Réactions à Ottawa

Harper encouragé, Dion mitigé, Duceppe nuancé

Québec 2007 - Résultats et conséquences



Le premier ministre Stephen Harper a réagi mardi, par voie de communiqué, au résultat de l'élection provinciale québécoise de lundi.
Le chef du parti conservateur croit que les Québécois ont rejeté l'option souverainiste, notant que les deux tiers des électeurs ont voté contre la tenue d'un troisième référendum. M. Harper y voit donc le signe d'un soutien au fédéralisme d'ouverture qu'il prône depuis son arrivée au pouvoir.
Il a d'ailleurs noté que, pour la première fois en quarante ans, le parti au pouvoir de même que l'opposition officielle, à Québec, sont opposés à un référendum sur la souveraineté.
À la Chambre des Communes, pendant la période de questions, le chef du gouvernement a ajouté que les Québécois sont « tannés des vieilles chicanes entre les centralisateurs et les séparatistes ». À cet égard, il s'est félicité d'avoir reconnu l'existence de la nation québécoise et d'avoir éliminé le déséquilibre fiscal, pour éteindre le débat.
Duceppe réagit
Gilles Duceppe a donné un point de presse pour livrer ses impressions sur le scrutin.
« Les Québécois étaient insatisfaits, ils ont sanctionné les libéraux en les plaçant sous surveillance », a d'abord souligné le chef du Bloc québécois.
Il a jugé que le Parti libéral, tout comme les partis d'opposition, devra procéder à « un examen de conscience ».
M. Duceppe a affirmé que le projet souverainiste n'était pas mort et demeure convaincu qu'il s'agit de la meilleure avenue pour le Québec. Il a toutefois reconnu que la nouvelle donne ne permet pas la tenue d'un référendum à court terme.
Questionné sur la part de responsabilité d'André Boisclair dans l'échec péquiste, M. Duceppe a refusé mettre tout le blâme sur le nouveau chef. « Il a mené une campagne courageuse, déterminée, rigoureuse et noble », a rappelé le chef bloquiste.
Au sujet de la possibilité que Stephen Harper profite de cette montée de la droite pour déclencher des élections fédérales, M. Duceppe a refusé de remettre en question la parole du premier ministre, qui a réitéré son désir de gouverner. Mais, a-t-il rappelé, « il faut être prêt en tout temps ».
Dion mi-figue, mi-raisin
De retour à la période des questions, Stéphane Dion s'est réjoui de l'élection d'un parti « qui croit au développement du Québec au sein du Canada ».
Le chef du Parti libéral du Canada aurait toutefois préféré l'élection d'un gouvernement libéral majoritaire. À ce sujet, il a jeté sur le blâme sur son homologue conservateur, qu'il accuse d'avoir fait preuve « d'ingérence et de chantage » en fin de campagne.
Selon M. Dion, le Parti québécois aurait bénéficié des déclarations controversées de M. Harper au sujet des négociations du pouvoir de dépenser du fédéral. Le premier ministre avait déclaré qu'il était nécessaire d'avoir un gouvernement fédéraliste à Québec pour négocier cette question.


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