dans la foulée de la révélation à l’effet qu’il aurait touché une enveloppe d’un promoteur, on comprend que la Commission Charbonneau n’a pas fini de nous faire des révélations sur notre ancien premier ministre et prédécesseur de Philippe Couillard à la tête du PLQ. Notons en passant que ce dernier va sûrement regretter amèrement d’avoir pris la défense de Jean Charest lors de son point de presse d’hier.
Quant à ce dernier, à quel moment a-t-il été informé qu'une de ses conversations avec Michel Arsenault avait été interceptée ? Qui le lui a appris ? Son ministre de la Sécurité publique ? Tony Brandone ? Et la réponse à ces questions en soulèvera bien d'autres. Rien qu'à les évoquer, il est évident que nous ne sommes pas au bout de nos surprises.
La décision de la Commission Charbonneau de jeter Jean Charest en pâture à l’opinion publique s’appuie nécessairement sur une preuve étoffée recueillie soit par ses propres enquêteurs, soit par l’UPAC, ou les deux.
Dans le cas de la Commission, il faut se rappeler qu’André Noël, ancien journaliste d’enquête à La Presse et réputé à juste titre pour sa ténacité à aller au fond des choses, fait désormais partie de son personnel d’enquêteurs.
Or c’est ce même André Noël qui, en compagnie de son collègue Fabrice de Pierrebourg, cosignait le 23 septembre 2011 un article nous apprenant la démarche exceptionnelle d’un groupe de policiers de la Sûreté du Québec. Vu son importance pour la compréhension des événements en cours au Québec, je me permets de le citer en entier :
Ulcérés par l'ingérence du gouvernement, à qui ils reprochent d'«orienter» leurs enquêtes sur la corruption et la collusion, des policiers de la Sûreté du Québec (SQ) réclament une enquête publique dans une lettre à en-tête de leur organisation adressée à La Presse. Ils réfutent l'argument de Jean Charest, qui répète qu'il faut se fier aux enquêtes de police.

« Le gouvernement a créé l'UPAC (Unité permanente anticorruption). Cependant, sachez que nous sommes plusieurs policiers très bien placés à être convaincus que seule une enquête publique pourra aller au fond des choses et faire toute la lumière sur les liens occultes entre industries de la construction, le financement des partis politiques et la corruption. »

L'auteur accuse sans détour le gouvernement d'ingérence:
« La Sûreté du Québec est une excellente organisation policière. Cependant, j'ai le regret de vous apprendre qu'il n'y aura aucun membre du gouvernement actuel qui sera accusé par la SQ ou l'UPAC! Pourquoi? Dans notre système actuel, il n'y a aucune indépendance entre le pouvoir policier et le pouvoir politique et c'est ce dernier qui dicte ses ordres au DG et aux DGA de la Sûreté. »
« Nos enquêtes sont orientées sur des cibles précises et nos enquêteurs doivent constamment en tenir informés leurs supérieurs de leur évolution. Aucun membre du gouvernement ne sera enquêté sans que monsieur Martin Prud'homme, sous-ministre à la sécurité publique ou que monsieur Robert Lafrenière, commissaire de l'UPAC, en soient informés. Or, à qui ces deux hommes rendent-ils des comptes ? »

