Option nationale juge que les candidats à la direction du Parti québécois Véronique Hivon et Alexandre Cloutier doivent clarifier leur position référendaire avant la fin de la course.

«On est dans le flou. C’est malheureux, car ça ne permet pas aux membres de prendre une décision éclairée. C’est important de savoir où les candidats se rangent», déplore Jocelyn Beaudoin, en entrevue avec Le Journal.

«C’est cette absence de volonté claire de réaliser l’indépendance du Parti québécois qui a mené à la création d’Option nationale. Il s’agit du principe fondateur du parti. Il faut remplacer le flou artistique et le “bon gouvernement” par une approche directe et assumée», a écrit M. Beaudoin dans une lettre ouverte.

M. Beaudoin soutient que Mme Hivon et M. Cloutier «entretiennent délibérément le flou» au sujet de leur démarche d’accession à la souveraineté. Il croit que leur position «met en péril la réussite des travaux de la Table de concertation des Oui-Québec», sur laquelle mise Véronique Hivon pour unir les forces souverainistes.

Les candidats Hivon et Cloutier affirment tous les deux qu’ils clarifieront la démarche référendaire du Parti québécois peu de temps avant les élections générales de 2018. Or, cette façon de faire ne permet pas aux militants de faire un choix éclairé, selon le président d’ON.

« Feuille de route »

Il leur demande de «clarifier leur position», sans quoi il n’y aura pas de «feuille de route» possible avec Option nationale. «On n’est pas d’accord avec Jean-François Lisée, mais au moins il est clair, lui», a laissé tomber M. Beaudoin.

Il se reconnaît davantage dans la «franche démarche» de Martine Ouellet, qui proposera un référendum après l’élection d’un gouvernement péquiste. Si personne d’autre ne prend l’engagement ferme de réaliser l’indépendance, les membres d’ON qui sont aussi au Parti québécois pourraient voter pour la députée de Vachon, selon lui.

Il tient à dire, toutefois, qu’Option nationale n’appuiera aucun candidat.