Harper et Couillard annoncent des milliards sur fond de camaraderie

019e926729b162af6535b2c12a39163d

D'où vient la méfiance et l'inconfort que l'on ressent automatiquement devant leur «camaraderie» ?

Les premiers ministres Stephen Harper et Philippe Couillard ont voulu projeter une image de bonne entente pour leur deuxième rencontre depuis les élections du 7 avril, en annonçant une entente entrée en vigueur officiellement sous l’ancien gouvernement péquiste.

Tout sourire, ils ont annoncé, mercredi, à Roberval, la reconduction de l’entente administrative sur la taxe sur l’essence, qui garantit au Québec le versement de cinq milliards de dollars sur 10 ans provenant de cette taxe fédérale, pour financer des projets d’infrastructures principalement. L’ambiance cordiale de cette annonce contrastait avec le climat de querelle et de méfiance qui prévalait entre l’ancien gouvernement souverainiste de Pauline Marois et les conservateurs fédéraux.

Entente péquiste

Or cette entente est entrée en vigueur officiellement le 1er avril, en pleine campagne électorale québécoise, alors que le gouvernement péquiste était encore aux commandes. Mais Philippe Couillard a laissé entendre que son gouvernement a tout de même pesé de son poids dans les négociations, en insistant sur le ton nouveau des relations Ottawa-Québec. « Il restait effectivement des enjeux à régler autour de cette entente, qui se sont réglés très bien, très positivement, et on est très heureux, M. Harper et moi, de faire cette annonce », a déclaré en conférence de presse M. Couillard, aux côtés de M. Harper, derrière des podiums où on pouvait lire en majuscules le mot « collaboration ».

Dans son allocution d’ouverture, M. Harper s’est fait éloquent. « Je me réjouis sincèrement de l’élection d’un nouveau gouvernement du Québec centré sur des objectifs partagés avec nous, soit la croissance économique et la création d’emplois. Déjà nous avons tenu des discussions productives entre nos gouvernements qui feront grandement avancer ces priorités communes. » Le premier ministre canadien en était à sa deuxième journée d’une de ses rares visites au Québec.

En plus des cinq milliards que versera Ottawa, Québec ajoutera 2,5 milliards à l’enveloppe, ce qui portera à 7,5 milliards les fonds accessibles pour les projets que présenteront les municipalités.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé

-->