La lettre, non signée, est écrite sur le papier officiel de la Sûreté du Québec. Sur l'enveloppe est imprimée l'adresse du quartier général, rue Parthenais, à Montréal. La Presse a pu faire vérifier son authenticité.
Les termes employés et la divulgation de certains renseignements personnels et confidentiels, en particulier sur le lieu de résidence de l'ancien patron de la SQ, montrent que l'auteur est bien «branché» à la Sûreté du Québec, selon nos sources.
La direction des communications de la SQ refuse de se prononcer sur l'origine de la lettre et «réfute les allégations» sur l'immunité dont profiteraient les membres du gouvernement. « Personne n'est à l'abri des lois, personne n'est à l'abri d'une enquête policière », a martelé le sergent Guy Lapointe.
Il n'est pas non plus anormal que les enquêteurs fournissent régulièrement à leurs supérieurs des rapports sur la progression des dossiers. C'est même la norme, nous dit-on, depuis la commission Poitras (1996) sur les pratiques de la SQ en matière d'enquêtes criminelles. « Il n'y a aucune ingérence politique, on ne le tolérerait pas», soutient le sergent Lapointe. «Le politique ne s'immisce pas dans les enquêtes de la SQ et de l'UPAC », ajoute-t-on au bureau du ministre de la Sécurité publique.
L'exemple des commandites
Depuis plusieurs mois, la grogne se fait sentir dans la police. À mots couverts, des agents de la SQ se sont déjà prononcés pour la tenue d'une enquête publique. Selon nos sources, les policiers de l'escouade Marteau constatent qu'ils enquêtent plus sur les municipalités que sur le gouvernement.
Ils citent l'exemple de la commission Gomery sur le scandale des commandites, qui a tenu ses audiences pendant que la GRC était à l'oeuvre, pour illustrer qu'une commission d'enquête ne va pas contrarier leur travail, contrairement à ce qu'affirme le gouvernement Charest.
À plusieurs reprises également, certains enquêteurs n'ont pas caché leur frustration de voir que certains dossiers, auxquels ils ont travaillé parfois pendant plusieurs années et qu'ils ont bouclés, s'empilent sur les bureaux des procureurs ou leur sont renvoyés pour obtenir toujours plus de preuves. Nommé en mars 2007, Me Louis Dionne, le directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), s'est retrouvé plusieurs fois sur la sellette à ce sujet, accusé à demi-mot d'immobilisme.
« Il y a beaucoup d'effervescence. Il y a du transfert de pression, et certains membres de la police veulent s'enlever de la pression. Mais ce n'est pas comme ça qu'ils vont impressionner les procureurs qui analysent les dossiers », avait déclaré Me Dionne dans une entrevue à La Presse en novembre 2010. Il avait invité les policiers de la SQ au calme et « à ne pas se lancer la balle mutuellement ».
On a aussi remis en question l'indépendance de son organisme, et ce, au plus fort du conflit qui l'a opposé aux procureurs de la Couronne, l'hiver dernier.
Me Dionne a actuellement entre les mains le dossier de l'ex-ministre libéral Tony Tomassi. Il doit décider si des accusations peuvent être portées contre le député dans l'affaire de la carte de crédit offerte par la défunte firme de sécurité BCIA.
Opération imminente
Le patron de l'UPAC, Robert Lafrenière, a aussi indiqué dans la foulée des révélations du rapport Duchesneau qu'une importante opération dans le domaine de la construction était imminente.
Pierre Veilleux, président de l'Association des policiers provinciaux du Québec, qui représente les 5400 agents de la Sûreté du Québec, n'a pas voulu commenter le contenu de la lettre ni confirmer les allégations d'ingérence. Il a fait savoir à La Presse qu'il avait pris acte de la décision du gouvernement de ne pas tenir une enquête publique et que, par conséquent, il attendrait les résultats du travail de l'UPAC.
La Sûreté du Québec garde le silence quant à la suite qu'elle va donner à la lettre. Elle n'a pas non plus voulu commenter l'utilisation de sa papeterie officielle ni la divulgation d'informations confidentielles.
On se souviendra qu’il est devenu très difficile à partir de la diffusion de cette lettre pour le gouvernement Charest de résister à la pression publique pour la mise en place de la Commission Charbonneau.
Et l’on a également appris ces derniers jours que des accusations avaient finalement été portées contre quatre hauts gradés de la SQ dans une affaire qui serait reliée au rôle politique qu’elle a été appelée à jouer sous le gouvernement de Jean Charest.
Pour compléter votre compréhension du dossier, je vous engage vivement à prendre connaissance d’un article de Jean-Claude Pomerleau (membre du comité éditorial de Vigile), intitulé « La fin du contrôle Libéral sur la Sureté du Québec - L’étau se resserre sur les Libéraux de Couillard ».
Je fais mienne sa conclusion :
Depuis que le nouveau gouvernement a décapité la pieuvre libérale à la Sureté du Québec, surprise, surprise, les enquêtes sur la corruption ont débloqué. Et elles mènent dangereusement vers les hauts dirigeants de ce parti « le plus corrompu de notre histoire récente » comme le qualifiait l’ex-ministre libéral de la Justice, Marc Bellemare.

En septembre dernier les enquêteurs étaient à la porte de Philippe Couillard, qui, à l’entendre, est sorti « blanchi » de cette rencontre, en fait un interrogatoire en règle. Ce qu’il y avait de blanc, c’était surtout la couleur de son visage le lendemain de l’événement. Sans doute causée par la frayeur d’avoir à confronter une police que son parti ne contrôle plus.


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15 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    6 avril 2014

    En premier lieux je tiens à au us féliciter pour le lancement de votre livre, que je me presse de me procurer, l'ayant déjà entamé, par le billet de vos texte sur ce site, et dont la lecture à été si éclairante sur cette cause. Merci de ce travail patriotique, comme de celui de m. Brûlé, cela nous donnes de l'espoir, à tout ceux pour qui la dignité et l'espoir font qu'ils restent debout et travaillent à la décolonisation de leurs esprit, comme de celle de leurs compatriote.
    Je vous écris car je désirerais publier sur vigile une petite caricature d'actualité de mon cru, et ne voie pas trop où ailleurs. Si vous avez une autre procédure à me suggérer, elle sera la bienvenue.
    Alors, advenant que cela se fasse sans plus de formalités, je vous décris ici le texte accompagnateur:
    Idée originale: Chantrice.
    Dessin: Pascal Brieti.
    Dr. Amir Kadir et dr. Gaétan Barrette au restaurant pour échanger sur leurs différents
    Points de vue sur la santé au Québec.
    (La caricature)
    Commentaire:
    Ce n'est pas mon genre de dénigrer sur la base de l'apparence, mais l'idée de base nous est venue, à ma copine et moi, à savoir que les médecins le plus souvent étaient plutôt mince, et pensant que m. Barrette, semble plutôt vivre dans l'opulence et l'exces, et alors établir un parallèle entre celà, et puis la philosophie libérale qui finalement lui sied très bien.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 février 2014

    Avouez, avez-vous souris en apprenant cette nouvelle?
    Restructuration à court terme pour Heenan Blaikie?
    Les dirigeants du cabinet d'avocats Heenan Blaikie prévoient mener une réorganisation des activités de leur firme pour éviter sa fermeture.
    Citant un avocat montréalais désirant garder l’anonymat, Argent rapportait vendredi que la firme a gelé les salaires et retenu des versements de dividendes destinés à ses associés.
    http://argent.canoe.ca/nouvelles/restructuration-des-activites-chez-heenan-blaikie-3022014
    La firme, qui compte au sein de son personnel les anciens premiers ministres Jean Chrétien et Pierre Marc Johnson, Michel Bastarache, l'homme d'affaires Marcel Aubut et l'ex-ministre Martin Cauchon assure que ses clients ne subiront aucune rupture de service pendant la période de discussions.
    Attention, l'image qui apparait sur le lien ci-dessous peut être traumatisante pour les jeunes enfants. Nous préférons vous en avertir.
    http://affaires.lapresse.ca/dossiers/affaires-juridiques/201402/03/01-4735033-heenan-blaikie-en-restructuration.php#Scene_1

  • Archives de Vigile Répondre

    1 février 2014

    La série télé Duplessis de 1978 (YouTube) nous indique très correctement que le Cheuf se tenait loin des entrepreneurs en les envoyant à Gerry Martineau, son collecteur de fonds. S'il se servait abondamment du téléphone, c'est qu'il se savait hors écoute, la Sûreté de l'époque étant dans sa main. Pourtant, en 1958, le Devoir révèle le scandale du gaz naturel, coup de bourse réservé aux initiés dont surtout des membres de l'Union nationale. Duplessis ne le savait pas, ce qui est exact car jamais n'aurait-il laissé faire ça. La commission Salvas décortique toute l'affaire dans son rapport: http://www.bibliotheque.assnat.qc.ca/DepotNumerique_v2/AffichageNotice.aspx?idn=42060
    J'ai bien hâte d'entendre Charest.

  • @ Richard Le Hir Répondre

    1 février 2014

    Réponse @ Pierre Vincent
    Vous avez manifestement lu mon article en diagonale. Prenez la peine de le relire attentivement, en vous interrogeant sur toutes les implications, et vous comprendrez que Jean Charest n'est pas au bout de ses peines. Nous non plus d'ailleurs !
    Richard Le Hir

  • Archives de Vigile Répondre

    1 février 2014

    Petite réflexion.
    Toute société a besoin d'historien, n'en déplaise à Lénine.
    Puisque nous sommes en démocratie, le peuple doit surveiller son régisseur.

    Ne devrions-nous pas imposer la mise sur écoute de tous nos premiers ministres et gouverneurs ?
    Vie privée ? C'est plutôt dur de départager les activités, à l'instar de François Hollande qui se prolétarise en livreur de pizza pour une soirée agréable avec l'actrice Julie Gayet.
    En fait, des actes privés se croisent souvent avec une influence politique. Surtout quand un chum, s't'un chum !
    Le peuple a le droit de savoir comment ses régisseurs traitent la réflexion et la prise de décision. Et c'est le travail des historiens d'analyser lettres et documents dans les fonds d'archives dédiés à ces régisseurs. Une conversation téléphonique est l'équivalent d'une lettre ou d'un courriel. Bien sûr, un niveau de confidentialité doit rester tant que le décideur reste à son poste. Une période de grâce après son départ pour éviter les procès politiques suite à une alternance de pouvoir. Une plage de 10 ans devrait suffire. Après quoi, les historiens peuvent divulguer l'information et leurs analyses.

  • Stéphane Sauvé Répondre

    31 janvier 2014

    En visionnant ce vidéo ...http://www.dailymotion.com/video/xsvdhn_charest-1995_fun ...(On y entend Charest à quelques jours du référendum dans sa profession de foi pour la reine et ses sujets canadiens) un encadré publicitaire est apparu au bas de l'écran, avec comme lien : http://www.energyeastpipeline.com/
    .....
    Nous sommes en droit de savoir qui sont les actuels clients de monsieur Charest à la firme: http://www.mccarthy.ca/lawyer_detail.aspx?id=8140
    ...Une écoute électronique de http://www.energyeastpipeline.com/ nous mènerait t'elle à Charest ?

  • Archives de Vigile Répondre

    31 janvier 2014

    Georges Brassens : Les Copains D'Abord
    http://www.youtube.com/watch?v=rslShTbqNbo&list=RD023GA0ue9F79o

  • Archives de Vigile Répondre

    31 janvier 2014

    Je ne veux pas vous faire de peine, M. Le Hir, mais c'est Michel Arsenault qui était sous écoute électronique policière, pas Jean Charest...

  • Archives de Vigile Répondre

    31 janvier 2014

    Ça pas l'air à énerver grand monde... en tous les cas pas les journaliste de RC.
    Ave

  • Archives de Vigile Répondre

    31 janvier 2014

    C'est en prison que devraient être John James Charest son ancien cabinet et les membres de la loge maçonnique anti Québec anglo-irlandaise . Ce n'est pas normal qu'il y ait eu autant de Premier Ministre du Québec en seulement 40 ans membres de cette loge criminelle.
    MICHEL GUAY

  • Archives de Vigile Répondre

    31 janvier 2014

    M. Le Hir,
    Merci de nous rappeler ces faits. Il y a certainement une coordination entre l'UPAC et la commission Charbonneau. Je suis d'avis que le PLQ subira le même sort que le parti de
    Gilles Vaillancourt, de Laval.
    Parfois, lors de ces enquêtes criminelles , les témoins délateurs se bousculent aux portes des policiers. Ils souhaitent bénéficier de peines moins lourdes. Pour les enquêteurs, la difficulté consiste a déterminer qui sont ceux qui sont absolument nécessaires , a choisir les délateurs donc a choisir les accusés au sein du gang criminalisé. Quant au chefs du gang, ils ont rarement la chance de se retrouver du coté des délateurs.
    Malheureusement ces arrestations ,qui se produiront lors des prochains mois, ne permettront pas de récupérer
    de grandes sommes de ces individus. Souhaitons que nos juges ne prendrons pas exemple sur Me Louis Dionne et qu'ils feront preuve, eux, de courage. Les nombreuses poursuites au civil - suite aux procès criminels - entraineront , a mon sens, la mort du Parti de Jean Lesage et de Robert Bourassa.

  • Jean Lespérance Répondre

    30 janvier 2014

    On pointe Accurso et Arsenault, mais le pion principal est Jean Charest. On pointe le côté syndical pour éloigner notre attention du côté politique.
    Qui sont les auteurs de la lettre avec en-tête de la SQ? Sans aucun doute des policiers de l'opération Marteau qui faisaient de l'excellent travail. Jean Charest ayant appris qu'il était visé a décidé de paralyser l'Opération Marteau en la mettant sous la tutelle de l'UPAC dirigée par son ami Robert Lafrenière. Le frère de Robert Lafrenière était le garde du corps de Charest.
    Le DPCP, Me Louis Dionne ne portera jamais une accusation contre la clique à Charest dont l'ancien maire de Montréal Gérald Tremblay fait parti. S'il y a en masse de preuves contre Tremblay et qu'il ne fait rien, pourquoi porterait-il des accusations contre Charest? Toutes les irrégularités de Tremblay ne se justifient pas. J'en sais quelque chose, j'ai porté plainte à Laurent Lessard ancien ministre des affaires municipales dans trois dossiers.
    Je continue à croire que si Lafrenière était remplacé avec Dionne, tout débloquerait.
    Le dossier des collecteuses du Parti libéral au 357 C n'est pas sans tache et quant à Tomassi, il est très clair que Dionne se traîne les pieds.
    Mais attention monsieur Dionne, si un enquêteur de l'opération Marteau prend sa retraite et empoche sa prime de départ, il pourrait très bien se mettre à parler et dévoiler ce qu'il et peut-être que cela vous mettra terriblement à la gêne, dans le collimateur.
    Il y des limites à se traîner les pieds.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 janvier 2014

    Sauf que la Commission est de nouveau en vacances.... Qu'on ne sait pas trop à quoi elle va s'intéresser au retour. Quelqu'un le sait? On continue de gratter la FTQ? On passe à la CSN peut-être ou à la CSD, ou au syndicat des infirmières pourquoi pas?
    Mais pas au financement des partis politiques provinciaux. Les Fava et autres bag men du PLQ peuvent dormir tranquille.
    Et pendant ce temps Radio Canada, à RDI principalement on continue de souffler le chaud et le froid avec des allusions plus ou moins claires sur Pauline, Blanchet Arsenaeault Accurso tout mêlé. Comme s'ils voulaient donner l'impression que... Que on sait pas trop quoi mais rien de positif en tout cas.

  • Fernand Lachaine Répondre

    30 janvier 2014

    Monsieur Le Hir,
    J'ai beaucoup hâte que la commission Charbonneau invite Jean Charest à venir commenter les visites que lui faisait Frank Fava (construction) dans le bureau du premier ministre du Québec.
    Cette période me semble très importante et personne semble intéressé à la soulever.
    Fernand Lachaine

  • Archives de Vigile Répondre

    30 janvier 2014

    Vous faites bien de mentionner M. Le Hir la réaction passive des médias suite à ces nouvelles révélations au sujet des liens qui existent entre le syndicat de la FTQ, le Fond de solidarité et le parti libéral. Ça fait des années que nous rabat les oreilles que seul le P.Q. est complice des syndicats, grave péché mortel...

    Radio-Canada - Première qui à chaque fois qu'elle aborde le projet de loi 60 sur la charte spécifie que c'est un sujet qui sème la division et la controverse pour bien enfoncé le clou de sa contribution à la multiculturalité canadienne sera à surveiller attentivement au cours des prochaines semaines car on connait tous le lien direct qu'elle partage avec La Presse de Gesca.
    Hier-Soir à 24 heures en 60 minutes, quand on a abordé les écoutes électroniques entre Jean Charest et Michel Arsenault, Anne-Marie Dussault a pris l'attitude d'une poule qui pond et parions qu'aux Coulisses du pouvoir, Chantal Hébert dira que toute manière elle est bien loin de tout cela car elle est bien trop occupée à Ottawa.